Le petit guide pratique de l’impunité publié par les juges rouges

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« Sciammo tutti antifascisti à Brest qui dit non au récidiviste raciste Zemmour. » Contre toute attente, ce slogan antifasciste n’émane pas du compte Twitter d’un Black Bloc ou d’un manifestant d’ultra-gauche impliqué dans l’attaque violente contre la séance de dédicace du patron de Reconquête à Brest mais est tiré des réseaux sociaux d’un ancien juge d’instruction.

Un petit tour sur la biographie Twitter de ce magistrat nous donne rapidement la coloration politique de ses opinions. Car s’il se décrit comme « antifasciste, antiraciste et anticorruption », ce juge à la retraite est surtout un « membre du Syndicat de la magistrature ». Une organisation syndicale inspirée des idéaux de Mai 68 et orientée à gauche – voire à l’extrême gauche – qui, dix ans après avoir épinglé les visages de personnalités de droite et de victimes sur le « mur des cons », publie un communiqué appelant à une forme d’impunité des manifestants délinquants.

« Un permis de casser »

L’initiative a de quoi surprendre. Offusqués par une dépêche d’Éric Dupond-Moretti qui demandait « une réponse pénale systématique et rapide » contre les manifestants délinquants, auteurs de dégradations de biens ou d’atteintes aux forces de l’ordre, les membres du Syndicat de la magistrature ont publié sur leur site Internet une « contre-circulaire ». Loin de promettre une Justice ferme, ces magistrats délivrent dans ce document d’une quinzaine de pages un petit mode d’emploi de l’impunité. Déclarer une garde à vue illégale, entamer des poursuites contre les forces de l’ordre, relaxer les délinquants qui refusent de donner leurs empreintes, ne pas restreindre la liberté de circulation des condamnés pour faits de violence… tout y est.

Et les juges du Syndicat de la magistrature vont plus loin. Non contents de prendre le parti des délinquants, ils en profitent pour accabler les forces de l’ordre. « Le maintien de l’ordre tel qu’il est pratiqué en France […] favorise l’escalade de la violence lors des manifestations », commencent les magistrats. Avant d’accuser les policiers d’utiliser « très abusivement la garde à vue ».

Ce guide de l’impunité, adressé à de nombreux magistrats, a suscité de nombreuses réactions à droite de l’échiquier politique. Bruno Retailleau (LR), le premier, dans les colonnes du Journal du dimanche, fustige « cet appel à contourner les instructions du garde des Sceaux ». Le sénateur vendéen dénonce « un permis de casser » délivré par les juges aux délinquants. Désormais, comme il l’écrit, « les cagoules noires peuvent courir en paix, ces complices à col d’hermine assurent leurs arrières ». Ce 20 juin, au micro d’Europe 1, Jordan Bardella, abonde dans le même sens. « Le Syndicat de la magistrature, c'est l'équivalent de la NUPES : c'est un courant qui prône la culture de l'excuse », s’indigne le président du Rassemblement national.

Un syndicat en pleine dérive

Le Syndicat de la magistrature, qui a recueilli 33 % des suffrages aux élections syndicales l’an dernier, n’en est pas à son coup d’essai. Au scandale du « mur des cons » s’ajoutent de nombreuses dérives politiques. La dernière en date : la suspension de l’opération « Wuambushu » [opération visant à expulser les clandestins à Mayotte, NDLR] par une juge, membre de ce syndicat. Même si la seule appartenance au Syndicat de la magistrature ne permet pas de justifier une remise en cause de ce jugement, cette décision est bien la preuve – s’il en fallait – de l’orientation politique de l’organisation syndicale.

Cette contre-circulaire et cet arrêt s’inscrivent dans la droite ligne de la harangue du juge Baudot, texte de référence du Syndicat de la magistrature. En 1974, le magistrat appelait ses confrères à être « partiaux ». « Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari [...] pour l’ouvrier contre le patron [...] pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la Justice [...] », recommandait-il. Un conseil que ses successeurs semblent avoir suivi à la lettre. Bien que le Syndicat de la magistrature ne soit pas (encore) majoritaire, son influence explique sans doute la défiance grandissante des Français vis-à-vis de la Justice.

