L’antinucléaire Dominique Voynet nommée membre d’un comité sur le nucléaire

La nomination de Dominique Voynet au Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN), officialisée le 19 mars 2025 au Journal officiel, suscite une levée de boucliers. Figure emblématique des Verts, ancien ministre de l’Environnement de Lionel Jospin entre 1997 et 2001, Voynet est connue pour son opposition farouche à l’énergie nucléaire, une position qu’elle n’a jamais reniée. Cette décision, soutenue par l’exécutif, est perçue comme un affront par ceux qui défendent la filière nucléaire, pilier de la souveraineté énergétique française. À 66 ans, la députée écologiste du Doubs, revenue à l’Assemblée en juillet 2024 (après son bref passage catastrophique au poste de directrice de l’Agence régionale de santé de Mayotte, incarne une idéologie antinucléaire jugée incompatible avec les missions d’un comité censé garantir objectivité et transparence sur un secteur stratégique.
Des positions antinucléaires toujours à l’ordre du jour
Dominique Voynet n’a jamais caché son aversion pour le nucléaire. Dès 1995, dans son programme présidentiel, elle prônait une « sortie progressive du nucléaire » au profit des énergies renouvelables, récoltant 3,32 % des voix. En tant que ministre, elle a revendiqué un rôle clé dans la fermeture de Superphénix, affirmant en 1998, devant une commission d’enquête : « Je suis antinucléaire, une position défendue par les Verts depuis longtemps avec de nombreux arguments. » Plus récemment, en 2022, elle se justifiait au Figaro : « J’étais convaincue que les surgénérateurs ne constituaient en rien une solution technique d’avenir, parce qu’ils coûtaient beaucoup trop cher et qu’ils engendraient des risques. » Ces prises de position, cohérentes avec sa trajectoire d’écologiste dogmatique, sont aujourd’hui brandies comme preuves d’un parti pris incompatible avec la neutralité exigée au HCTISN.
Autre fait d’armes de Dominique Voynet : en 2003, l’ancien ministre de l’Énergie racontait comment elle a tout fait - avec l’aide de son homologue britannique - pour saborder l’avenir du nucléaire français. Tout sourire, elle témoigne : « Je suis rentrée à Paris très contente que le nucléaire ne pouvait pas faire partie des technologies retenues au titre des mécanismes du développement propre. » Un acte que certains observateurs qualifient de trahison, en particulier Géraldine Woessner, co-auteur du livre Les Illusionnistes, qui démontre la promotion intense de Dominique Voynet pour le gaz, énergie polluante et fossile - contrairement au nucléaire.
Des voix politiques dénoncent un choix idéologique
Antoine Armand, ex-ministre de l’Économie sous Michel Barnier et député Renaissance, et Raphaël Schellenberg, député LR et ex-président de la Commission d’enquête sur la souveraineté énergétique, n’ont pas mâché leurs mots. Dans une lettre adressée à Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, ils déclarent : « Nous vous demandons solennellement de reconsidérer cette nomination, afin de garantir que le HCTISN puisse remplir pleinement sa mission, en s’appuyant sur des faits scientifiques et l’expertise de membres impartiaux et compétents. » Pour les deux élus, l’audition de Voynet en février 2023 devant cette même commission d’enquête a « confirmé son positionnement idéologique et dogmatique », rendant sa présence au comité « incompréhensible et préoccupante ». Par ailleurs, les élus s’inquiètent d’une décision qui risque de « renouer avec des décennies d’approches militantes et irrationnelles, qui n’ont eu pour seul effet que d’affaiblir notre filière nucléaire et de freiner une transition écologique pragmatique et ambitieuse »
NUCLÉAIRE | Nous apprenons avec stupéfaction la nomination de Dominique Voynet comme membre du HCTISN.
Honnêtement, c'est intolérable. Rien qu'en décembre dernier, elle disait vouloir saborder le nucléaire français.
Avec @RSCactu nous écrivons à la présidente de l'Assemblée. pic.twitter.com/MnzWgjOHnE
— Antoine Armand (@antoine_armand) March 19, 2025
Même levée de boucliers, côté Rassemblement national (RN). Sur les réseaux sociaux, Jean-Philippe Tanguy, député RN de l’Oise, connu pour ses positions très favorables au nucléaire français, dénonce la nomination de celle qu’il qualifie de « traîtresse » aux « intérêts nationaux ». L’Union des droites pour la République (UDR) n’est pas en reste. Sur X, son président Éric Ciotti estime, lui aussi, que « cette nomination est un scandale ». Bien que ce HCTISN ne soit que consultatif, le signal envoyé à la filière du nucléaire - fleuron historique français - est déplorable.
Thématiques :
Dominique Voynet
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR

158 commentaires
Consultatif…encore un machin qui va nous coûter la pdf et qui ne sert qu’à engraisser les potes. 66ans, pourquoi pas la retraite ? Parce que ces gens n’ont jamais bossé et jamais cessé de profiter des privilèges.
en 1971 je me suis baigne dans le lagon de mururoa en pleine periode d essai nucleaire atmospherique javais 19 ans et pour le moment ca vas bien73 ans
Pourquoi s’étonner d’une telle nomination en macronie ?
Encore du grand n’importe quoi.
Trop c’est trop. La censure vite.
Il semble que ce comité soit juste consultatif et les membres ne sont pas rétribués, mais juste défrayés des frais de déplacements .
Un comité qui se réunira que 2 a une fois par an
Ce qu’on pouvait faire de pire pour le nucléaire! Comment est-ce possible? Retrait immédiat!
Certainement pour la remercier de l’excellent travail effectué comme directrice de l’ARS de Mayotte où elle a laissé un souvenir tellement inoubliable. On comprend mieux pourquoi la France est dans un tel état et ce n’est pas fini encore deux ans !
Une planque bien payée pour récupérer l’électorat vert pourri
Pourquoi n’avoir pas nommé FOURNIRET, lorsque c’était possible, au ministère de l’intérieur, de la justice et de la santé?
Pourquoi ne pas mettre un objecteur de conscience au ministère des armées
Pourquoi ne pas nommer un agent du FSB au ministère des affaires étrangères
Pourquoi ne pas nommer un fou à lier au poste de premier ministre
Nous sommes chez les fous elle est responsable du retard de l’EPR ce qui est une traitrise absolue
On en est pas très loin.
Comité consultatif qui sert a rien
Quand va t on arrêter de se tirer des balles dans le pied et de mettre des nuls à des postes importants…. Il est temps d’aller prendre sa retraite
Quelqu’un sait-il qui est responsable de cette nomination ?
Après l’indignation de plusieurs députés, qui ont écrit à la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. Cela « résulte d’un accord unanime entre tous les groupes » politiques, a-t-elle répondu ce jeudi 20 mars.
Si tous les chômeurs pouvaient être recasés aussi facilement!
Le problème c’est de nommer des personnes incompétentes.
Elle y connaît rien en nucléaire, que ce soit le côté industriel et technique.
Elle est médecin de formation. Donc connaît que le côté de la médecine nucléaire, radio éléments et radioprotection