[LE GÉNIE FRANÇAIS] L’automobile : La plus belle invention depuis le cheval

depositphotos_550463664-stock-photo-tel-aviv-israel-february-2019

La DS Citroën (photo), construite de 1955 à 1975, serait la « plus belle voiture de tous les temps », selon le magazine anglais Classic & Sports car. Et son système de suspension hydropneumatique avait vingt ans d’avance. Rolls-Royce l’a adopté en achetant le brevet.

Malgré les embouteillages au cœur des grandes villes – revers de son succès –, n’est-ce pas l'instrument suprême de la liberté, avec les immenses services qu’elle rend : courses, valises, chargements lourds, conduite des enfants, jusqu’à la gare et à condition qu’il n’y ait pas de grève ? Aller chez bonne maman avec la famille au fin fond de l’Aveyron ; transporter, et parfois secourir, femmes enceintes, personnes âgées, malades, blessées ou handicapées (nous en sommes tous témoins) ; traverser notre beau pays en s'arrêtant où on veut, quand on veut ; partir au bord de la mer, à la montagne, et dans les endroits perdus... Sans parler des nombreux métiers auxquels elle est indispensable. Quels individualistes égoïstes peuvent bien vouloir supprimer la voiture ?

Le pionnier : Joseph Cugnot

1769. Fils de cultivateur, Joseph Cugnot devient ingénieur militaire et se penche sur une idée simple : remplacer le cheval de trait par un moteur à vapeur. L’idée lui viendrait d’un missionnaire jésuite et mathématicien qui était au service de l’empereur de Chine au XVIIe siècle.
Protégé du ministre de la Guerre de Louis XV, l’ingénieur lui soumet le projet d’un véhicule à vapeur capable de transporter canons et lourdes charges. Le ministre lui conseille d’exécuter un prototype de petite taille aux frais du roi. Essai concluant. Cugnot s’attaque alors à un modèle de grande taille. Notre « professeur Tournesol » n’ayant pas encore pensé au freinage, la première automobile de l’Histoire va se fracasser contre un mur.

Rien ne sera perdu mais, le temps passant, Cugnot n’a plus ses soutiens. Et la Révolution est là. L’inventeur meurt en 1804, à 79 ans, au moment où les premières locomotives à vapeur voient le jour en Angleterre.

Premiers chevaux-vapeur, par Claude et Joseph Niépce

1807. Joseph Niépce est passionné de physique et de chimie depuis sa jeunesse. Il est connu pour son invention de la photographie avec le peintre Daguerre ; on sait moins que le physicien génial s’est aussi associé à son frère Claude pour révolutionner le monde du transport.

Soutenus par Napoléon, ils vont mettre au point un moteur à combustion interne, baptisé le « pyréolophore » (de pyr, feu ; eolo, vent ; et phore, je porte/produis). C'est le principe du moteur à explosion qui sera amélioré par l’Allemand Diesel. Ils utilisent d'abord comme explosif une poudre constituée des spores d'une plante, le lycopode, puis du charbon mélangé à de la résine.

Obstinés, ils trouvent enfin le combustible idéal. L'invention donnera naissance au système actuel d'injection d’essence ou d'huile de pétrole.

Première marque, par un visionnaire : Armand Peugeot

1889. Ingénieur centralien, ce petit-fils de meunier et fils de métallurgiste se passionne pour la fabrication de cycles au moment où le deux-roues vit un véritable engouement. Du cycle au tricycle, il n’y a qu’un pas. Et un moteur. Ses premières « pétroleuses » sont bruyantes, sentent mauvais et font de la poussière. Mais elles roulent… devant les villageois sidérés !

À l'Exposition universelle de 1889 à Paris, Armand Peugeot présente la première marque d’un véhicule automobile portant le nom de Peugeot : un tricycle à vapeur. Il fonde alors la « Société anonyme des automobiles Peugeot » et construit des ateliers à Audincourt (dans le Doubs) et à Lille. La première usine inaugurée en 1897 emploie 120 ouvriers ; deux ans plus tard, 350 ; et 800 en 1902. Mais le 12 août 1908, le constructeur américain Henry Ford présente la première voiture produite en grande série : la fameuse Ford T sera vendue à quinze millions d’exemplaires en vingt ans.

Écologistes et progressistes

Les Français ne sont pas que des moutons ! La voiture électrique, prétendue écologique, pose de sérieux problèmes pour son prix et pour l’environnement. Le matraquage publicitaire insupportable ne parvient qu’à en faire une mal-aimée : 500.000 visiteurs au Salon 2022, au lieu d’un million. Beaucoup d’automobilistes n’ont jamais autant aimé le ronronnement de leur voiture thermique !

Personne ne conteste l’importance de diminuer toujours la pollution. Attention, quand même, aux idéologues et autres ennemis de la liberté qui excellent dans l’interdit ! Protégeons l’automobile contre l’influence des Verts, qui ont porté un coup terrible à toute notre industrie… Un parti « d’anges heureux » !

Antoine de Quelen
Antoine de Quelen
Ex-publicitaire et rédacteur pour la télévision

Vos commentaires

5 commentaires

  1. Merci Mr Antoine de Quelen de nous avoir rappelé ces inventions et leurs Inventeurs. L’Histoire Française est sublime. Quand j’ai lu le Valeurs Actuelles Hors Série  » Quand la France régnait sur le Monde », j’ai immédiatement compris que les fameuses Élites qui nous gouvernent ne connaissaient pas notre Histoire ou peu. Commençons par intégrer toutes ces aventures industrielles dans les programmes scolaires, en sous-titre de chaque siècle passé, et surtout arrêtons Sciences PO et l’ENA.

  2. La DS était trop compliquée , et très couteuse à entretenir avec sa suspension hydropneumatique , cette suspension existe encore mais uniquement sur des véhicules de très grand luxe .
    Une histoire circulait à l’époque , un propriétaire de DS se lamentait de son cout d’entretien et disait , finalement je vais racheter une Bentley c’est plus fiable et moins couteux à entretenir .

  3. Mais les constructeurs français de nos jours sont de mauvais commerciaux , Mini fait une copie moderne de sa mini des années 60 , Fiat fait une copie moderne de sa 500 des années 60 , Volkswagen prolonge la vie de son minibus depuis des décennies .
    Et en France Citroen a créé une marque dite de prestige DS , mais aucune production ne ressemble à la DS d’époque , le « tube Citroen » a disparu , un préparateur italien transforme un utilitaire Citroen en « Tube », Renault produit une Twingo qui ne ressemble pas à une 4 cv .

Laisser un commentaire

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

L'intervention média

Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois