Le ministère du grand n’importe quoi
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Chaque gouvernement a son ministre du grand n’importe quoi. Cela rassure les minorités en tout genre, les déséquilibrés du bas-ventre, les excités de la diversité et les amateurs de comités contre la phobophobie. Celui d’Édouard Philippe n’y échappe pas avec, dans ce rôle désormais essentiel, l’inénarrable Marlène Schiappa, dont les écrits sont au roman ce que la poésie de Taubira est à celle de Baudelaire.
La dame est très active sur les plateaux de télévision. Elle est là pour donner des gages aux acharnés de la revendication. Et elle le fait avec talent. Son ministère s’appelle « Égalité entre les femmes et les hommes » - tout un programme. Son ambition ? Devenir l’incontournable madone de la libération totale, du libertarisme absolu. En somme, l’ambition de la feuille morte d’être toujours dans le vent des modes et des tendances.
Avec beaucoup de prudence politicienne, le gouvernement a repoussé l’examen du projet de loi sur la PMA à l’été prochain. En pleine contestation des gilets jaunes, et quelques mois avant des élections européennes qui pourraient bien réserver quelques surprises, il ne tient pas à mettre dans la rue la Manif pour tous dont il connaît la force de mobilisation. En juillet, faire passer le texte sera un jeu d’enfant. Mais c’était sans compter avec les groupes de pression LGBTQRST… Pour les calmer, Marlène Schiappa a annoncé, jeudi, que la « PMA pour toutes » serait intégralement remboursée.
L’annonce ne surprend pas. L’argument non plus : « On ne remplace pas une discrimination par une autre discrimination », a-t-elle défendu, jugeant "scandaleux" des « systèmes de remboursement selon que vous êtes homosexuelle ou hétérosexuelle ». Ailleurs, elle déclarait : "C’est une discrimination parce que ça veut dire que du fait de votre vie amoureuse ou sexuelle, vous êtes discriminées. » Admirons, au passage, l’élégance de la tautologie. C’est une discrimination parce que vous êtes discriminées… N’en demandons pas tant à cette dame. L’essentiel est ailleurs.
La vraie discrimination n’est pas dans le fait de respecter la nature biologique de chacun. Pour faire un enfant, il faut un homme et une femme. Le fait est incontournable. L’homosexualité est, par nature, stérile. Deux femmes ne peuvent pas, en mêlant leurs gamètes, concevoir un enfant. C’est peut-être discriminant, mais c’est ainsi. La vraie discrimination n’est pas de réserver un remboursement – par ailleurs discutable sur d’autres plans - à des couples homme-femme. La vraie discrimination n’est pas de renvoyer chacun à sa responsabilité par rapport à sa nature humaine et corporelle.
La vraie discrimination consiste à fabriquer un enfant qui sera dépourvu de père, ou de mère dans le cas de la « GPA pour tous », qui constitue la prochaine étape. (une GPA éthique, bien entendu, c’est promis !) De cela, madame Schiappa ne parle pas. Le drame est qu’elle est, sans doute, sincère. Ou inconsciente. Cette dame est sincèrement convaincue de la cause qu’elle défend. Pour elle, le principe d’égalité des droits est absolu. Cet axiome s’affranchit de toute philosophie, de toute réflexion sur la nature et l’objet d’un droit. PMA et GPA ne sont qu’une étape. Fondamentalement, ces gens n’ont rien à opposer à toutes les revendications les plus folles. Ni à la zoophilie, ni à l’inceste, ni au droit de s’unir à un objet, tant qu’il s’agit d’assouvir une envie personnelle « qui ne retire rien aux autres ».
Marlène Schiappa est la représentante médiatique d’une société déracinée, du relativisme intégral qui mènera au chaos, à la désespérance, à la destruction. Mais peut-être faudra-t-il détruire jusqu’aux fondations pour reconstruire…
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