L’Allemagne nous envoie ses « migrants »

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Après avoir pratiqué une délirante ouverture de ses frontières durant un court laps de temps, l’Allemagne de Merkel se réveille avec la gueule de bois : viols de masse du Nouvel An 2016, attentats, augmentation de l'insécurité et des chiffres du chômage. Depuis 2015, l’Allemagne a accueilli plus d’un million de ces fameux « migrants » - un chiffre colossal. Nous en payons déjà les conséquences en France. Parmi les 1.600 migrants qui campent porte de la Chapelle à Paris se trouvent de nombreux Afghans passés par l’Allemagne… Pourquoi se retrouvent-ils chez nous alors qu’il ne s’agissait pas de leur intention initiale ? La raison est simple : l’Allemagne a durci ses procédures d’obtention du droit d’asile.

Plutôt que de repartir chez eux, ces « migrants » déboutés tentent désormais leur chance dans d’autres pays d’Europe, dont le nôtre. Ils auraient d’ailleurs tort de se priver, la France étant assez généreuse. L’an passé, l’Allemagne a reçu 130.000 demandes d’asile d’Afghans, mais a refusé d’accorder le statut de réfugié à plus de la moitié d’entre eux. L’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) a, de son côté, accédé favorablement à 80 % des 6.000 dossiers afghans. Si les chiffres peuvent paraître d’une faible importance, il ne faut pas oublier que la France a subi quarante ans d’immigration massive, recevant près de 300.000 immigrés légaux et illégaux annuellement.

Les Européens n’ont pas su gérer collectivement les flux migratoires. Ils se sont exposés au danger des déplacements des populations du sud du monde, attirées par les richesses du Nord, les aides sociales et tout simplement une vie meilleure. En outre, certains pays, à l’image de notre grand voisin germain, se sont montrés irresponsables en pratiquant une politique malthusienne quasi suicidaire. Autre détail pratique : l’Union européenne n’a pas créé d’outils stratégiques susceptibles de lui permettre de faire face. Les accords de Schengen nous mettent à la merci les uns des autres, faute d’une politique commune de lutte contre l’immigration invasion.

Il faut aussi parler du règlement « Dublin III », qui veut que le pays dans lequel a été formée la demande d’asile soit celui chargé de son instruction et de la décision finale… C’est assez simple mais un peu injuste pour les États à la périphérie du continent, comme la Grèce, la Croatie, l’Espagne ou la Hongrie. Par ailleurs, la Cour européenne de justice, qui ne prend que des décisions délirantes inspirées par une vision dévoyée des droits de l’homme héritée de la Déclaration de 1946, a condamné la Grèce et la Hongrie pour de supposés mauvais traitements infligés aux demandeurs d’asile. Dans le droit fil de ces jurisprudences, l’Allemagne, toute à sa névrose migratoire, n’a pas respecté le susdit règlement pendant plusieurs années.

Sylvie Goulard, députée européenne du MoDem, membre du premier cercle d’Emmanuel Macron, signait en 2015 une tribune intitulée "Migrants : le don passe avant le calcul" pour le magazine Pèlerin. À cette occasion, elle demandait aux Européens d’accepter de recevoir toujours plus de nouveaux arrivants. Confirmant ses propos, la députée déclarait peu après qu’il fallait "cesser de voir les migrants uniquement comme un fardeau", militant pour l’instauration des fameux quotas… Ce n’est évidemment pas la bonne ligne.

Bien sûr, les pays européens peuvent collaborer pour traiter ce fléau, mais à la manière australienne, c’est-à-dire en faisant de la Méditerranée une véritable frontière contrôlée par nos marines nationales. Rajoutons que chaque nation devrait pouvoir décider souverainement qui entre et qui n’entre pas. Inspirons-nous des Hongrois, des Autrichiens, des Slovènes ou des Tchèques qui, forts de l’expérience de leurs voisins à l’Ouest, ont décidé de réduire au strict minimum les arrivées d’immigrés extra-européens. Ils savent bien que la vie multiculturelle est périlleuse, exposant nos nations à la division, au terrorisme et au retour du refoulé religieux islamique.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 09/01/2020 à 18:41.

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