Le Festin des dieux et non La Cène ? On nous prend pour des canards sauvages

Capture d'écran © France TV
Capture d'écran © France TV

Le directeur artistique de la cérémonie des JO, Thomas Jolly, l’assure : non, ce n’est pas du tout une parodie de la Cène à laquelle nous avons assisté, vendredi soir. La preuve ? Apparaissait un Dionysos schtroumpfé en bleu (Philippe Katerine). Selon les médias, Thomas Jolly songeait plutôt au Festin des dieux, de Jan Harmensz van Bijlert (1635). Non contents d’être paranoïaques, les chrétiens seraient incultes ? Et Françoise Degois, ancienne journaliste politique de France Inter, de demander à Marion Maréchal, aux évêques et à Mélenchon, de ravaler leur indignation.

Mais la dénégation de Thomas Jolly ne convainc pas. D’abord parce que Philippe Katerine n’est intervenu qu’à la toute fin, plus de quarante minutes après l’ouverture du tableau qui, par la disposition générale et la répartition des drag-queens, ne faisait penser qu’à la Cène. Ensuite parce que l’un des participants au show, le drag-queen Piche, a mentionné la Cène sur BFM TV, tout comme France TV sur X… avant de supprimer son tweet.

 

Un spectacle tel que celui du 26 juillet se construit sur des repères aisément identifiables. Le french cancan, le jeu vidéo Assassin’s Creed, la toile La Liberté guidant le peuple… étaient quelques-uns de ces repères. Il serait surprenant que Jolly ait choisi ce médiocre tableau du musée de Dijon, Le Festin des dieux, que personne ne connaît, pour imaginer son tableau - alors que La Cène du Vinci fait partie de l’iconographie universellement connue. Là, tout le monde « a la réf », comme on dit, depuis le triomphe mondial du roman complotiste de Dan Brown, Da Vinci Code, et le succès de son adaptation cinématographique.

Une cible obsessionnelle

La Cène appartient en effet à la « culture populaire », comme écrit Le Parisien, qui s’attache à relever les nombreuses occurrences du motif, dans tel épisode des Simpson, de Dr House, de South Park, etc. Il est parfois difficile de distinguer si l’allusion est purement iconographique ou tourne en dérision le récit testamentaire et ce qu’il signifie. Si l’on met de côté une publicité plus bête que méchante de Volkswagen (1998), La Cène a été dans quelques cas la cible obsessionnelle d’une intention blasphématoire qui ne se cachait pas:

  • En 1996, première déconstruction wokiste sous le titre Yo Mama’s Last Supper. Nue, la photographe jamaïcaine Renée Cox prend la place du Christ et le seul disciple blanc est… Judas.
  • En 2003, le photographe David Lachapelle donne une version hip-hop, « gangsta », de la Cène.
  • La même année, le photographe Tim White-Sobieski présente Jésus en femme, entourée d’enfants en treillis.
  • En 2005, la photographe Bettina Rheims s'y met à son tour pour la marque de mode Marithé + François Girbaud, avec des femmes pour jouer Jésus et les disciples. Un seul homme, Judas !
  • En 2017, c'est avec treize singes portant des masques de clown que le plasticien Philippe Pasqua reconstitue La Cène.

La cohérence dans la haine de soi

À défaut de créativité, il y a une cohérence. Disciples remplacés par des femmes, des enfants, des Noirs - tout sauf le mâle blanc judéo-chrétien. Que les rôles soient joués, en 2024, par des drag-queens, le plus mafflu d’entre eux figurant le Christ comme auréolé d’une hostie, est conforme au progressisme woke. Lorsque Thomas Jolly, théâtreux de gauche qui baigne dans cet univers mental, assure qu’il ne songeait pas à La Cène, il prend les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages. L'AGRIF ne s'y est pas trompée : elle « ira devant les tribunaux défendre le droit des chrétiens au respect auquel chacun a droit ». L'ECLJ invite à signer une pétition adressée au CIO. La cérémonie d’ouverture des JO a tourné en dérision l’Ancien Régime avec l’évocation violente de la décapitation de Marie-Antoinette, moqué l’armée en mêlant Aya Nakamura à la Garde républicaine... L’attaque contre le christianisme complète l'odieux puzzle.

