Le champion Conor McGregor crée l’événement : « Il est temps de parler du départ de l’Irlande de l’Union européenne »
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Rocky irlandais, Conor McGregor, « The Notorious », ancien champion du monde d’arts martiaux, vient peut-être de devenir le plus grand avocat de l’« Irexit ».
McGregor, qui a vaincu des adversaires de haut niveau à poids plume, léger, et poids welters dans l’Ultimate Fighting Championship (UFC) - deux ceintures simultanément en 2016 -, a déclaré : « C’est le moment de parler du départ de l’Irlande de l’Union européenne » dans un message posté vendredi sur les médias sociaux.
La question de la politique de vaccination semble avoir été le déclencheur de l’intervention de McGregor, traitant les dirigeants de son pays de « laquais de l’Union européenne » après avoir qualifié de « risible » le « discours sur l’obligation de prescrire » des vaccins.
McGregor déplore le fait qu’il n’y ait pas de leaders en Irlande : « Nous avons des messagers, des subordonnés », dit-il. Compte tenu du contexte, il est probable qu’il s’agisse d’une référence à tous les domaines où l’Irlande et d’autres États membres de l’Union européenne doivent renoncer à leur souveraineté, principalement sous l’impulsion - des intérêts germaniques – que représente le régime de Bruxelles qui exerce un contrôle collectif sur les stocks de pêche nationaux de ses membres, les accords commerciaux internationaux et une grande partie de leurs règles de migration et de leur régime réglementaire, entre autres.
Révélation humiliantes des « lettres Trichet »
En effet, en tant que membre de la zone euro, dont la monnaie unique est gérée par la Banque centrale européenne (BCE) basée à Francfort, la République d’Irlande est encore moins souveraine en tant que membre de l’Union européenne que le Royaume-Uni — qui n’a jamais abandonné la livre — l’a été, n’ayant qu’un pouvoir limité sur sa propre politique budgétaire et monétaire.
La réduction de la marge de manœuvre de l’Irlande en tant qu’État membre de l’Union européenne a été soulignée de façon très humiliante par la publication des fameuses « lettres Trichet », en 2014, qui révélait que le président de la Banque centrale européenne de l’époque, le Français Jean-Claude Trichet, avait poussé le gouvernement irlandais à faire une « demande » de sauvetage, avec diverses mesures d’austérité punitives attachées et supervisées par la BCE, Commission européenne et Fonds monétaire international (FMI) — en 2010, en grande partie en menaçant de couper le financement d’urgence si Dublin ne se conformait pas.
« L’Irlande a été humiliée, intimidée, harcelée et très mal traitée », a déploré Shane Ross, un membre indépendant du Parlement irlandais, après que la correspondance eut été révélée.
Conor McGregor, le Rocky irlandais, pourrait appuyer l’« Irexit »
L’« Irexit » est un mouvement relativement petit, à l’heure actuelle — comme l’a été le mouvement du Brexit —, mais qui a gagné en popularité lorsque Hermann Kelly a créé le Parti irlandais de la liberté (Irish Freedom Party). « Nous avons échangé un empire (britannique) contre l’empire de l’Union européenne », a déclaré M. Kelly, au moment du lancement du parti, en 2018, ajoutant : « L’Irlande doit être un pays démocratique et souverain. L’adhésion à l’Union européenne est incompatible avec cela. »
N'oublions pas que l’Irlande, qui n’est pas au sein des frontières Schengen, a rejoint la Communauté économique européenne (CEE) en 1973 en même temps que le Danemark et le Royaume-Uni qui vient de partir.
Côté sportif, selon Dana White, président de l’UFC, Conor McGregor, malgré une blessure, continue de s’entraîner durement. « Il est évidemment très riche, mais il s’entraîne comme Rocky dans Rocky III, et il a toujours l’envie de concourir et de se battre, et nous verrons ce qu’il se passera. »
Avec Conor McGregor, The Notorious, qui pourrait maintenant appuyer le mouvement en faveur de la souveraineté, l’« Irexit » pourrait commencer à gagner un certain poids auprès de la population irlandaise, ou du moins une place plus importante dans le discours national.
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