Le procureur spécial John Durham a conclu, lundi 15 mai, que l'enquête du FBI sur les soupçons de collusion entre la Russie et Donald Trump lors de la présidentielle de 2016 manquait de fondements.
« Des renseignements bruts pas analysés ni corroborés »
Une victoire pour Donald Trump. Dans un rapport de 300 pages rendu le 14 mai à l’issue de quatre ans d’investigations, le procureur spécial John Durham a conclu que le FBI n'aurait pas dû lancer l'enquête sur les soupçons de collusion entre la Russie et Donald Trump lors de la présidentielle de 2016. Le procureur avait été nommé en 2019 afin de réaliser une contre-enquête, face à celle du FBI. Selon lui, « des renseignements bruts qui n'avaient pas été analysés ni corroborés » ont suffi à la police pour enquêter. Il dénonce, par ailleurs, un manque d’objectivité de la police fédérale.
Par ailleurs, le procureur y voit un système de deux poids, deux mesures. « La vitesse et la manière dont le FBI » a décidé d'enquêter sur Donald Trump « contraste avec l'approche adoptée précédemment dans une affaire sur une possible ingérence étrangère dans la campagne » de la candidate démocrate Hillary Clinton, écrit-il.
Malgré tout, le procureur spécial ne demande aucune poursuite envers le FBI ou changement. Selon lui, « la réponse n'est pas de créer de nouvelles règles mais de renouveler la fidélité aux anciennes ».
« Le public américain s'est fait avoir »
De son côté, Donald Trump, qui avait toujours dénoncé une « chasse aux sorcières » lancée par ses adversaires politiques durant la première partie de son mandat, s'est réjoui des conclusions de cette enquête. « Après des recherches extensives, le procureur spécial John Durham a conclu que le FBI n'aurait jamais dû lancer l'enquête Trump-Russie », a-t-il écrit sur Truth Social. « En d'autres termes, le public américain s'est fait avoir », conclut-il.
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