Le Premier ministre belge fait la leçon au président en titre du Conseil de l’Union européenne : Emmanuel Macron
3 minutes de lecture
Et sur la scène internationale, comme ils disent ? Sur ce théâtre où, forcément, il est le seul à savoir jouer, et où un Éric Zemmour ou une Marine Le Pen donnerait de la France une image évidemment détestable. Comment nos voisins et partenaires européens ont-ils reçu la phrase désormais historique d'Emmanuel Macron : « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et, donc, on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie. » Bien sûr, c'est le em... qui a concentré les efforts des traducteurs.
Du côté anglais, où le monde des tabloïds se réjouissait de tenir enfin un responsable français bien vulgaire, l'heure était aux perplexités de traduction dont 20minutes s'est fait l'écho, mercredi : « Du côté des anglophones, certains ont opté pour un timide annoy, à l’instar du site de la chaîne américaine CNBC, qui écrit que “Macron suscite l’indignation en promettant d’agacer les non-vaccinés”. L’agence Associated Press fait dans le suggestif en indiquant qu'“avec un langage salé, Macron réprimande les non-vaccinés de la France”. Le très sérieux New York Times, lui, mise sur une périphrase polie : “Macron sous le feu des critiques après avoir déclaré que la France devrait rendre la vie misérable aux non-vaccinés.” Dans l’article, “emmerdé” est traduit par piss off. »
En Allemagne, pas de ça chez eux. Toujours selon 20minutes : « De l’autre côté du Rhin, Die Welt y va d’un gentillet “Macron veut énerver les non-vaccinés” sans jamais évoquer, dans l’article publié en ligne, la trivialité du terme employé par le Président français. Le tabloïd Das Bild a traduit “emmerder” par le verbe schikanieren qui présente une proximité étymologique avec notre “chicaner”. Dans la langue de Goethe, cela signifie “embêter”, “intimider”, “harceler”… À noter que ce journal au lectorat populaire n’a pas titré sur l’expression vulgaire d’Emmanuel Macron. »
D'où, peut-être, cette réaction de la présidente de la Commission européenne, interrogée vendredi : « La question qui se pose est la suivante : quelle est la nature de notre responsabilité ? C'est ça, qui est essentiel. » Comment dit-on « botter en touche » en allemand ?
C'est de Belgique, où la traduction ne posait pas de problème linguistique insoluble, qu'est venue la première véritable réaction politique européenne aux propos de celui qui est, depuis quelques jours, le président en titre du Conseil de l'Union européenne. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que cette réaction est sévère. Mais tellement juste. Dans une interview au Soir, le Premier ministre belge Alexander De Croo a nettement marqué son désaccord avec Emmanuel Macron. Sur la forme : « Clairement, ce n’est pas mon vocabulaire », a-t-il déclaré. Et sur le fond, il a condamné une « politique de division qui consisterait à aller embêter une partie de la population », affirmant : « Je pense pour ma part qu’il faut embêter le virus et pas embêter les gens. [...] Je continue à penser qu’il vaut mieux convaincre des gens que les obliger. » Quant à l'instauration du passe vaccinal, le Premier ministre belge a répondu que cette solution était à « analyser ». « Mais, quelle que soit la décision prise, il me paraît très important d’ajouter que le Covid Safe Ticket [passe sanitaire belge, NDLR] est et doit rester un outil d’exception, temporaire. ».
À côté de l'hystérisation macronienne, tant de sagesse et de prudence rassure. Mais qu'un Premier ministre belge en poste depuis un an seulement fasse la leçon au Président français au début de sa présidence du Conseil de l'Union est tout de même humiliant. En fait, notre stagiaire de l'Élysée avait bien besoin d'un dernier stage dans la capitale belge avant de terminer sa période d'essai chez nous. Six mois ? Non, trois mois suffiront.
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR
Un vert manteau de mosquées
33 commentaires
L’Emmerdeur vient de recevoir la fessée qu’il mérite. Ce type est vraiment une honte pour la France. Il repousse chaque jour les limites de l’indignité. En tout cas, le Premier ministre belge a entièrement raison, sur le fond comme sur la forme.
