Interpellation d’une militante de Némésis : le maire écolo-wokiste de Besançon récidive

alice cordier nemesis

« Il y a un malaise de la maire de Besançon qui constate que sa politique d’accueil des migrants est un échec. » Au lendemain de la garde à vue de Yona, une jeune militante du collectif Némésis, interpellée pour avoir manifesté avec une pancarte anti-immigration à Besançon, Alice Cordier, directrice de l’association féministe, ne cache pas sa colère. Pour elle, les moyens « disproportionnés » déployés contre l’une des membres de son collectif, « qui n’a rien commis d’illégal », ne serviraient qu’à masquer l’incompétence d’Anne Vignot, édile écologiste à la tête de Besançon depuis 2020.

Répression judiciaire

« Le but de cette action était, comme à chaque fois, de dénoncer les violences faites aux femmes. » Interrogée par BV, Alice Cordier revient sur l’action menée par l’une des sections locales du collectif Némeéis, ce 7 avril, lors du carnaval de Besançon. Ce jour-là, les militantes ont déployé en centre-ville une banderole rappelant que « 46 [chiffre établi par le collectif sur la base d’un recensement dans la presse, NDLR] femmes auraient pu être épargnées si les OQTF avaient été appliquées en 2023 ». Au même moment, deux militantes défilaient au milieu du carnaval avec des pancartes sur lesquelles elles avaient écrit à la peinture : « Violeurs étrangers dehors » et « Libérez-nous de l’immigration ».

Rapidement, une courte vidéo de leur action commence à circuler sur les réseaux sociaux. En début de soirée, Anne Vignot dénonce, sur son compte X, l’action militante et annonce son intention de porter plainte pour « incitation à la haine raciale » au nom de la commune. L’une des deux militantes apprend alors qu’elle est convoquée dès le lendemain, soit le 8 avril au matin, au commissariat pour une audition libre. « Mais dès qu’elle arrive au commissariat, on lui indique qu’elle est placée en garde à vue. Elle y est restée près de dix heures », rapporte Alice Cordier. Fouille du téléphone, interrogatoire, perquisition du domicile, ordinateur mis sous scellés… « Les moyens mis en œuvre par la Justice ne semblent pas du tout justifiés au regard des faits reprochés, s’indigne Alice Cordier. Affirmer publiquement être anti-immigration n’est pas un délit ! Demander l’expulsion des violeurs étrangers non plus ! Marlène Schiappa avait elle aussi proposé l’expulsion des étrangers condamnés pour violences sexuelles. » La directrice du collectif Némésis note par ailleurs l’efficacité de la Justice dans cette affaire. « Nous sommes menacées constamment sur les réseaux sociaux. Et quand on porte plainte, malgré les preuves et les éléments que nous avons, il ne se passe rien. Là, on voit que quand la Justice veut faire son travail, elle sait le faire, et le fait de façon très virulente », note-t-elle. Le collectif Némésis promet de ne pas en rester là et annonce vouloir porter plainte contre le parquet pour atteinte aux libertés.

Woke, écolo et pro-migrants

Le choix de Besançon pour mener cette action n’est pas un hasard. « La maire de Besançon a eu une politique d’accueil très généreuse en faveur des migrants et une jeune femme a été agressée sexuellement par l’un d’eux », explique Alice Cordier. En effet, comme de nombreux édiles écologistes, Anne Vignot ouvre régulièrement les portes de sa ville aux étrangers. En 2021, elle s’engageait à accueillir, chaque année, « environ 350 réfugiés » sur le territoire bisontin. L’édile, appuyée par son conseiller municipal délégué à l’accueil des sans-abri et l’accompagnement des migrants, promettait également de signer le contrat territorial d’accueil et d’intégration des réfugiés et la charte de l’association nationale des villes et territoires accueillants. Autant de labels faisant désormais de Besançon une ville ouverte à l’immigration. La même année, Anne Vignot acceptait d’accueillir dans sa ville des réfugiés afghans. Un moyen, selon elle, « d’enrichir la culture de la ville ». Cette générosité n’est pas sans conséquences pour ses concitoyens. Depuis 2020, les faits divers impliquant des agresseurs d’origine étrangère ne cessent d'être relatés dans la presse locale. En août 2023, une jeune femme a ainsi été agressée à la sortie d’un bar par un réfugié afghan. Interpellé, il a été condamné à quatre ans de prison ferme et devra quitter le territoire national à sa libération.

