Le projet migratoire des instances européennes, mis de côté durant l’élection présidentielle, éclate enfin au grand jour !

immigration

On s’en doutait certes un peu, mais c’est Le Monde qui, ce 27 avril, vient de lever ces mêmes doutes, assurant le service après-vente d’une directive européenne destinée à « faciliter l’arrivée de compétences et de talents ». Histoire d’en finir avec les doutes en question, le quotidien vespéral reconnaît, non sans une certaine naïveté : « L’exécutif européen voulait attendre le résultat de la présidentielle française pour ne pas courir le risque d’une instrumentalisation de ces questions par l’extrême droite. »

Et ce journal de préciser : « La Commission choisit de relancer le vieux débat sur la migration dite de “travail” dans un contexte plus favorable que celui de la crise de 2015-2016, qui avait opposé les pays favorables à l’accueil de demandeurs d’asile à tous ceux qui y étaient résolument hostiles. La guerre en Ukraine a radicalement changé la donne, et les questions d’accueil et de migration ne sont désormais plus taboues pour la plupart des capitales. »

Le rapport entre afflux de migrants syriens ou libyens, certes venus de pays en guerre – la politique hasardeuse de l’Occident consistant à les avoir au préalable bombardés y étant sûrement un peu pour quelque chose –, mais la plupart jeunes et en âge de combattre, et celui de femmes et enfants ukrainiens venus se réfugier chez nous, tandis que pères et maris défendent leur patrie, armes à la main, demeure donc éminemment contestable.

Peu importe, puisque dans ce pilpoul humaniste, celui du Monde comme de la Commission européenne, on n’a manifestement que faire de ces distinguos, les populations amenées à venir faire souche sur le Vieux Continent étant majoritairement issues de pays tels que « la Tunisie, le Maroc, l’Égypte, le Sénégal, le Nigeria, le Pakistan et le Bangladesh », toutes nations dont on n’a pas entendu dire qu’elles étaient en proie à la guerre civile ou aux bombardements de Washington ou de Moscou…

Pour tenter de se justifier, Le Monde finit par lâcher le morceau : « En clair, il s’agit de favoriser une migration légale de travailleurs et de jeunes pour répondre au défi démographique et pallier le manque de main d’œuvre dans des secteurs comme la santé, la technologie, la construction ou le transport. »

« En clair », ce que les autorités européennes n’ont pas su mettre en œuvre, de la politique du berceau à celle de la formation professionnelle, sera donc délégué à de pauvres hères venus chercher ici un avenir meilleur, alors que leurs probables et indéniables compétences seraient bien plus utiles à leurs peuples respectifs.

C’est l’esclavagisme des temps nouveaux. Autrefois, il fallait aller chercher loin ces serfs et les acheter au prix fort ; désormais, ils risquent leur vie pour venir se faire exploiter ici, histoire de payer les retraites d’un continent vieillissant. À ce titre, même si la Commission européenne a tout d’un syndic de faillite, elle sait encore avancer à pas feutrés, histoire de ne pas heurter des opinions de plus en plus rétives à ses lubies, précisant qu'« aucun pays ne sera forcé d’appliquer » ce « plan ambitieux et durable », même si les aides financières seront évidemment prioritaires pour les pays ayant choisi d’obéir à leurs injonctions.

Bref, une fois de plus, une fois encore, c’est la logique comptable qui prime sur les impératifs politiques. C’est la vision déshumanisée de Bruxelles, instance non élue mais toute-puissante, qui décide de nos vies, tout en jugeant que ces dernières sont par nature interchangeables, ne prenant même pas en compte les enjeux civilisationnels induits par leur vision désincarnée de la marche du monde.

On peut pleurer sur le sort des Européens. Mais aussi sur celui des malheureux, attirés en un pays de Cocagne dans lequel le seul moyen de subsistance consistera probablement à nous livrer pizzas, shit et sushis, à toute heure du jour et de la nuit. C’est beau, l’humanisme bruxellois.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 29/04/2022 à 17:26.
Nicolas Gauthier
Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain

Vos commentaires

48 commentaires

  1. « pays de Cocagne dans lequel le seul moyen de subsistance consistera probablement à nous livrer pizzas, shit et sushis, à toute heure du jour et de la nuit. »
    Vous jouez les ingénus, Mr Gautier. Vous savez pourtant, comme tout le monde, que leur principal moyen de subsistance, ce sont les trafics en tous genres, drogue et prostitution en premier.

