Le journaliste militant Taha Bouhafs vient d’être condamné pour injure publique à raison de l’origine

Taha Bouhafs vient d’être condamné à 1.500 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris pour « injure publique à raison de l’origine ». Comme le rappelle le site Actu17, il avait, en réponse à un tweet en juin 2020, insulté la syndicaliste policière Linda Kebbab, la traitant d'« ADS, Arabe de service », en juin 2020.

Outrageant

Pour ces propos, Taha Bouhafs, employé par Le Média, le site d’actualité proche de La France insoumise, a ainsi été reconnu coupable pour ce « propos outrageant et méprisant », par la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris.

Outre les 1.500 € d’amende, il devra verser 2.000 € à Linda Kebbab, qui a annoncé son intention de verser « l’intégralité de cette somme à des œuvres sociales pour les familles de policier. Ainsi, Bouhafs fera une bonne chose de son argent, une fois dans sa vie. Puissent les jeunes qui le suivent ouvrir les yeux sur le mal qu’il est. Je ne serai jamais une Arabe de service », poursuit-elle, avant de s’en prendre aux « responsables politiques » et à l’administration policière. « Et un dernier mot à mon administration : je n’ai eu ni protection fonctionnelle, ni aucun soutien de la préfecture de police dont je dépends. C’est cette administration malade de vouloir faire taire les lanceurs d’alerte dont je fais partie qui est la première responsable de donner de l’eau à ceux qui exècrent l’institution policière. Un peu de courage ne fait jamais de mal messieurs les directeurs et préfets, surtout quand on porte un uniforme », conclut-elle.

On ignore, pour l’heure, si Taha Bouhafs fera appel de sa condamnation.

 

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