Le Monde, arbitre suprême pour ficher les confrères ?

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L’un de mes proches qui a quitté ce monde avant de voir dans quelle folie nous sombrons – ce qui l’aurait tué d’indignation – employait à l’occasion l’expression de « con glorieux ». C’était pour désigner ces belles âmes qui entendent faire le tri entre camp du Bien camp du Mal, certains qu’ils sont, eux, d’être du bon côté du gourdin.

Les voilà aujourd’hui gagnés par une unique obsession : l’extrême droite. C’est LE péril qui plane sur la France, le seul, l’unique et le vrai. Et gare à qui voudrait apporter la moindre nuance à cette vérité révélée !

Ainsi, de con glorieux en con glorieux, voilà l’équipe de Reporters sans frontières qui réclame la censure contre une chaîne privée, CNews, et le Conseil d’État qui obtempère.

Cette revendication ahurissante repose sur un rapport signé François Jost, « sémiologue français, professeur émérite en science de l'information et de la communication à l'université Sorbonne-Nouvelle ».

Interrogé, jeudi, par Valérie Expert et Gilles Ganzmann sur Sud Radio, ce monsieur explique glorieusement sa démarche : il a regardé CNews pendant deux semaines voilà deux ans. On rappellera que l’Arcom a, depuis, déjà était saisie par RSF et a rendu un avis positif sur CNews, attestant que la chaîne respectait strictement la réglementation sur le pluralisme. Qu’importe.

BFM TV et Le Monde comme étalons de l'information

Dans son enquête dont l’indigence le dispute à l’à peu près (les erreurs abondent), François Jost donne ses références : l’étalon de la bonne information, c’est BFM TV (sic) dont « les choix éditoriaux » sont synonymes d’objectivité. Mais au fait, « pourquoi CNews ? », lui demande-t-on alors. C’est « à la demande de RSF qui a voulu les cibler et se plaindre que l’Arcom ne prenait pas de décision ». Courageux : « Moi, j’ai fait ce qu’on m’a demandé. »

Ce qu’il veulent, François Jost et ses commanditaires, c’est fliquer sur les médias du groupe Bolloré « les courants de pensée et des opinions quels que soient les intervenants » ; non seulement pour les invités mais aussi tous ceux qui apparaissent à l’antenne : « Il faut qu’on sache simplement qui parle. »

Simplement… Et comment fait-on, pour sonder les cœurs ? Qui décide ? « Il y a trois pistes, dit Jost : une qui dit c’est déclaratif, on va demander aux gens "où est-ce que vous vous situez ?" » Réaction indignée de Valérie Expert, alors il bafouille : « Euh… ben… c'est une solution qui est proposée, mais pour moi, elle n'est pas bonne. On peut aussi regarder le passé des gens. » Et puis, aussi, ce qu’il y a sous leurs semelles : « Vous avez les politiques, donc, pour eux, c'est simple. Et puis vous avez les gens qui ne sont rien (sic). Pour ceux-là, on ne doit pas savoir d'où ils parlent ? » Et de citer les bouseux, forcément d’extrême droite eux aussi : « Les agriculteurs, quand ils disent un certain nombre de choses, c’est une parole orientée, contrairement au ministre qui dit autre chose. »

La deuxième solution pour un bon fliquage consiste à « regarder si la personne appartient à un think tank, si elle a été dans un meeting électoral avec Machin ou Machin », et la troisième, « c’est de dire "je regarde comment dans la société cette personne se classe" ». Par exemple, « Valeurs actuelles, tout le monde dit que c’est quelque chose d’extrême droite, alors bon… Il y a une sorte de consensus là-dessus. »

Et François Jost d’ajouter, glorieusement royal : « De même, quand je vois des journalistes qui viennent du média Omerta… Le quotidien Le Monde les classe comme d'extrême droite, donc voilà, ils seront comptabilisés comme ça. »

Le Monde, arbitre suprême pour ficher les confrères… en toute objectivité, bien sûr.

Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

52 commentaires

  1. Son livre de chevet et son manuel de droit c’est 1984 .Il est le digne successeur de la stasi et aurait sa place dans l’équipe du Kremlin.

  2. Ce n’est plus l’heure de vérité mais l’heure de débilité. Ces personnages à force de penser ont fatigué leurs cerveaux qui est devenu un pois chiche. Merci à CNEWS pour diffuser ces moments incroyables composés d’abrutis patentés.