Picture of Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

25 commentaires

  1. La justice …sinistre rigolade …que vous soyez puissant ou misérable ou venant d’ailleurs ….pour les sans dents …c’est autre chose …pas de suite …

  2. La faillite de nos institutions ne cesse de se révéler toujours plus criante. La justice est rendue par des idéologues, les média d’état sont tenus par des gens à la pensée unique, la presse subventionnée ne critique plus que les opposants du gouvernement et les « Conseils de l’Ordre » sanctionnent à tour de bras tout membre qui n’obéit pas aveuglément à leurs injonctions dictées par le pouvoir en place

  3. Des magistrats irresponsables statutairement, et donc jamais sanctionnables, ou si peut…
    Un syndicat rouge sang, dont on se demande quelle est la légalité, qui se rebelle contre l’autorité judiciaire et le Ministre de la Justice, sans réaction aucune des autorités républicaines…
    Reagan avait licencié sans préavis les contrôleurs du ciel américains qui refusaient de reprendre leur travail après une grève… Et avait fait prêter serment aux autres: pas de syndicats en temps qu’employés fédéraux, pas de grèves pouvant entraîner des atteintes à la sécurité, obligation d’astreintes, loyauté envers l’Etat fédéral, …
    Qu’attendons-nous pour mettre à pied les magistrats indélicats refusant d’appliquer la loi de façon impartiale et dans sa totalité, prenant des positions partisanes à rebours de leurs obligations de fonctionnaires ?

  4. Quand la justice n’est pas rendue, c est toute la chaîne pénale qui déraille.
    Quand les délinquants sont systématiquement remis dans le circuit, c’est toute la société qui est en danger.
    La prison ne sert pas seulement à punir mais également à empêcher un délinquant, au moins pour un temps,, de nuire à la société.
    Cette société dans laquelle nous vivons tous et qui est devenue à cause d’ une justice totalement inepte un lieu ee violence et d’affrontements

  5. L’entrisme rouge sévit tant dans nos Cathédrales que dans nos Cours de Justice . Nous assistons, hélas passifs, aux obsèques de la Civilisation .

  6. Pas étonnant, avec de tels juges, que les tueurs potentiels ou avérés courent nos rues de Bordeaux, d’Annecy,

  7. Que le moindre des juges, à la retraite, ancien magistrat, publie une telle chose que d’encourager les confrères en activité d’être partiaux mériterait de sanctions et pire, si possible de revoir ses jugements qui auraient fait de tels injustices, mais la justice … , plus rein nous étonne à présent.

  8. Tant qu’on n’aura pas remplacé la nomination des juges par une élection, comme aux USA, nous aurons à subir les frasques de petits juges qui sont au dessus des lois puisqu’ils ne sont jamais inquiétés lorsqu’ils dérivent dans leurs décisions de justice. À l’instar du mur des cons, le mur des lamentations à Jérusalem ne suffirait pas à inscrire les noms de tous ces gauchistes qui participent à la ruine du pays.

  9. Je ne crains rien plus que ces juges. Toute ma vie j’ai évité le contact avec ces gens. Ils devraient être élus et assis sur un siège éjectable. Cette justice est digne des heures sombres du stalinisme.

  10. Ben voyons Hugy les bons tuyaux qui conseillent les racailles pour éviter toute condamnation . rappelons à ce monsieur la signification du mot « légitime défense  » parce qu’il ne nous reste plus que ça pour assurer notre sécurité .

  11. Et pourquoi pas: pour l’assassin contre sa victime? Pour le violeur contre la violée? pour le tueur en série contre ses victimes?

  12. En 1974, le magistrat appelait ses confrères à être « partiaux ». « Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari […] pour l’ouvrier contre le patron […] pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la Justice […] »,
    ##
    Voilà les magistrats que nous avons!!!!!!

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