Le procureur national antiterroriste n’exclut pas une possible action menée depuis l’étranger contre la France
Interrogé sur BFM TV, le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard met en garde face à une possible action menée depuis l'extérieur sur le territoire hexagonal.
Des signaux inquiétants
« On ne peut pas exclure une action projetée, c'est-à-dire des actions menées par des individus venant de zones d'actions terroristes, notamment la zone irako-syrienne », estime-t-il. La menace est croissante, selon le procureur, qui précise : « Je n'aurais peut-être pas dit cela il y a deux ans. »
Pour expliquer cette inquiétude, le procureur évoque plusieurs signaux parmi lesquels l'existence de personnes ayant combattu en zone irako-syrienne qui reviennent en Europe. Certains ont été repérés en Allemagne. Depuis deux à trois ans, la DGSI reçoit aussi « plus de signalements de sources humaines qui leur disent que des cellules cherchent à frapper l'Europe » et la propagande du groupe État islamique s’intensifie depuis deux ans.
Les risques de récidive sont réels
Par ailleurs, le procureur antiterroriste insiste sur les problèmes de réinsertion des terroristes condamnés. « Nous sommes dans un terrorisme idéologique. Et, par conséquent, ce serait très naïf de croire que l'immense majorité de ceux qui ont été condamnés pour des actes terroristes de type djihadiste ont aujourd'hui abandonné leur idéologie. On constate même fort souvent qu'ils n'ont rien perdu de leurs convictions », explique-t-il. Le risque de récidive est grand et selon lui, « il faut être réaliste » face à cette menace.
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