  3. C’est un peu ce que je disais precedemment.Avant Navalny il y a eu « La Pravda »…la « Stasi »…le KGB…

  4. Au moins on peux dire qu’ils amusent la galerie à l’extrême gauche sauf qu’il y a de quoi en pleurer de voir ou est tombé si bas la France, quelle tristesse on en a honte pour eux.

  5. Ce Jost, à l’écouter on se rend vite compte qu’il n’a pas inventé l’eau chaude, et ça c’est professeur à la Sorbonne, quelle déchéance de nos usines à fabriquer des intellectuels.

  6. Jost c’est une : une inquisition, une loi des suspects, le cabinet noir, l’épuration sauvage, la Tchéka, le camp de rééducation , les gardes rouges etc…Il est effrayant. Mais il suffirait de lui demander de définir ‘ l’extrêêême droâââte’ et il se volatilisera.

    • Wikipedia et le Monde définissent pour lui !
      Rien dans la définition d’extrême drôate n’est applicable à CNews : que je sache il ne remettent pas en cause les institutions et n’appellent à détruire la République comme certains autres…

  7. Le Monde et BFM se veulent les gendarmes du politiquement correct, ils sont la négation de la libre pensée, celle qui fait évoluer les idées.

  8. Se servir d’un torchon quotidien pour ficher tout à chacun ? Cela ne paraît pas un choix démocratique, mais jost ssait-ilce que veut dire démocratie et ce que veux dire Liberté d’expression, mais il fait parti du cercle de Jupiter…
    En fait, à l’écouter, il y a 2 options :
    – les gentils de la « bien pensance »
    – les autres, ceux qui osent parler clair et appeler un chat un « chat »

    Question subsidiaire : comment le conseil d’état peut-il prendre des décisions contre une loi votée par les parlementaires et jamais remise en cause ?

    • Précisément ! Le problème est là.
      En théorie, le conseil d’état ne peut pas !
      Mais ça ne lui coûte rien d’essayer puisque il évolue au sein de la même bulle politicienne et mondialiste que l’actuel exécutif et qu’ils se soutiennent mutuellement !

  9. Comme ils sont minables et ont un sacré culot tout de même .Ils ne vivent plus que grâce aux subventions il serait bon de demander aux français s’ils sont d’accord de payer pour ces traitres alors vite un vrai sondage sur le sujet .

  10. Afin de classer les invités , les journalistes et les commentateurs , le plus simple , c’est de supprimer les isoloirs lors des élections et de noter qui vote pour qui. Ainsi ceux qui votent trop à droite pourraient être envoyés dans des camps de rééducations ou des asiles psychiatriques par exemple. C’est comme ça que la gauche conçoit la liberté d’expression ?

  11. Nous disons donc qu’il faudrait « Ficher les journalistes sur la base de la notation du « Monde » ! »
    Alors là, ça me rassure.
    Les étudiants de M. Jost sont en de bonnes mains, perspicaces, neutres et politiquement indépendantes.
    Nous avons donc aujourd’hui la garantie que notre descendance va pouvoir continuer à être toujours informée honnêtement, comme par « Le Monde » actuel, sans parti-pris politique et surtout, dans le respect absolu de notre Mère-Patrie, la France, et de ses enfants, les Français !
    Ouf !

  12. On pourrait rire aux larmes devant tant de nullité… Et c’est ce genre d’esprit creux, Professeur émérite s’il vous plait, qui est chargé de meubler les cerveaux de nos étudiants… Mais non, on ne peut que pleurer car c’est précisément par les mêmes nullités que ce pays est en partie géré. Raison pour laquelle tout va si bien…

  13. Son nom c’est Jost, son prénom c’est François. En regardant à l’heure du dîner cette interview enregistrée, je pensais à François Pignon, pourquoi je n’en sais rien, je vous promets que si j’arrive à faire l’analogie entre Mr Jost et Mr Pignon, vous en serez les premiers avertis.

  14. Macron à dû demander qu’on lui trouve quelques crétins et on lui a rétorqué qu’il y a un nid à RSF. Il s’est servi.
    En revanche, je n’arrive pas à départager entre DELOIRE et JOST lequel est champion. Exæquo ?

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