Samuel Martin
Samuel Martin
Journaliste

Vos commentaires

66 commentaires

  1. Il me semble qu’il y ait une raison majeure pour nous faire admettre par le wokisme, la normalité du « transgenrisme ». Plus beaucoup de monde ignore une situation tout à fait anormale au sommet de l’état. Il se pourrait que nous soyons totalement leurrés sur la répartition des genres dans le couple qui détient les destinées de l’administration du peuple de France. Cherchons et découvrons l’erreur.

  2. Ne peut-on pas y voir aussi, à travers le personnage central, une parodie de la statue de la Liberté ayant pris de l’ampleur?

  3. N’est il pas très exagérer de parler de blasphème? Les woke n’ont rien contre les LGBT et en mettant en scène la Cène sur la Seine célèbrent à leur façon leur reste de culture chrétienne. On peut y voir plutôt un hommage de leur part. Ou bien il faudrait aussi parler alors de blasphème pour les dieux de l’Olympe ( même s’ils sont aller se faire voir chez les Grecs).
    Il n’y avait en l’occurrence ( lors de la cérémonie d’ouverture des JO) aucun message objectif de haine du christianisme, à la différence des exemples cité dans l’article où sont associés clairement la valeur de l’homme blanc à celle de Judas. Et dans ces exemples, plutôt que de blasphème, je parlerais de racisme anti blanc et sexisme anti homme.
    Imaginons une représentation de la Cène avec un Jésus noir, n’entendrait-on pas parler aussi de blasphème dans ce cas ? Ne serait ce pas plutôt une réaction raciste des offusqués, et une entorse à l’Histoire, qu’un réel blasphème ?
    A crier au blasphème trop vite, il est à craindre que cela ne favorise la survenue et la diffusion de réels blasphèmes.

    • racisme anti blanc et sexisme anti homme… Avez-vous remarqué qu’il n’y avait pas d’homme dans ces tableaux : que des hommes déguisés en femme, aucun chanteur si ce n’est Philippe Katherine mais dans une image dégradée de la masculinité, Marie Antoinette décapitée, les 10 statues (artistiquement moches selon moi) de femmes (comme s’il n’y avait aucun homme à honorer dans notre histoire) et en tout cas la sororité, la parité (une femme+un homme pour allumer la vasque). Dégoût pour ce que deviennent nos mœurs !!! L’islamisme, tapi, va sévir ! Mais ça ne sera pas culture des Bisounours tolérants et bienveillants (fini le woke, les LGBTQIA+ et plus…, les trouples, les transgenres etc…) Aïe pour ceux qui en auront été les créateurs….

  4. Mais cela fait longtemps qu’on nous prend pour des imbéciles, des ploucs sans « culture » , des « riens » des « sans-dents » , des « alcooliques » etc.. vous ne l’avez pas encore compris !

  5. A l’analyse de cette surprenante représentation, l’étrange est que certains électeurs fidèles à leur religion ont votés pour ces wokes qui sont ceux la même qui méprisent toute religion.

  6. La Gauche wokiste a vite récité son discours envoyé en urgence et appris par cœur à propos du fameux  »Festin des Dieux », et non pas de la Cène . Question d’ailleurs aux zérudits, grands amateurs de la peinture VanBijlertienne : Où se trouve la salle du fameux tableau dans l’annexe du musée de Dijon ? Je ne l’ai pas trouvé

  7. J’ai de plus en plus l’impression que le gouvernement nous prends pour des crét…., les Français et le monde entier ont bien vu et compris ce qu’ils ont vu, c’est par leur dénégation qui fera changer les choses. Le plan à trois, l’homme nu avachi sous le pont, les gardes républicains qui se trémoussaient, la femme à barbe etc…le monde entier l’a constaté. Pourquoi avoir supprimé le replay si ce n’est par peur de cette vérité visible ? pourquoi 59 pays ont supprimé des passages entier de la cérémonie si celle-ci n’était pas vulgaire, grotesque et blasphématoire ?