  2. à chaque fois que je m’étonne que des quantités d’emplois sont vacants alors que des quantités de jeunes sont au chômage, on me dit que c’est un problème de formation… ah bon mais quels sont donc les diplômes que les étrangers qui viennent faire les vendanges ou vider les poubelles ont et que nos jeunes qui glandent dans les cités n’auraient pas pour prendre ces jobs?

  3. La commission européenne que l’on appelle  » l’exécutif  » avec sa présidente non élue Van der la hyène veut nous faire croire que cette immigration clandestine venue par pneumatiques est constituée , d’ingénieurs , de médecins et de grands bâtisseurs , gobez çà si vous voulez … !!!!!

  4. Ils auront bien d’autres moyens de subsistance que la livraison des pizzas.
    Faux arguments de la Commission dont le seul but est de voir une Europe islamique et noire.
    Que peut-on faire? Constater et se plaindre est peu constructif.

  5. « Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice(ORWELL) ».Car ce peuple pour qui consommer est devenu SA religion,n’est plus qu’une somme d’individus pour qui « J’achète ,donc je suis » leur permet de dire qu’ils aident l’Humanité tout en sauvant la Planète au nom de la Liberté,de leur Liberté.Pôvre de nous !

  6. Quelle mentalité honteuse de ce qui se prétendent humanistes et champions des droits de l’homme ! Et nul doute que, dans un siècle ou deux, le successeur de machiavel demandera pardon pour tout ce vol de « compétences » et que nos descendants seront traités d’exploiteurs, et sertont encore et toujours spoliés pour « dédommager » ces pauvres victimes exploitées !

  7. L’avenir appartient aux jeunes générations, l’ancien que je suis devenu n’a plus la parole.
    Cela étant, je constate que la démographie n’est pas en faveur de nos nationaux, s’en rendent-ils comptent ? je ne sais. Un bulletin de vote fera autant de dégâts qu’une armée d’invasion, même si maintenant cette attaque est indolore.

  8. Je veux bien comprendre que l’on veuille pallier au manque de main d’œuvre, notamment pour payer les retraites, mais si 50 % des immigrés ne travaillent pas et vivent des allocs, j’ai du mal à comprendre en quoi ça résoudrait le problème.

    • On a du mal à comprendre. J’ai vu hier un article de France3-régions qui relatait une mobilisation contre le projet d’une énorme sucrerie près de Rouen. Veut ont du travail et relocaliser nos entreprises ? Ou certains auraient ils raison lorsqu’ils disent que les français ne veulent plus travailler du moins dans les activités autres que les « cols blancs » ?

  9. « Faciliter l’arrivée de compétences et de talents » Lesquels? On aimerait ne pas rester dans le flou en nous établissant une liste exhaustive de ces multiples aptitudes dont seraient détenteurs toutes ces populations exotiques en quête d’un avenir dit « meilleur » auquel mêmes les peuples autochtones ne parviennent pas à accéder.
    A part la compétence braguette et violences diverses, pour ma part, je ne distingue rien de concrètement positif pour nos civilisations.

  10. Le fait d’avoir attendu l’élection française démontre qu’il s’agit d’une stratégie de destruction de l’Europe volontaire. L’argument selon lequel les « travailleurs » immigrés font les travaux que les Français ne veulent pas faire ne tient pas. La majorité des chômeurs sont issus de l’immigration. Autrement dit, l’immigration importe des profiteurs et pas des personnes laborieuses qui paieront nos retraites.

    • Une des règles de l’esclavagisme, c’est de mettre l’individu en situation de dépendance. Une fois importé les migrants nourris, logés, soignés par la république, n’ont aucuns moyens de s’émanciper sauf à nourrir leur maître et de voter pour eux. Il suffit de regarder les villes où Macron est voté à plus de 60% dès le premier tour.

  11. j’allais dire que les bénéficiaires voyaient un ascenseur social dans des épousailles d’indigènes créant un métissage de grande nouveauté Merci à eux….!

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