Le prix de l’hospitalité : les Américains fêtent Thanksgiving, l’histoire a mal fini pour les autochtones
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Ce 25 novembre de l’an de disgrâce 2021, les États Unis d’Amérique vont, une fois de plus, tenter de nous exporter Thanksgiving. Pour paraître à la page, sous l’influence permanente de leur soft power impérial, nous fêtons déjà leur Noël Coca-Cola et sa dinde aux marrons comme nous célébrons aussi Halloween, Les Griffes de la nuit où nos enfants acculturés et coiffés de citrouilles rackettent des bonbons en poussant des cris horribles. Puis, en s’en barbouillant partout, ils avalent d’une mâchoire démesurée des hamburgers d’une hauteur digne de l'Empire State Building pour, le lendemain, achever de s’anéantir dans les émeutes du Black Friday.
Ne soyons pas sectaires. Il y a toujours beaucoup d’enseignements à tirer de l’histoire des autres nations. Un homme averti n’en vaut-il pas deux ? Voici, décryptée, la trouble origine de leur fête nationale.
Quand ils ne passaient pas le plus clair de leur temps à chasser le grizzli, l’orignal ou le dindon, à sculpter des totems, à monter et démonter leurs wigwams, à chérir leurs squaws, à éduquer leurs papooses et à torturer les captifs des tribus voisines pour que le dieu Soleil daigne encore se lever, les tribus indiennes des rives nord-atlantiques étaient capables, comme tout groupe humain, de ressentir un minimum de commisération pour de misérables populations migratoires échouées sur leurs rivages. Par malheur, leurs chamans enfumés de calumets de la paix et rassérénés par des verroteries en pacotille furent peu clairvoyants. Leurs mythes théogoniques leur prédisaient la venue de dieux blancs et barbus surgissant du Levant sur d’étranges pirogues et de non moins étranges montures… Réminiscences d’excursions de Vikings ? Bien mal récompensés de leurs générosités naïves, les Indiens d’Amérique furent peut-être très hospitaliers mais fort mal inspirés. L’histoire qui suit est assez édifiante.
Le 6 septembre 1620 - dixit Big Sachem Wiki -, les premiers pèlerins puritains britanniques embarquèrent à bord du Mayflower, à destination de la Virginie. […] une centaine de colons s’installèrent un peu plus au nord et fondèrent la ville de Plymouth […]. Le premier hiver fut particulièrement rigoureux et la moitié des colons ne survécurent pas. Mais au printemps suivant, des Indiens Wampanoag leur offrirent de la nourriture et leur apprirent à pêcher, à chasser les dindons et à cultiver le maïs. »
C'est ainsi qu'« à l’automne suivant, le gouverneur William Bradford décréta trois jours de prière et de fête pour célébrer la première récolte. Des dindes sauvages et des pigeons furent servis à cette occasion. »
Voici ainsi expliquée l’origine de cette célébration familiale américaine en mains jointes, en prières psalmodiées, en partages laudatifs… et en mémoire de la bonté des Autres, à moins que ce ne soit en remerciements cyniques pour la naïveté des bons sauvages.
Comment ne pas évoquer en parallèle l’histoire de la fondation de Massalia, la cité phocéenne ? Les indigènes locaux, Gaulois ségobriges, campés dans les contreforts de l’arrière-pays, accueillirent sans animosité mais, au contraire, avec beaucoup d’aménité les migrants anatoliens de la cité grecque de Phocée. Le roi autochtone maria sa fille avec le prince migrateur et concéda aux étrangers un territoire de calanques où bien vivre et se développer en toute amitié. Il ne soupçonnait pas que ces explorateurs n’étaient que l’avant-garde d’une plus grande invasion qui se conclut par la guerre quand le flot s’étendit… avec l’alliance de Rome pour les Grecs de Provence, colonie qui s’acheva ainsi en province romaine.
Thanksgiving célèbre ainsi l’enfumage des couillonnés de l’Histoire dont on connaît la tragique conclusion. Qui seront les prochains dindons de la farce ?
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