Le CNIP, plus vieux parti de droite, devrait rallier samedi la campagne de Zemmour

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Mise à jour du 29 janvier 2022 : Ce 29 janvier, le comité directeur (50 voix) du CNIP s'est prononcé en faveur d'un soutien à Eric Zemmour (40 voix). Marine Le Pen a recueilli 9 voix, Valérie Pécresse une voix. Stéphane Buffetaud est élu vice-président aux côté du président Bruno North.

C’est l’un des plus vieux partis politiques de la droite française. Le CNIP (Centre national des indépendants et paysans) n’a plus la splendeur d’antan, lorsqu’il abritait les regrettés Antoine Pinay, René Coty, Paul Reynaud, Joseph Laniel, Valéry Giscard d’Estaing ou un certain Jean-Marie Le Pen en début de carrière (Le Pen fut député apparenté au CNIP). Mais le parti créé en 1949 a encore une aura et une part de voix. Cette voix pourrait aller, samedi, au candidat Éric Zemmour, si l’on en croit la tendance qui se dessinait, cette semaine, au sein des instances dirigeantes.

Le CNIP tiendra, en effet, son comité directeur, ce samedi 29 janvier, au Novotel Paris Centre Tour Eiffel, dans le quinzième arrondissement de Paris. Les cinq candidats à la présidentielle avaient été conviés pour l’occasion. Signe de l’importance symbolique du CNIP, les dirigeants attendaient, cette semaine, un message de Marine Le Pen et de Valérie Pécresse, mais seul Éric Zemmour a répondu à cette invitation et sera bien présent dans la matinée. Les 120 élus du Conseil national du parti présidé par Bruno North, conseiller régional du Grand Est élu avec le soutien du Rassemblement national, choisiront leur candidat. Un ralliement de plus, sans doute, pour Éric Zemmour qui ne chaparde donc pas seulement au Rassemblement national. Et qui anime, décidément, cette séquence de la campagne avec une cadence de métronome.

Symboliquement, le ralliement du CNIP à Zemmour, s’il est confirmé, a son importance. Dans les années 1980, le parti, alors présidé par l’ancien ministre Philippe Malaud, a tenté de jouer les passerelles entre le Front national et la droite de gouvernement. Au tournant des années 1990, le CNIP avait recueilli des transfuges du Front national avant de retourner dans le giron des partis de la droite de gouvernement. Témoin, le profil du vice président du CNIP, Stéphane Buffetaut, membre du Comité économique et social européen, ancien secrétaire général du Mouvement pour la France et ancien député européen.

Le parti d’Éric Zemmour verra, dans ce vote, un premier pas de la droite dans sa direction, la preuve qu’il est possible de séduire une partie de la droite traditionnelle. En réalité, l’élection de North dans le Grand Est grâce aux voix du Rassemblement national vouait naturellement le CNIP à soutenir une candidature à droite de LR, mais celle de Marine Le Pen semblait logique. C’est donc, à nouveau, une défection dans le camp de la candidate qui continue pourtant à dominer nettement son rival Zemmour dans les intentions de vote. Comme quoi la cadence des ralliements ne fait pas tout.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 30/01/2022 à 17:09.
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Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

45 commentaires

  1. Pourquoi citez-vous Joseph Laniel dans la liste des hommes qui ont fait la « splendeur » du CNIP ? Antoine Pinay oui, Joseph Laniel, non. Mais le ralliement annoncé à EZ est bien une excellente nouvelle !

  2. Déjà en 1998 le parti de Charles Millon « La Droite » avait une grande proximité avec le CNIP (Centre National des Indépendants et Paysans. Le concept droitier de C. Millon a été saboté, deux plus tard, au profit de l’Ump plus centriste.

  3. De St Chamond j’aurais bien vu le CNIP saluant le parti DLF et NDA très courageux d’élever sa voix ….en cherchant des appuis frères….
    Peut-être aussi souhaitant le retour au mode de scrutin qui vit l’élection de M. Coty en même temps que la condamnation de la forfaiture d’octobre 62 suivie de l’élection de 1965…..

  4. Les ralliements, c’est du concret.
    Les pourcentages selon les sondages, là, je demande à voir… car on nous dit ce que l’on veut bien nous dire.

  5. Monsieur Baudrillet que savez vous finalement de la véracité des sondages, vos écrits ne sont que le reflet de vos réflexions et sûrement pas une valeur absolue.

  6. Encore un ralliement de poids pour Reconquête. Il semble de plus en plus évident que Mère Providence ait mis sur le parcours politique un ZEMMOUR pour dénoncer, retrouver et reconquérir les valeurs de la nation France. Seule l’ Union sacrée des droites peut faire gagner .

  7. Dommage pour MLP et ses sympathisants dont je suis ( je fus ..) car je voterai pour Z en avril . On évoque souvent l’échec de MLP lors du débat face à «  l’autre » en 2017 mais pas trop l’énorme erreur que son programme de «  dédiabolisation «  qu’elle entreprît et qui fit se sauver beaucoup de sympathisants RN . Donc pas 1 droit à l’erreur mais plusieurs , qui ne peuvent êtres excusées du coup

    • J’étais moi aussi électeur des le Pen, mais je dois dire que cette fois, je ne sais pas vers qui diriger mon vote, je n’ai confiance en personne…

      • Tournez vous vers le plus authentique et sincère. Le seul qui aime profondément la France et l’incarnera le mieux, parce qu’il n’est pas du sérail.

    • Oui c’est un double échec pour MLP. Le débat de 2017, et sa banalisation en rentrant dans le politiquement correct en 2022. C’est cuit pour elle.

  8. Cette élection à venir n’est pas entre la Doite, le Centre ou la Gauche mais entre la France identitaire et la mondialisation multiculturaliste. Il me semble donc impératif que les français dit  »nationalistes » se regroupent pour défendre et promouvoir leur vision de l’avenir de notre pays. Méfions-nous des querelles de clocher qui nous divisent et voyons le gros portrait et les enjeux à long terme.

    • Oui les vieux partis sont morts ou à bout de souffle. Il n’est plus question de gauche ni de droite, mais de la FRANCE et de son destin. C’est une élection présidentielle différente avec un défi de taille qui doit tout transcender.

  9. Ah encore et toujours ces sondages .Content de voir que Zemmour attire de plus en plus de monde autour de lui et c’est toujours ça de moins pour Macron et son féminin Pécresse .

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