  8. Vous donner donc plus de crédit à la « popularité » qu’à la « crédibilité »? Car vos deux seuls arguments sont que la Cène est connue et que France TV a publié un tweet dans ce sens, mais vous ne prenez pas en compte le fait qu’il n’y a aucun lien logique entre le repas du christ représenté dans le tableau et les JO alors qu’il y a de nombreux lien avec le Festin des Dieux représentant les dieux grecs issus de la même civilisation qui a créé les concours olympiques, justifié également par la présence de Dionysos (à moins qu’il existe également dans la Cène). Et s’il vous manque un argument, vous devriez également savoir que la religions chrétienne s’est largement inspiré des religions antique l’exemple le plus connu étant la fête de Noël qui a repris la date du culte solaire ou les auréoles divine inspiré d’Apollon (présent dans cette scène).
    Vous manquez peut être un peu de culture et d’objectivité…

    • Je pense que l’on peut vous retourner ce compliment : « Vous manquez peut être un peu de culture et d’objectivité »

    • «Objectivement», cette scène n’a besoin d’aucune référence culturelle pour être dégueulasse de mœurs dépravés. «Objectivement», la religion chrétienne ne s’est pas «inspirée» de religions antiques, elle a court-circuité les célébrations païennes aux dates de solstices et d’équinoxes immuables. «Objectivement» vous manquez manifestement de culture et d’objectivité.

  9. Supposons que Thomas Jolly soit d’une inculture crasse et qu’il n’ait vraiment pas fait d’analogie entre son spectacle et le tableau du bon Léonard. Soit, on admettra qu’il est le fruit d’une erreur de casting et qu’il n’est pas l’homme de la situation, point final. Mais que lors de la préparation, de la mise en place, des répétitions, etc, PERSONNE ne le lui ait fait remarquer, effectivement, « on nous prend pour des canards sauvages ».

  10. Pour bien saisir toute la monstruosité de ce wokisme qu’on nous enfonce de force dans le gosier, il faut aller voir l’inauguration des Jeux d’hiver de Pékin 2022 qui honorait joliment l’esprit olympique. Si celle de Paris était «techniquement» réussie, son contenu était à l’image de ceux qui l’ont conçu : malsain. La scandaleuse présence d’enfants (en jaune à gauche sur la photo de l’article ci-dessus) est indicative d’objectif pédophile comme ces drag queens qui vont lire des histoires douteuses à des enfants au primaire, pour les embrigader comme les enfants soldats du terrorisme. Ils confondent «Amour» et «luxure» comme par hasard. Il est temps que les parents ne trouvent plus cela charmant.

    Mais il ne faut en aucune manière restaurer le crime de blasphème ; et conserver à la liberté d’expression ses limites actuelles (incitation aux crimes). La solution adulte et responsable consiste à ne pas donner le pouvoir à n’importe qui. On peut aussi répondre et révéler comment tout cela est malsain. Qu’a-t-on bien pu faire aux Français pour qu’ils ne distinguent plus le bien du mal et marchent ainsi dans les combines faisandées d’un bonimenteur? Sans code moral, tout est permis. TOUT.

    • Les français ne distinguent plus le bien et le mal depuis qu’on leur inculquer à l’école, contre des parents qui ne sont même plus maître s pour l’éducation de leurs enfants…

  11. Le comble c’est que les États Unis, où le wokisme a le plus fort retentissement mais où la religion chrétienne est toujours aussi prépondérante, a censuré la cérémonie. Toute révolution finit par manger ses propres enfants: la révolution woke n’y échappera pas!

  12. L’AGRIF a bien raison tous les cathos demendent que justice leur soit rendu . Suffisamment opressés dans beaucoup de pays , voir leurs lieux sacrés détruits ou brûlés est déjà trop , y ajouter les insultes en public , diffusées dans le monde entier c’est intolérable . Seul fait positif : la culture woke est détestée dans tous les pays et je penses que cette scène ne va pas améliorer leur image , ils sont grillés.

    • Sauf que le comportement du clergé Français pendant la campagne législative en participant au barrage contre le RN, avec eux c’est pas gagné voir même de disparaitre au profit de la nouvelle culture d’amour et de paix. Mais avec les religions la planète n’est pas sauvé loin de là.

  13. Et après cette belle réussite de la cérémonie d’ouverture, on a hâte de découvrir la cérémonie de clôture…

  14. Tel est pris qui croyait prendre le mouvement mondial a donné une bonne gifle à ces wokistes qui veulent nous faire avaler des couleuvres

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