« Le kéké de la République » rhabillé pour l’hiver par son propre frère

castaner

Le titre Le Kéké de la République est sans doute l'élément le plus sulfureux du livre consacré à Christophe Castaner. Sa vie, son œuvre, ses bars, ses parties de poker avec des malfrats du sud de la France avaient déjà fait l'objet de nombreux articles et commentaires. Outre cet épisode Tony Montana de Manosque, l'homme serait très soucieux de sa communication et de son image... « Ah je ris de me voir si beau en ce journal. » Formé aux techniques médiatiques par Laurent Fontaine, du tandem Bataille et Fontaine. Une référence en matière de rideau. « Y a que la vérité qui compte », l'émission tarte à la crème des années 2000, allait voir l'un de ses animateurs se reconvertir en gourou médiatique du futur ministre de l'Intérieur.

Fortement marqué par le personnage de Franck Dubosc dans Camping, Christophe Castaner arborait une chaîne en or autour du cou. Bien que celle-ci fût dépourvue de médaille indiquant les nom et adresse de l'intéressé, le professionnel de la communication conseilla d'abandonner cet accessoire quelque peu voyant. « Jamais sans ma chaîne ! » rétorqua le campeur. Le précieux bijou figure toujours en bonne place, mais dissimulé derrière cravates et chemises à col roulé. Kéké un jour, kéké toujours.

À défaut d'autorité sur la maison policière, le ministre aurait acheté sa légitimité à coups de primes distribuées avant même d'être demandées. « Pendant la période gilet jaune, il a fait notre boulot de syndicalistes. On n’avait pas besoin de monter au créneau. Il était là ! » a déclaré Frédéric Lagache (Alliance police nationale) aux auteurs de l'ouvrage, Jérémy Marot et Pauline Théveniaud.

L'affaire de la soirée en discothèque, où le ministre avait été photographié tendrement enlacé par une jeune fille, donne l'occasion à son frère, Serge Castaner, d'apporter la touche rustique à cette biographie de moins en moins autorisée : « Si tu n’es pas capable de te douter qu’il y avait 25 portables autour de toi, c’est que tu as dépassé les limites et que tu n’es plus capable de te protéger. » Et puis ne tournons pas autour du pot : « Soit il faut être ivre mort, soit con comme un âne. Mon frère ne boit pas. »

Laurent Fontaine l'avait bien dit : « Y a que la vérité qui compte. »

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

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