Le bide de Toutes pour une : la faute à l’extrême droite, bien sûr !

Le public en a marre qu’on lui fasse la leçon, et a sanctionné "Toutes pour une" parce que c'est un navet.
Capture écran UGC Distribution
Capture écran UGC Distribution

Si Toutes pour une, la version féministo-diversitaire des Trois Mousquetaires, n’a fait que 13.660 entrées pour un budget de 10 millions d’euros, en grande partie financé par l’argent public, c’est la faute « aux extrêmes droites ».

Voilà ce qu’affirment conjointement l’UPC (Union des producteurs de cinéma) et la SRF (Société des réalisateurs de films) qui, tout à coup, découvrent que financer une daube pour ses seules vertus wokistes peut se révéler un mauvais calcul financier. Publié le 10 février, leur communiqué a pour titre : « Toutes pour une » ou « Tous contre elle » ?

Dénigrement d’un chef-d’œuvre ou promotion d’un navet ?

« Une fois de plus, écrivent-ils, un film français est attaqué par la fachosphère. » Après une énumération des films de (ce) genre ayant essuyé un bide retentissant, « c’est au tour du film de Houda Benyamina, Toutes pour une, d’être la cible d’une nouvelle offensive ». Et de retracer l’historique de ce qui ne peut être qu’une odieuse campagne de dénigrement d’un chef-d’œuvre.

« Initiée dès la mise en ligne de sa bande-annonce, cette campagne s’est amplifiée lors de sa sortie, le 22 janvier dernier, et s’est étendue à toutes les plates-formes et sur tous les sites où il était fait mention du film. » En parallèle, des « émissions de télévision et de radio – C8, RMC - ont ciblé le film au cours de pseudo-débats qui en dénonçaient le projet sans nuance ni contradicteurs ». On notera avec étonnement que CNews n’est pas citée. Un oubli, sans doute… Il en a résulté, disent les plaignants, « une croisade coordonnée où les supports se nourrissent les uns les autres et où les insultes racistes, grossophobes et sexistes le disputent aux attaques ad hominem : toujours et encore la haine aveugle, anonyme et décomplexée ».

Les raisons de cette campagne de dénigrement : « Le film commettrait à leurs yeux le sacrilège de proposer une incarnation des Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas par des femmes issues de la diversité. » Le public a si violemment réagi que « la plate-forme de référence AlloCiné, principale source prescriptive en France, a suspendu la note spectateurs. Du jamais-vu. »

Alors, devant cette insupportable rébellion d’un public qui est trop bête pour comprendre ce qu’on lui fourgue, ou bien, comme votre serviteur, qui rechigne à payer une place 16,40 euros pour 1 h 30 de niaiseries, l’UPC et la SRF demandent à AlloCiné de « faire évoluer ses règles » car « les garde-fous actuels sont insuffisants ». Demandent également aux pouvoirs publics de sévir contre des campagnes qui « sortent du cadre de la liberté d’opinion et de l’exercice de la critique (même virulente) auquel [ils sont] attachés ».

Et ces pauvres producteurs impécunieux de crier à la « censure de fait » et de conclure : « Ne nous y trompons pas : les extrêmes droites sont les ennemies revendiquées de la diversité culturelle. Elles dévoient la liberté d’expression au service de leur discours de haine et d’exclusion. » Enfin, « au travers de l’entrave ainsi faite aux libertés de création, de programmation et de diffusion des œuvres, c’est la démocratie elle-même qui est visée ».

Qui pratique la censure ?

Nous avons vu le film et nous le redisons : c’est une daube wokiste qui méritera de figurer dans les annales du genre. Avec un scénario inexistant qui n’est qu’une pâle évocation du roman d’Alexandre Dumas, la seule raison d’être de ce film étant la féminisation des personnages, le tout noyé dans une bande son parfaitement anachronique, Toutes pour une ne pouvait rencontrer son public.

C’est si vrai que les médias ont, eux aussi, dans leur ensemble - Télérama compris -, dit de ce film ce qu’il y a à en dire : c’est un navet. Pris la main dans le sac du militantisme, les producteurs ont beau jeu de crier à la censure et de rejouer (de tenter, du moins) le coup des élections : vous votez mal sur AlloCiné, alors supprimons le vote. Plus de cote des spectateurs, les « pouvoirs publics », appelés à la rescousse, y veilleront.

C’est pourtant la seule critique qui vaille. Une critique à laquelle ce milieu se dit tellement « attaché » alors qu'en fait de critique, ce qui ronronne de plateau en plateau n’est bien souvent qu’une promotion complaisante entre copains.

