Le propriétaire, ce galeux : Hidalgo vise 40 % de logements publics en 2035
On le sait, Macron déteste les propriétaires. Trop enracinés, trop traditionnels, pas assez « fluides ». Un point d'accord avec la gauche LFI et l'égérie parisienne bobo, Anne Hidalgo. Les propriétaires français ont décidément beaucoup d'ennemis… Pour eux, l'immobilier doit appartenir à l'État ou aux collectivités publiques. Pas à vous ou moi, non mais ! Ainsi, à Paris, Anne Hidalgo éclaire la marche : le socialisme avance à pas de géant dans le secteur du logement.
En novembre dernier, le média spécialisé Business Immo avait déjà tiré la sonnette d’alarme en révélant que le premier investisseur immobilier parisien n’était autre que… la ville de Paris ! Le propos se fondait sur une étude du cabinet de conseil en immobilier Newmark, reprise ce 12 décembre par Le Parisien.
84 opvrations immobilières depuis 2023 pour un milliard d'euros !
En clair, la Ville d’Anne Hidalgo, déficitaire, financée par les impôts de ses administrés et des entreprises qu’elle abrite, utilise une part considérable de ses moyens pour… acheter des logements ! Des milliers de logements. « La ville de Paris, avec le concours de ses bailleurs sociaux, est devenue le premier investisseur en immobilier résidentiel de la capitale », écrit Business Immo. Le cabinet Newmark a fait le compte : 84 opérations immobilières depuis le début de l’année 2023, soit presque une transaction sur deux, ont fait l’objet de préemption de la part de la municipalité. Ces opérations ont englouti au total... 1,1 milliard d’euros ! Et permis de créer plus de 2.000 logements. « Ce qui fait des acteurs publics les principaux intervenants du marché, devant les privés et les institutionnels », souligne David Bourla, le directeur Études et Recherche de Newmark, cité par Business Immo.
La tragique loi SRU impose à toutes les villes de France de plus de 1.500 habitants l'obligation de réserver 25 % de son parc immobilier aux logements sociaux, ce qui déstabilise le marché. Macron et Hidalgo peuvent se frotter les mains. Cette loi impose aussi aux Français, qui ont acquis leur logement parfois au prix du travail d'une vie, le voisinage de populations exogènes, à l'occasion dangereuses. Mais cela ne suffit pas à Anne Hidalgo. Paris entend aller beaucoup plus loin avec un objectif affiché de… 40 % de logements publics dits « abordables », à échéance 2035. La ville subventionne les acquisitions à tour de bras ou achète en direct, aux prix parisiens, donc ruineux. C’est nécessaire, explique la gauche, pour que Paris ne soit plus réservé aux riches, « ces pelés, ces galeux de qui vient tout le mal », comme disait La Fontaine.
Objectif Hidalgo : passer de 25 à 40% de logements sociaux à Paris. Parc social qui se délabre vite, faute d’entretien.
Cela explique pourquoi la mairie de Paris emprunte 1 milliard d’euros chaque année sur les marchés financiers (sans oublier la dette des bailleurs sociaux…) https://t.co/csv9AsQwM5— Aurélien Véron (@aurelien_veron) December 12, 2024
Ainsi, Paris bascule doucement dans une politique plus proche de l'Union soviétique des belles années de Staline que de la stratégie libérale mise en place avec succès par le président Xavier Milei, en Argentine. « Les permis de construire s’accompagnent systématiquement d’une obligation de construction de logements sociaux, explique, à BV, un dirigeant de sociétés immobilières, professionnel du logement social. Le système français atteint son paroxysme à Paris. » Avec cette conséquence, deux populations cohabitent, explique-t-il : des très riches qui peuvent suivre l’envolée des prix du marché d’un immobilier privé de plus en plus rare sur le marché, et des plus pauvres, locataires à vie, abrités dans des logements sociaux. En clair, le socialisme appliqué décourage les bonnes volontés, pousse à l'assistanat et creuse vigoureusement les fameuses inégalités qui ulcèrent officiellement la gauche... On applaudit très fort.
La dette de Paris frôle les dix milliards d'euros
Question : mais comment font les professionnels de l'immobilier pour financer ces logements sociaux peu rémunérateurs ? « C’est simple, explique notre professionnel. Les acteurs de l’immobilier revendent plus cher la partie privée de leurs opérations immobilières pour financer les logements sociaux dont le prix est administré. » Ils élèvent donc encore un peu plus haut le mur qui empêche les classes moyennes d'accéder à la propriété. La gauche Hidalgo a du génie.
Ce n’est pas tout. Car une telle folie d'acquisitions dans la ville la plus chère de France au mètre carré coûte tout de même un peu d'argent… Alors ? Alors, on creuse… la dette. La dette « était de 4 milliards d'euros en 2014 », lors de la première élection d'Anne Hidalgo, avait rappelé Pierre-Yves Bournazel (Horizons), lors du débat sur le budget 2024, en ouverture du Conseil de Paris en décembre 2023. Elle frôle, aujourd'hui, les 10 milliards d'euros. Et la leader de l’opposition parisienne, le ministre Rachida Dati, estime qu'elle atteindra 12 milliards en 2026, soit une augmentation de 200 % depuis 2013. Résultat : la charge de la dette bondit pour la ville, qui vient d'augmenter la taxe foncière de 52 % dans ce qui ressemble à une course en avant.
Car Hidalgo accélère. Dans le budget de Paris de 11,3 milliards d’euros, Anne Hidalgo a prévu 1,8 milliard d'investissements pour financer deux priorités toutes affaires cessantes : la transition écologique, évidemment, et… le logement ! Autrement dit, Paris n’a pas fini d’acheter… « La dette de la ville est déjà de 10 milliards d’euros, expliquait Jean-Baptiste Olivier, élu LR du groupe Changer Paris, cité par Le Parisien. Il s’agit maintenant d’endetter d’autres structures. À force de tout préempter, on va raréfier encore plus le logement privé et augmenter encore plus les loyers. » Il en faudrait plus pour arrêter une municipalité aveuglée par l’idéologie qui trouve tout de même les moyens de subventionner SOS Méditerranée à hauteur de 100.000 euros. La gauche aime tant les pauvres qu'elle en veut plus !
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39 commentaires
Tous ces « logements sociaux » constituent les quartiers perdus de la République. Pourquoi en faut-il plus encore ? Pourquoi faut-il plus de quartiers perdus que de quartiers normaux ?