[L’ÉTÉ BV] Le prix Goncourt amoureux d’une princesse : émoi, émoi, émoi
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Tout l'été, BV vous propose de relire certains articles de l'année écoulée. Ici, des nouvelles de notre civilisation.
L'Angleterre, et bien au-delà - vous et moi -, est bouleversée par la nouvelle du cancer de Kate, révélée vendredi soir. Tout d'un coup, une princesse attachante, mais une princesse tout de même, est devenue l'une d'entre nous et, pour ceux qui ne l'avaient pas encore adoptée, est entrée dans la famille : ce genre de mauvaise nouvelle la rend, si besoin était, encore plus humaine, encore plus proche. Tout princes qu'ils sont, ils n'échappent pas aux affres de la condition humaine. Le papier glacé avait failli nous le faire oublier. Tout le monde a été, est ou sera un jour touché par le sort des Windsor. Et, en France, par celui des Grimaldi. On a appris, ces derniers jours, par Closer et Paris Match, que la fille de la princesse Caroline vivrait une histoire d'amour avec Nicolas Mathieu, l'écrivain prix Goncourt 2018 pour Leurs enfants après eux.
Plus léger. Et, donc, de quoi jaser. De quoi écrire, aussi, puisqu'il s'agit d'un écrivain, et d'un écrivain qui a déjà lui-même mis en scène, en mots, sa nouvelle aventure amoureuse. Le 14 février dernier, pour la Saint-Valentin, l'écrivain, qui entretient aussi une relation amoureuse partagée avec les médias, était l'invité des Matins de France Culture pour parler de son dernier livre Le Ciel ouvert, un recueil de ses posts amoureux publiés sur Instagram et destinés à la femme aimée. Une histoire clandestine, disait-il sur France Inter. En février, nous ne savions pas qui était cette femme. On imaginait une Lorraine, comme lui, une militante insoumise opposée à la réforme des retraites, comme lui, ou une intellectuelle passionnée de Bourdieu, qui trône en bonne place dans sa bibliothèque. Un mois plus tard, la presse spécialisée nous révélait que cette femme X n'était pas la femme lambda mais Charlotte Casiraghi, la fille de la princesse Caroline.
Ainsi le chroniqueur de la Lorraine des années 1980-1990 frappée par la désindustrialisation, l'écrivain qui veut « ancrer son écriture dans le réel "social et politique" – à la manière des romans réalistes du XIXe siècle de Balzac et Zola mais aussi des romans d'Annie Ernaux », comme le dit justement Wikipédia, vit-il une histoire d'amour avec une princesse, ou presque. Hayange et le Rocher. Pas de scandale, bien sûr : l'un et l'autre sont des adultes consentants, séparés avec enfants, dignes représentants de leur époque.
Mais cette transgression de classe de la part de Nicolas Mathieu interpelle tout de même ses lecteurs et ses fans, comme s'en amuse Le monde : « En fait, pendant qu’il nous racontait ça, il était avec une princesse ! », « Quand il écrivait "je te veux, tes mains, ton cul" dans Le Ciel ouvert, c’était elle ? », « Quand j’ai vu qu’il publiait ses posts Instagram qu’on croyait posés là gratuitement… » Les potins les plus divers et les plus touchants s'entassent sur Insta et ailleurs. On débat des rapports de la littérature et de la vie.
En fait, l'histoire ressemble bien au personnage et ses lecteurs scandalisés et jaloux connaissaient mal leur idole ou l'ont mal lu. Plus perspicaces, l'un d'eux évoque « un scénario balzacien d’ascension par les lettres… », un autre espère un livre. En fait, Nicolas Mathieu, quand il avait ouvert sa bibliothèque à France Culture, avait signalé qu'il y avait, à côté du coin Bourdieu, du coin polar, un pan réservé aux écrivains de droite. S'il ne se laisse pas « peopleiser », tous les espoirs sont permis. Pour la littérature, comme pour la France périphérique.
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9 commentaires
Princesse de pacotille d’un royaume de pacotille et il faut bien admettre que les prix Goncourt ne méritent pas toujours le détour….
Doucement avec Balzac svp… Il faut comparer ce qui est comparable.
Je me fiche complètement des émois amoureux de ce monsieur que je ne connais pas et que je n’ai pas envie de connaître . Comment peut il s’imaginer que ce soit intéressant pour le public .. c’est vraiment un mystère pour moi .
Tomber de la dynastie Windsor à la « sacrée famille » Gouyon-Matignon-Grimaldi où l’adultère est la règle et la fidélité l’exception, c’est du mauvais goût. Ce déballage ne donne pas envie de suivre M. Nicolas Mathieu. Longue vie à l’Ukraine, longue vie à Kate !
Étiqueter les gens est une habitude déplorable aujourd’hui. Je pense que l’amour ne se décrète pas et surtout doit rester une affaire privée. Que ne l’a t’il pas fait !
Cette jeune femme très belle a souvent de nouveaux amoureux …attendons cela risque t’il de durer …
Sans importance sa relation amoureuse . Mes voeux de bon rétablissement à la princesse .
Ils sont nombreux ces gens qui se réclament de gauche, contempteur des riches, mais qui préfèrent le confort des palaces aux cités ouvrières.
Ou tout au contraire , habitent dans des quartiers dit « ouvriers » type 20 et 19 ème arrondissement pour Paris, parce que çà fait « peuple » même s’ils n’y sont que pour de courtes périodes.