Quant à la diversité culturelle, parlons-en ! Y a-t-il une autre voie que les financements privés, pour des œuvres qui ne correspondent pas au militantisme en vogue ? Pas une fiction sur le service public sans nous enfoncer dans le crâne « la bien-pensance sociétale » ; rien sans un couplet sur le transgenrisme, l’homophobie, le racisme, l’immigration et la dénonciation des affreux, suivez mon regard… Qui a désigné le Puy-du-Fou comme un spectacle pour les beaufs, les incultes et les sans-dents ? Qui censure ? Qui rejette dans les bas-fonds de la « fachopshère » les Houellebecq et les Tesson ? Qui, réellement, menace la démocratie ?

Le public en a marre qu’on lui fasse la leçon. Il est assez grand pour juger de la qualité de ce qu’on veut lui vendre. Toutes pour une est un navet. Le public, lui, ne s'y est pas trompé. Tant pis pour ceux qui ont misé dessus.

 

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Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

115 commentaires

  1. Qui a les moyens pour claquer 16€ pour aller voir un tel navet ? C’est le prix d’une bonne pizza ! Mieux vaut aller au restau que claquer du fric pour se faire endoctriner !

  2. Un film lamentable fait par des idéologues sans talent pour un tout petit auditoire qui partage leur manque de culture.

  3. Réaction, hélas habituelle, de la « bien-pensance » à ce qu’il leur déplait: la censure! Cette bien-pensance ressemble de plus en plus aux totalitarismes du 20éme siècle.

  4. Surtout les gens de gauche ne jamais prendrent les personnes de droite pour des imbéciles car ils sont 1000 fois plus intelligent que vous et aussi pas insultant comme l’avait fait celle qui à produit ce navet.

  5. On veut faire des économies ? Voilà 10 millions que l’on aurait pu s’épargner de dépenser. Vu le nombre de spectateurs en un mois ce sont tout de même 735€ par personne ! Où est passé le cinéma français que nous enthousiasmait ? La gauche a tout détruit et c’est nous qui payons !

  6. Nous avons affaire aux extrêmes drouates…
    J’attends avec impatience leur définition. Une occasion de plus pour rigoler ?

  7. Quand ça veut pas, ça veut pas. C’est un drame pour la gauche. « Quand « Vaincre ou mourir », qui racontait le génocide vendéen pendant la révolution et l’histoire d’un des meneurs royalistes, Charette de la Contrie, est sorti, tout ce que la gauche compte de média et d’extrémistes ont tiré à boulets rouges, déconseillant d’aller voir ce film abominablement d’extrême droite. Au résultat les producteurs qui se seraient estimés contents avec 100 000 entrées en ont fait plus de 300 000 grâce à cette pub à l’envers. Aujourd’hui la gauche fait la réclame d’un navet abominablement wokiste, vulgaire, dans ses plus pures traditions et, malgré cette pub, le film est boudé. Il suffit que la gauche encense un livre ou un flim pour que ce soit un bide et qu’elle en demolisse d’autres (Bardella ou de Villiers par exemple) pour qu’il devienne des best sellers. Decidement, quand ça veut pas, ça veut pas.

  8. « Nous avons les moyens de vous faire parler »…tirade célèbre…Il s’agirait maintenant de tentative de dissuasion quant à ce que l’on aime ou n’aime pas, donc…

  9. Ils sont désemparés tellement habitués depuis des décennies à profiter de l’argent de nos impôts et taxes pour vomir leur bile sur l’Histoire, la famille, nos traditions et toutes les merveilles culturelles de la France. Ces chaines d’etat sont des receptacles gauchistes protegees par un systeme lui meme en perdition mais fondamentalement encore dangereux. Cette gauche meriterait 10 ans de Trump.

  10. Bien sûr ce film est une daube. Et qui veut payer 15€ pour voir un film dont l’actrice principale a déclaré  » je suis arabe et je vous emmerde « ? Pas moi en tous cas.

  11. hors de leurs pensées point de salut ! A force de croire que le public est débile ils démontrent brillament qu’ils prennent leur cas pour une généralité –

  12. Outre sa médiocrité (supposée, je ne l’ai pas vu), ce film était une cause perdue d’avance. Son thème étant trop militant et ne concernant qu’une très faible partie de la population : les féministes dans leur version la plus gauchiste et castratrice . Seules des Sandrine Rousseau et autres Alice Coffin étaient susceptibles d’aller le voir. ( peut-être étaient-ce les fameuses 2 spectateurs par séance ?)

  13. Ils ont tellement l’esprit étriqué , qu’ils ne savent même pas se remettre en cause . C’est forcément la faute des autres ! Il faut leur dire a ces « wokistes » que :  » L’esprit est comme le parapluie , il ne fonctionne que si il est ouvert  » ( Sir James Jacques) )

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