L’Algérie demande à rejoindre les BRICS : une manière de tourner le dos à l’Europe… et à la France

drapeau algérien

Vous avez sûrement entendu parler des BRICS, dans les années 2000. C'était très à la mode. On parlait des cinq dragons avant la crise asiatique des années 90. C'est le même principe : tenter de donner un nom à un phénomène. Sauf que, dans ce cas précis, lesdits BRICS (initiales de Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont fait de cet acronyme une organisation tout ce qu'il y a d'officiel.

La situation économique de 2022 est loin d'être aussi uniforme que l'association de ces pays pouvait le laisser présager : la Chine va devenir la première puissance mondiale, la Russie est, comme toujours, obligée à une politique impériale du fait d'une géographie titanesque, le Brésil est un pays violent et paupérisé, l'Inde est à la croisée des chemins, entre hyper-modernité (dont l'arme nucléaire) et système médiéval renforcé d'une démographie étouffante et mal maîtrisée. Quant à l'Afrique du Sud, elle a effectué une chute spectaculaire, minée par la corruption, la haine ethnique, la violence et la pauvreté.

Peu importe, au fond, puisque ce qui est important, pour ces pays comme à l'échelle du monde, c'est que l'organisation des BRICS fasse contrepoids à l'hégémonie occidentale, celle d'institutions créées par les Occidentaux et pour leurs intérêts, qui sont confondus, depuis 1945, avec ceux des États-Unis. Il y a, dans le même genre, la CEI, l'Organisation de coopération de Shanghai, comme il y eut autrefois le Komintern, l'URSS ou la conférence de Bandung.

C'est probablement le raisonnement de l'Algérie, qui vient de demander officiellement son adhésion aux BRICS. Qu'espère le régime d'Alger, miné par la corruption et le désœuvrement de sa jeunesse ? Peut-être la reconnaissance de ses richesses énergétiques, qui sont le seul argument qu'elle peut avancer, avec sa position géographique stratégique, pour justifier une adhésion qui ne va pas de soi ?

Il y a bien peut-être une autre raison : en agissant de la sorte, l'Algérie ne rejoint pas tant un club non aligné qu'elle tourne le dos aux fariboles européennes, et notamment françaises, sur la prétendue fraternité méditerranéenne. La France n'a plus besoin qu'on lui mette des gifles, elle s'en charge elle-même.

Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

31 commentaires

  1. Tant mieux, c’est très bien ! Nous n’avons rien à faire de ce pays qui nous hait et que Macron aime. Les choses sont enfin claires, à la France de traiter l’Algérie comme un pays lambda et de dénoncer toutes les exceptions de droit français dont elle bénéficie. C’est grotesque

  2. Cela flatte les dirigeants ,mais ces nouveaux esclaves chinois rejoindront la France en ce plaignant et pleunichant .Pôvres de nous!

  3. « La France n’a plus besoin qu’on lui mette des gifles, elle s’en charge elle-même. » Car c’est tellement bon!

  4. Si cela pouvait encourager les algériens à émigrer vers les pays du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ça nous soulagerait un peu…..Nous avons appris il y a qq semaines qu’en Algérie dés les petites classes ils apprenaient l’anglais et non le français……Espérons que cela leur fasse du profit, car la langue française quand j’entends autour de moi des algériens parler entre eux, eh bien ils parlent arabes….

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