L’assassinat du prêtre relégué en troisième position au journal de France 2
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Petit jeu d'été. Quelle chaîne télé, à l'exception de toutes les autres, n'a pas ouvert son journal de 20 heures sur l'assassinat du prêtre Olivier Maire ? La question est de niveau 1 sur l'échelle de la bobosphère, qui en compte 10. Donc, très facile.
Déjà, de nombreux plagistes ont trouvé la bonne réponse : il s'agissait, bien entendu, de France 2, qui débute son édition par le nouveau rapport du GIEC. Sixième du nom, il vient de sortir et est encore plus alarmiste que le précédent. Un vrai régal. Les océans attendent que l'épidémie soit terminée pour nous submerger, la fin du monde est proche. Long reportage de 5 minutes 30 émaillé d'images de désastres tous plus terrifiants les uns que les autres. Le tout à cause de l'activité humaine, cela va de soi. L'après-Covid se dessine. Tout citoyen non titulaire d'un « passe réchauffement » en sera quitte pour rester au coin de son feu de cheminée éteint.
Puis, c'est au tour des incendies qui ravagent la Grèce. La catastrophe bien actuelle, celle-ci, n'a pas fait le poids face aux prophéties du GIEC. L'arrestation de deux pyromanes, l'un citoyen grec de 43 ans et l'autre ressortissante afghane trouvée en possession de deux briquets et d'un bidon d'essence dans une zone de « danger extrême d'incendie » n'est pas évoquée. Avec le sujet suivant, la rédaction a déjà beaucoup souffert. Ce Rwandais si excusable qui a recommencé...Enfin... Puisqu'il faut bien en parler, arrive donc en troisième position l'affaire du jour qui remet en question les beaux dessins multicolores de nos gentils Bisounours. Justice et immigration jadis coloriées... Les voilà délavés, gribouillés... pas regardables.
Durant le reportage, pour atténuer leurs douleurs, les journalistes ont choisi de représenter le récidiviste rwandais par une silhouette de personnage anonyme de type européen. Face à la photo du déséquilibré qui était à leur disposition, certains étaient en proie a des dérangement gastriques épouvantables. Le manquement à la religion en vigueur dans les bureaux de la chaîne était trop grave. Et puis sur un malentendu, le téléspectateur occupé à dîner pourrait s'imaginer qu'il s'agit d'un Breton ou d'un Auvergnat, peut-être un peu rwandais, mais à peine.
En conclusion du reportage, un envoyé spécial informe qu'au regard du droit, l'incriminé était inexpulsable dans l'attente de son procès. En somme, tout est bien qui finit bien. Le Rwandais a un look d'Européen et les pauvres juges qui l'ont libéré ne pouvaient pas le renvoyer dans son pays d'origine... Allez, sujet suivant !
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