Le Conseil d’État condamne fortement l’État pour éviter les « morts prématurées »…
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Cinquante-quatre mille euros par jour, c'est un beau salaire, non ? Selon la récente décision du Conseil d'État qui en est tout fier (montant « le plus élevé » jamais imposé « pour contraindre l’État à exécuter une décision prise par le juge administratif »), ce pactole pourrait tomber dans l'escarcelle des « associations requérantes » si la France tardait encore à prendre des mesures pour réduire les émissions de particules et de polluants dans plusieurs villes et régions.
Parce que, dans notre pays de fous, non seulement les coquilles vides d'adhérents sont subventionnées mais, en plus, elles font des procès à celui qui les nourrit. Ne souriez pas, on parle de votre argent !
C'est, en effet, sous la menace d'une astreinte de dix millions d'euros par semestre que le Conseil d'État ordonne aujourd'hui au gouvernement de « ramener les concentrations en dioxyde d’azote et en particules fines PM10 sous les valeurs limites » fixées par le Code de l'environnement (eh oui, on vote des codes dans l'allégresse démagogique, et peu après, le contribuable passe à la caisse).
Sans oublier de tenir informée la Commission européenne : c'est, dans toute sa splendeur, le double gouvernement de juges parfaitement inconnus. Allez vous étonner, ensuite, qu'il n'y ait plus que les idiots utiles de l'écologie pour se rendre aux urnes !
Il n'y a qu'un seul moyen d'éviter les « morts prématurées », c'est d'éviter de vivre. Au temps où on savait le latin, on pouvait lire sur les horloges, à propos des heures : Vulnerant omnes, ultima necat (« toutes blessent, la dernière tue »). Parce que chaque circonstance de la vie, de l'exposition aux particules fines à la consommation de Nutella®, du contrôle fiscal à la fin des droits au chômage, nous arrache un petit morceau de force vitale…
Mais la chasse à la bagnole va pouvoir se durcir, poussant les banlieusards vers des transports en commun comme le métro, où les particules fines sont pourtant trente fois plus présentes qu'en surface, sans parler du coronavirus.
C'est Gribouille modifié par Ubu !
À propos de morts prématurées, celles de la gendarme Mélanie Lemée, du conducteur de tram Philippe Monguillot, et bien d'autres, ne devraient-elles pas inciter leurs familles à demander (respectueusement, bien sûr) aux clampins du Conseil d'État de sommer le gouvernement d'assurer sa mission régalienne première : éradiquer de la société la myriade d'individus violents qui l'encombrent encore après des condamnations multiples ?
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Conseil d'État
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