Le 1^er mai, des antifas s’en sont pris à des paroissiens de Notre-Dame des Victoires à Angers

Dimanche 1^er mai étaient organisées des manifestations dans plusieurs villes de France à l'occasion de la fête du Travail. Au cœur des revendications, une semaine après la réélection d’Emmanuel Macron : le pouvoir d’achat et la réforme des retraites, avec de nombreux syndicats présents comme la CGT, l’UNSA et Solidaires. Mais ces manifestations ont également été le théâtre de violences parfois très fortes (même contre un pompier à Paris venu éteindre un feu !) et de dégradations multiples.

À Angers, la manifestation, par un malheureux hasard, commençait place Louis-Imbach, où se trouve la Bourse du Travail, mais où se trouve également l’église Notre-Dame-des-Victoires, où la messe dominicale était célébrée. Contacté par nos soins, un paroissien explique que des jeunes se rendant à la messe ont observé la manifestation se former avant de rentrer dans l’église, sans que des paroles ne soient échangées. « De ce que j’avais vu, il s’agissait surtout de “boomers” dans la manifestation », confie-t-il, étonné de constater par la suite les violences qui ont eu lieu.

La messe commence comme chaque dimanche, puis des bruits se font entendre au fond de l’église, notamment de portes qui se ferment. Notre témoin affirme qu’il pensait que les paroissiens fermaient les portes à cause du bruit de la manifestation qui débutait. En réalité, deux paroissiens arrivés en retard se sont fait accueillir par les manifestants par des œufs et de la peinture. Les portes de l’église ont subi le même sort. Les deux agents de police présents ont empêché quiconque de sortir de l’église pour éviter les problèmes.

Saccage de Notre Dame des Victoires à Angers par la manifestation d’extrême gauche du 1er mai. pic.twitter.com/Vaqi44oX96

— Stanislas Rigault (@stanislasrig) May 1, 2022

Alors qu'approche la fin de la messe, la manifestation se termine place Imbach. Mais au lieu de se dissoudre, un groupe d’une centaine de personnes s’approche du parvis de l’église avec une banderole « Nous sommes là pour défier ceux qui passent leur temps à vouloir se déifier » en criant : « Siamo tutti antifacisti » (« Nous sommes tous antifascistes »). Le rapport avec le pouvoir d’achat et les retraites n'est pas immédiat...

Sorti de l’église pour s’occuper de son fils à ce moment-là, un autre témoin a vu ces antifas s’avancer et expliqué aux deux policiers présents que les paroissiens allaient sortir de la messe. Contacté également par Boulevard Voltaire, il explique que, devant le sous-effectif des forces de l’ordre, sept paroissiens et lui ont tenté d'éloigner les individus. « Ces gens-là ne font pas de la politique, ils viennent masqués provoquer des violences : s’ils pensent être dans leur bon droit, pourquoi viennent-il masqués ? », interroge-t-il.

Le peu de forces de l’ordre présentes questionne. « J’en viens à me demander si la préfecture ne fait pas exprès de placer peu de forces de l’ordre pour pouvoir ensuite dénoncer “les violences des extrêmes” », se demande ce témoin. Contactés par Boulevard Voltaire, ni la préfecture ni la municipalité d’Angers n’ont, à ce jour, répondu à nos questions quant aux dispositifs mis en place pour assurer le maintien de l’ordre de la manifestation.

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