L’agression contre la Syrie ne doit pas avoir lieu : la responsabilité d’Emmanuel Macron est historique
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Nous sommes vraisemblablement à quelques heures de frappes militaires qui pourraient avoir des conséquences historiques sur l’avenir du monde.
Emmanuel Macron, dans une folle fuite en avant, engage la France dans une guerre qui n’est pas la nôtre et qui aura des conséquences irréversibles. Faisant fi du consensus (Les Républicains, le Front national et La France insoumise sont contre), le président de la République, dans un nouvel accès d’autoritarisme, fait passer sa sensibilité personnelle avant l’avenir d’un peuple tout entier.
Utilisant le prétexte de « probables attaques chimiques » de la part du régime de Damas envers les « populations », après avoir suivi les Anglais dans leur vendetta contre la Russie suite à l’empoisonnement de Sergueï Skripal, dont aucun commencement de début de preuve n’accuse le Kremlin, Jupiter s’apprête donc à suivre aveuglément Donald Trump dans sa lutte contre Bachar el-Assad.
Sauf que, si les États-Unis sont dans une logique de lutte larvée contre l’Iran et que les Anglais cherchent à fédérer suite au Brexit, la France n’a aucun motif valable pour frapper la Syrie. C’est même tout le contraire. Où était Paris lorsqu’il s’agissait de protéger les vaillants Kurdes qui se sont débarrassés de Daech à la place de l’Occident ?
Jusqu’à preuve du contraire, la seule chose sûre dans ce conflit est que les responsables de la déroute de Daech en Syrie sont les Syriens, les Russes et les Kurdes. L’autre certitude est, que cela plaise ou non, que Bachar el-Assad est démocratiquement élu président de la Syrie.
Il serait légitime de voir cette intervention imminente comme une déclaration de guerre à la Syrie de la part de la France. Cette même Syrie qui, non seulement ne nous a pas agressés, mais qui plus est nous a indirectement aidés à lutter contre le terrorisme.
Parce que les prétextes d’attaques à l’arme chimique de la part de Damas ne sont que balivernes. Quel est l’intérêt, pour une armée ayant largement gagné sa guerre, d’employer de tels moyens ? À peu près le même intérêt que d’empoisonner un ex-agent avec une signature grossière à la veille d’une réélection largement acquise.
On comprend, par contre, parfaitement l’intérêt pour les « rebelles » d’utiliser de telles armes en mettant en scène femmes et enfants, ces mêmes femmes et enfants qu’ils utilisent par ailleurs comme bouclier humain. Ces recettes vieilles comme l’art de la guerre fonctionnent toujours à merveille, d’autant mieux dans ce monde nouveau 2.0 où l’information continue vaut dictature de la pensée.
Alors que la France a une occasion de briller par son indépendance et d'affirmer une position forte, nos dirigeants vont faire le choix de nous confronter à une Russie qui se bat depuis le début contre le terrorisme islamiste, qui affirme à elle seule les valeurs de l’Occident face à la barbarie.
Les Russes auront l’intelligence de ne pas répondre à notre provocation illégitime et illégale. Mais pour combien de temps ? Combien de pertes vont-ils laisser passer avant de considérer que la coupe est pleine et que notre entêtement n’est plus excusable, que la diplomatie atteint ses limites lorsque l’autre partie est manifestement aveuglée par une haine irraisonnée ? Comment l’Iran va-t-il réagir ? Les Israéliens vont-ils s’engouffrer dans cette brèche ? Et pour l’Arabie saoudite ?
Emmanuel Macron est en train de danser clope au bec sur une poudrière. Espérons que nos adversaires désignés sauront conserver la raison que nous avons perdue depuis bien longtemps.
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