Le Rafale, tel un couteau suisse ?
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Faisant suite à une votation intervenue en septembre dernier - c’est la démocratie helvétique ! -, l’armée suisse va renouveler sa flotte d’avions de combat. Actuellement, elle est dotée de chasseurs américains qui sont des F-18 de première génération et des F-5 encore plus anciens et limités dans les capacités opérationnelles.
Après une évaluation au cours de l’année 2019, quatre candidats restent en lice qui sont l’Eurofighter d’Airbus, la dernière version du F-18 de Boeing, le moderne F-35 de Lockheed-Martin, vendu à sept pays européens membres de l’OTAN, et le Rafale français. Mais oui, notre malchanceux du ciel européen a enfin traversé une frontière commune, à la requête de nos petits mais puissants voisins transalpins !
Il s’agirait de l’acquisition de 30 à 40 unités pour un budget de 6,5 milliards de dollars. Certes, ce n’est pas un contrat important, mais la référence suisse conférera un excellent label au vendeur. « Les Suisses sont connus pour exiger la plus haute qualité, les dernières technologies et les meilleures performances à un prix équitable », de l’aveu même du directeur de l’entreprise américaine Lockheed-Martin.
En effet, les évaluations comparatives et minutieuses opérées concernaient évidemment les qualités de vol et efficacités des systèmes d’armement, mais également le coût de l’exploitation et de la maintenance de la flotte. En résumé le coût/efficacité prévaut dans le choix final qui sera fait bientôt.
Pour ce petit pays indépendant qui ne se place pas sous le parapluie de l’OTAN, ce projet, baptisé Air2030, vise à lui conférer une véritable souveraineté nationale. Pour cela, il veut acquérir un outil répondant à toutes les menaces et missions garantissant sa sécurité.
Or, il se trouve que le Rafale, né trop tôt avec sa capacité « multirôles », répond précisément à ce besoin. Il est, en matière d’avion de combat, en quelque sorte l’équivalent du célèbre couteau suisse mondialement connu...
Florence Parly s’est rendue à Berne, le 22 mars dernier, et y a rencontré son homologue, Vila Amherd, chef du Département fédéral de la défense. Elles ont évoqué en particulier le renforcement de la coopération bilatérale autour des enjeux de sécurité commune. Par ailleurs, elle a promis que la France s’engagerait à respecter la confidentialité des données techniques, ce qu’elle nomme « la propriété souveraine ». Pour faire simple, mais primordial : ne pas rendre le client dépendant des décisions du fournisseur ou de sous-traitants, et ne jamais pouvoir interférer ou le soumettre à des restrictions ou limites.
Et donc notre fleuron aéronautique pourrait gagner la partie et recevoir le très recherché label suisse de référence, enclenchant un double coup de turbo !
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