À ce laxisme migratoire s’ajoutent de nombreuses polémiques. La première est liée à sa décision, prise en décembre 2022, de demander à la police municipale de... ne plus intervenir sur les points de deal ! Si la maire assure vouloir y envoyer la police nationale, les habitants des quartiers concernés se sentent abandonnés. Et force est de constater que la police municipale de Besançon n’est de toute façon pas équipée pour faire face à l’insécurité. Promesse de campagne d'Anne Vignot, les policiers ne possèdent ainsi par d’arme létale. Anne Vignot s’est également retrouvée au cœur d’une autre polémique après la restauration d’une des statues de Victor Hugo. Le visage du poète, un peu trop « bronzé » aux yeux de certains, avait été aspergé de peinture blanche. Contre cet odieux acte « raciste », l’édile énonçait alors les grandes valeurs de la République écologiste : « liberté, égalité, fraternité, solidarité et surtout antiracisme ». En bonne élue woke, la maire de Besançon n’a pas manqué, également, de mettre un genou à terre après la mort de George Floyd. L'élue coche assurément toute les cases de la bien-pensance...

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 22/04/2024 à 10:33.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

62 commentaires

  1. j’habite à 3/4 d’heure de Besançon, je n’y vais plus , cette ville paisible est devenue dangereuse, avec la cité Planoise devenue le quartier pourri par les dealers avec les bruits de kalach le soir, et depuis cette maire ça n’a rien arrangé ! bravo à ces militantes pour leur courage, on voit ou est la justice comme d’habitude !

  2. Oui, en France on ne pouvait pas être iniquité pour ses opinions et si on est pas d’accord avec ce que vous dite on se battra pour que vous puissiez vous exprimer.sauf à Besançon, pour l’instant..

  3. On en a assez de ce carnaval pseudo humanitaire qui met en danger la sécurité et l’unité des français .

  4. SCANDALEUX ! INNOMMABLE!
    Que des policiers se soient rendus complices de ce déni démocratique est inquiétant et en dit long sur leur servilité aveugle au pouvoir dictatorial des juges de la pensée.
    Que des magistrats aient admis la recevabilité de la plainte de cette Maire Écolo multiculturaliste pro immigration en dit long sur leur idéologie mortifère qui plonge la France dans le chaos migratoire.
    La Macronie se disqualifie tous les jours un peu plus par son abus de pouvoir en nous imposant, avec l’aide de magistrats complaisants, une véritable dictature de la pensée.
    Soljenitsyne avait décidément raison lorsqu’il avait averti que les dissidents seraient bientôt à l’Ouest … Et bien nous y sommes!

  5. Cette édile a t-elle des filles ? … Que la Police n’aille plus perdre du temps à aller protéger cette « élue du peuple » qui devient elle aussi complice de la politique macronienne ! …

    « Orange mécanique » à tous les coins de la France ! … Une « chance pour la France » interdit à une prof de boire de l’eau … Un autre tue parce qu’il ne veut pas qu’un mec boive dans la rue … Une expédition punitive contre un jeune qui « discute » avec la petite soeur du meurtrier … C’est la St BARTHELEMY ? ! … ALORS oeil pour oeil et dent pour dent ! … STOP aux « marches blanches » ! …

  6. Les Bisontins pour élire des écolos/socialos ne sont pas bien futés, mais ils sont dans le politiquement correct, pauvres guignols, ils sont les idiots utiles de la macronnie, de cette république en déliquescence. Honte à eux !