Hélas, les difficultés de traduction du mot « emm… » traduisent surtout la banalisation dans notre langue des termes les plus grossiers. Déjà en 1978, une amie russe me disait à quel point elle avait été choquée par la façon dont « (vos) compatriotes traînent leurs « merde » dans les rues de Paris »… Mme la secrétaire perpétuelle de l’Académie Française ferait mieux de se préoccuper de cette dégradation du langage que des sous-titres en anglais sur la CNI.
La Belgique donne une leçon de savoir vivre , il est vrai qu’ils ont un roi qui donne le ton
Puisse le monde entier détester Macron et ses folies jupitériennes mais tout le monde n’a pas le courage belge.
Quand on est anormalement nul, on ne peut qu’accepter de recevoir des leçons des gens normaux.
De plus, les traductions fausses et malhonnêtes de la vulgarité macronienne par les principaux journaux étrangers ne sont que la preuve parfaite des mensonges et dissimulations de la plupart des vérités vraies subies par les Peuples occidentaux par leurs soins au quotidien.
Depuis peu avec l’avènement du nouveau timonier. L’Europe n’à qu’ à bien se tenir devant la seringue surtout les non vaccinés européens…..
Le poste de président de l’Europe est uniquement flatteur et symbolique, il n’a aucune autorité décisionnaire, propose des orientations (Macron adore c’est sa spécialité, discours comme Fidel Castro) discutés ensuite dans les différent conseils ,donc ce qu’il dit en France n’a aucune incidence sur les autres citoyens européens, pour eux c’est un hyperactif qui remue du vent , la France ne cessant de perdre des points dans tous les classements mondiaux. Il fait rire les Allemands .
Il fait chanter les oiseaux (parodie de la « compagnie créole »)!
Bravo les Belges ….Des propos plein de bon sens
Macron ne peut emmerder que ceux qui le pratiquent
hihihihihi
Une matière odorante déposée dans les bottes du président français, cela s’apprécie.
Bien dit Monsieur le Ministre et de bonne façon de surcroît ! Une petite remontée de bretelles lui sera peut-être bénéfique ! Peut-être qu’il ne nous parlera plus comme le font les voyous de sa connaissance mais comme ceux qui ont reçu une bonne éducation. Cela dit, que le Premier Ministre Belge aie fait la leçon au Président en titre du Conseil de l’Union Européenne, c’est un mauvais départ pour notre roitelet de France !……
Tant mieux en espérant que ce ne soit pas le seul!
emmerder : mais notre Président fait du Trump sans le savoir ?
Il est très loin d’un Trump
C’est une insulte Trump ! Rappelez-vous l’état de la recherche américaine à la fin du mandat Trump ! Et celle de la France sous c règne placé sous le signe de l’incompétence et de l’arrogance (ça rime en plus !) ….
Que c’est agréable à mes oreilles d’entendre un premier ministre remettre en place « guignol », surtout qu’il le fait en terme élégant et en un excellent Français !
Curieux tout de même que la presse internationale mette un genoux à terre devant les excès de Jupiter !
Ont les mêmes patrons diaboliques!
Un nouveau vaccin vient d’arriver ! Il est gratuit ! Et on vaccine gratuitement plus de 200 000 personnes par jour ! Des études en cours pourraient démontrer qu’il n’a pas beaucoup plus d’effets indésirables que les vaccins actuels. Son nom ? OMICRON ! Offert gratuitement par l’Eternel. Jupiter peu garder ses imprécations malodorantes.
Gratuit, gratuit……il y a toujours quelqu’un qui paie, ne serait-ce que la Sécu, donc nous….
Il est question de contamination et non d’injection…..
Un vaccin est une « sorte de contaminant » moins toxique que l’élément infectieux, en général.(virus, bactéries atténués) permettant de faire des anticorps sur l’ensemble de l’élément infectieux.
C’est la première fois que , sur la planète, on nous propose un contaminant plus dangereux que celui provoquant la maladie. (fabrication d’une toxine par le corps lui-même).
Or, omicron étant un virus, je dirais atténué car non dangereux , la comparaison avec un vaccin tient la route.