Le chapelet, aussi dangereux qu’une kalachnikov ?
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À l'instar d'une arme de poing, faudra-t-il bientôt un permis de port de rosaire ? Le réciter serait-il un signe précoce de radicalisation, de passage à l'acte aux cris de saint Barnabé est grand ? Possible, selon l'historien Daniel Panneton qui démontre, dans les colonnes du très pro-démocrate et trumpo-sceptique magazine américain The Atlantic, comment la culture extrémiste des armes à feu essaie de coopter le chapelet catholique.
Son point de mire, les nationalistes chrétiens, catholiques radicaux-traditionnels ou rad-trads, chez qui le rosaire a acquis une signification militariste, une arme dans la lutte contre le mal : chapelets drapés sur des armes à feu, guerriers en prière, croisés Deus vult, autant de symboles exhortant les hommes à se lever pour devenir militants de l'Église, le tout enrobé de « théories conspirationnistes » et de « propos homophobes et transphobes » tenus par des « blogueurs catholiques ultraconservateurs et de cyber-milices catholiques, qui font notamment activement campagne contre l'acceptation des LGBTQ dans l'Église ». Le Christ polyamoureux d'accord, mais dénoncer bientôt sa non-binarité serait, semble-t-il, digne des heures les plus sombres.
Culture de la milice, fétichisme de la civilisation occidentale, idéalisation de la famille patriarcale traditionnelle, prédilection pour la théorie du Great Replacement, angoisses masculinistes et inquiétudes concernant la virilité catholique, tout y passe. L'auteur, emmitouflé dans son gilet pare-balles, brave courageusement le ridicule et tance même le très médiatiquement adoubé pape François qui, dans un discours de 2020, osait un nauséabond « Il n'y a pas de chemin vers la sainteté sans combat spirituel ». François complice, d'ailleurs comme tant d'autres Rambo de l'Église, de l'idée du chapelet comme armement dans ce combat.
Bravant les missiles d'eau bénite, entre deux colonnes d'encens, trois rafales de Pater calibre 9 mm et quatre d'Ave 7,62, l'auteur dénonce l'intégration du catholicisme à d'autres aspects de la culture d'extrême droite, qui constitue de surcroît un contingent de plus en plus significatif du nationalisme chrétien outre-Atlantique, ouvrant la voie à la radicalisation et à des attentats terroristes mondiaux. Rien que ça. Outre la classique hostilité envers les défenseurs du sacro-saint droit à l'avortement, l'auteur dénonce également les boutiques en ligne proposant des chapelets faits de douilles de cartouches, complétés par des crucifix au fini métallisé ainsi que des répliques des chapelets livrés aux soldats américains pendant la Première Guerre mondiale.
La culture du « chapelet de bataille » serait donc un facteur de trouble à l'ordre progressiste établi. Chapelet d'assaut, avec ou sans lunette de visée, catégorie A, ou B soumise à autorisation, déséquilibrés ou en voie de, s'abstenir. « Il était gentil, disait pourtant toujours bonjour, aidait à monter les courses, mais il est vrai que dernièrement il portait un chapelet. On n'a pas vu venir cette radicalisation catholique. » Nous ne savons pas si le Padamalgam® serait indiqué dans un tel cas de catholicisme radical à l'équilibre instable, sous quelle forme et surtout à quelle posologie. L'auteur ne spécifie pas non plus combien d'attentats terroristes ces catholiques radicalisés ont déjà commis ces dernières années, le corpus idéologique sur lequel leurs revendications se basent ou combien de prêtres prêchent la haine dans des chapelles.
Pour répondre à toutes ces interrogations, peut-être que l'historien Daniel Panneton aurait dû méditer sur Matthieu 7:3 pour les versets et pas le calibre, sur des histoires de paille et de poutre, voire carrément de gratte-ciel que beaucoup se refusent obstinément de voir dans certaines autres rétines radicalisées.
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16 commentaires
La prière sincère est puissante mais le chapelet (venu d’autres religions), mis à l’honneur par Saint Dominique XIIe siècle n ’apporte rien sinon à faire « des redites ». Or le Seigneur commande justement de ne pas rabâcher afin de ne pas dénaturer la prière « dans vos prières ne rabâchez pas comme les païens ,ils s ‘imaginent qu’en parlant beaucoup ils se feront mieux écouter » Évangile de Matthieu 6:7.
Phil
Il faut sortir des Hérésies afin de retrouver l’unité de la chrétienté du premier millénaire.
La force du satanisme est justement la division que le diable a si bien su créer entre les chrétiens!
Revenons tous au point où nos chemins se sont séparés.
Que la France retrouve la Foi de Clovis, celle du premier millénaire, qui l’a fait nommer la fille aînée de l’Eglise.