  7. Cette maire porte plainte au nom de la ville : ce sont donc les Français qui paient pour son petit coup d’éclat ? Comme c’est pratique et courageux

  8. Ils ne sont pas cultivés ,les Bisontins ? Ils ont besoin que des Afghans viennent leur apprendre comment on sort les filles des écoles et comment on les enferme ?
    C’est vrai qu’ils sont calmes !Ils sont restés de marbre derrière leur barrière en voyant les jeunes femmes brandir leur pancarte .M’est avis qu’ils ne doivent pas être trop d’accord avec leur maire mais comme d’hab
    prudence est mère de lâcheté.

  9. Le groupe argos qui a Cherbourg avait été poursuivi par le préfet et le maire PS.
    Avec une pancarte contre le violeur guinéen de la jeune femme Claire .
    Ce groupe avait été relaxé

  10. Ne faut-il pas déposer plainte contre la maire pour « usage abusif de la bêtise  » ? Et pour trahison répétée aux valeurs de la république ? La militante Némesis devrait être décorée pour acte de bravoure face à l’envahisseur. Soutenons ces femmes courageuses en finançant leurs actions..

    • Le gag l’une des militantes de Némésis qui avait la pancarte contre les viols de la part des étrangers.
      Cette manifestante est elle même issue de l’immigration.

      • Et alors ? Il s’agissait de mettre dehors les violeurs étrangers (parce que les violeurs français ne peuvent pas être expulsés, eux). Et c’est bien l’afflux excessif d’étrangers de culture violente et incompatible qui est à condamner, pas chaque étranger, évidemment ! Ce serait stupide de raisonner ainsi.

      • Et alors ? Tous les immigrés ne sont pas heureusement des racailles. La preuve avec cette jeune fille qui pourrait en remontrer à beaucoup de Français pure souche.

  11. Je pensais qu’en France on ne pouvait pas être inquiété pour ses opinions, mais la façon dont cette militante du collectif Nemesis a été traitée semble prouver le contraire. Je suis certain que ces élus écolos n’auraient rien contre le retour des lettres de cachet. Ce n’était vraiment pas la peine de faire la révolution pour en arriver là deux siècles plus tard.

  12. Bravo à ces militantes qui ne dénoncent que la triste réalité de ce qu’est devenu ce pays . Comme il est facile de procéder à leur arrestation . Il est vrai que pour faire appliquer les lois pour les racailles , arrêter les dealers , appliquer les OQTF , sévir pour ceux qui font des rodéos etc il faut du courage , de la volonté et des ……Choses qui font cruellement défaut chez ces élus .

  13. Mais où est donc le caractère raciste de cette pancarte ?
    Un tas de politiques et médias de vraiment retourner apprendre à lire le français et se souvenir de ce que le gouvernement a pu dire à propos de ces fameux violeurs…

    • Le racisme latent est chez les gens (les politiques surtout) qui le voient partout, alors qu’il n’y ait pas. Cette maire me semble obsédée par le racisme, de façon maladive. En fait, si le racisme tient tant de place chez elle, c’est qu’il doit y avoir un terreau dans son subconscient.

  14. Une incitation relève d’un fait, d’un document, d’une situation. Par exemple, dans le cas de Besançon, d’après ce que je perçois, c’est la mairie qui joue la provocation. Donc, si plainte il y a, c’est à l’encontre de la maire que cela doit avoir lieu. Quand une mairie n’assume plus la sécurité, ce ne sont pas les citoyens qui en ont marre qui doivent subir la dérive policière de la mairie.

  15. C’est tellement plus facile que de s’occuper des OQTF, des extrémistes musulmans, des extrémistes gauchistes, etc.
    C’est petit Darmanin, aussi petit que vous !

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