Que chacun prie dans sa langue et dans le rite qui est le sien.
Mais pour plaire au Seigneur et retrouver notre dignité première revenons à la Foi de l’Eglise indivise.
« Je pense que cela va jusqu’à la peur chez ces gens là, du christianisme en général (le christianisme est la première religion mondiale, le catholicisme « romain » n’en étant que la plus grande facette). ». Sauf que le catholicisme « romain » n’est plus chrétien depuis plus d’un millénaire car c’est devenu un culte « marial » adoration de Marie qu’eux ont déclaré « reine du ciel » en 1850. C’est là qu’ils sont les plus dangereux !!!
Ce qui prouve bien que c’est satan qui est aux manettes .
Ces athées franc-maçons et bouffeurs de calotte devant l’Éternel ne savent plus quoi inventer pour détruire l’Église, aidés qu’ils sont par un pape qui ne cesse de baisser la mitre pour mieux lécher les babouches de ses ennemis woke réformistes mondialistes !
Après ils hurlent contre le populisme montant qui « d’un coup de chapelet » les réduira au néant duquel ils n’auraient jamais du émerger.
Le regretté dialoguiste Michel Audiard à l’inventivité débordante n’a-t-il pas écrit : » les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait » ! Cet adage va comme un gant à Daniel Panneton, cet historien de pacotille qui a sûrement obtenu ses diplômes dans des pochettes surprises.
Le regretté dialoguiste Michel Audiard à l’inventivité débordante n’a-t-il pas écrit : « les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait » ! Cet adage va comme un gant à Daniel Panneton, cet historien de pacotille qui a sûrement obtenu ses diplômes dans des pochettes surprises.
Oui , mais voilà ; François n’ est pas Jean-Paul II.
Je pense que cela va jusqu’à la peur chez ces gens là, du christianisme en général (le christianisme est la première religion mondiale, le catholicisme n’en étant que la plus grande facette).
De fait, je me demande même si la haine de M Vladimir Poutine n’aie pas augmentée par le fait qu’il fut intronisé en tant que chef du monde chrétien et empereur araméen Le 28 mai 2016 à la cathédrale de l’Assomption à Karyès.
Et que, prenant place debout sur la “stasidia des empereurs byzantins”, Il déclara :
« Sur le saint mont Athos, un acte très important et très nécessaire pour notre monde se déroule, cet acte est la correction morale de notre monde. Il est accompli précisément sur l’Athos. »
Vidéo difficile à trouver car censurée depuis quelques temps, comme par hasard….
(je l’ai enregistrée)
Malgré son ridicule évident, l’auteur énonce pourtant une vérité : oui, le chapelet est l’arme qui peut réellement ébranler toute forme de dictature. Pourquoi, sinon, les tyrans et dictateurs de toutes sortes : nazis, communistes, hindous, islamistes…et j’en passe, menent-ils tous une lutte acharnée contre les catholiques ? Parce qu’ils sentent bien que la prière des fidèles peut faire tomber leur domination.
Le mur de Berlin est tombé, l’URSS s’est effondrée par la puissance du martyre et de la prière des chrétiens.
Et ça les terrifie. Avec raison.
A nos chapelets!
chapelet ou pas, quand bien même on les éradiquerait tous, personne ne pourra jamais anéantir la force de la prière, ils le savent, mais pensent qu’instaurer le désordre et agresser en permanence les chrétiens d’ici ou d’ailleurs, finira par les faire taire… sauf que la prière elle demeure, même silencieuse elle porte –
Le Vatican, combien de divisions? C’était la question de Staline et Hitler au moment du pacte germanosoviétique. Depuis; on a assisté à l’effondrement du communisme sous les bénédictions d’un certain Saint Jean Paul II. On a assisté aussi à la révolution des chapelets aux Philippines contre le dictateur Marcos et sa femme aux centaines de paires de chaussures. Il n’y a pas que Jéricho où les murailles s’effondrent au son des trompettes du Temple ! Un rêve peut-être moins fou que l’apocalypse que nous préparent les Verts !
Qu’on vienne maintenant essayer de me prouver qu’être de gauche n’est pas un handicap mental grave (et une porte ouverte au Mal, accessoirement…)
il faut de temps à autre créer un ennemi imaginaire, pour détourner le regard du véritable ennemi.
Bien d’accord avec vous Evariste !
Il fallait oser ! Qu’en pensent les chrétiens d’Orient, la famille du Père Hamel, et tous ceux qui, victimes de la civilisation du couteau, acceptent de pardonner à leurs agresseurs, en s’appuyant justement sur leur seul chapelet ?
Décidément, aucune manipulation ignoble et démoniaque ne sera épargnée aux chrétiens !!!!!!!