Le retour de Flanby

Capture d'écran
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Sitôt la dissolution annoncée, à gauche, on n’a pas traîné. Tous ceux qui, encore hier, se disputaient comme des chiffonniers et se traitaient de tous les noms d’oiseaux politiques se sont retrouvés unis et en parfait accord pour engranger des sièges dont leur désunion les aurait privés. Pas folles, les guêpes ! Et, fidèles à leur mythologie mythomaniaque, en bons Tartuffe nouveaux, ils se sont baptisés du nom ronflant de Nouveau Front populaire. Ah ! les années 30, 1936, la montée du nazisme, la guerre d’Espagne, Léon Blum, les grèves, l’augmentation des salaires, les congés payés... que voilà de bonnes références pour parler peuple et rêver de victoire ! Même si, quatre ans plus tard, c’était la débâcle et l’Occupation…

Mais, en fait, qu’y a-t-il de populaire, dans ce Nouveau Front populaire ?

Pas Glucksmann et son parti de bobos, dit socialiste, mais d’où les ouvriers et les classes populaires sont depuis longtemps aux abonnés absents. Un parti de mondains de gauche, une mollassonnerie politique ultralibérale, mondialiste et européiste, et qui n’a de socialiste que le nom. Entre eux et Macron, avec son centre à grenouilles, on ne passerait même pas une feuille de papier.

Pas Mélenchon et ses islamo-gauchistes décoloniaux, avec leur nouveau prolétariat venu d’ailleurs et que leurs théories wokistes ont transformé en fer de lance pour une France créolisée, devenue bientôt république islamique ou réceptacle de toutes les immigrations de la Terre. La disparition du peuple français.

Pas les écolos-dingos du réchauffement climatique et de l’empreinte carbone, idiots utiles d’un capitalisme vert et porteurs de tous les gauchismes sociétaux et déconstructeurs.

Pas le dinosaure du Parti communiste, dernière résurgence de la Russie soviétique et du petit père des peuples, devenu une sorte de croupion d’une gauche intellectuellement moribonde.

Cette union de la carpe et du lapin, du lièvre et de la tortue, a concocté un programme complètement délirant. Il serait financé par des taxes sur une grosse finance depuis longtemps partie sous des cieux lointains. En fait, il sera, le cas échéant, financé par la ruine de la classe moyenne et, à court terme, par un appauvrissement du pays et, donc, de ses pauvres. Mais pour l’heure, il s’agit de promettre n’importe quoi… Quant à son credo, il se résume à un seul slogan : faire barrage à l’extrême droite, sorte de Frankenstein de film d’épouvante recréé à partir de tous les morceaux de cadavres de leurs fantasmagories pseudo-historiques.

Mais au milieu de tout ce culte d’un populaire sans fin, et pour lui donner un tour cocasse, ce nouveau front version 2024 a vu arriver un allié de poids, une sorte de Zorro qu’on croyait disparu et qui vient sauver le pays. On assiste au retour de Flanby, l’ancien Président, masque, chapeau et scooter noirs. Il se présente à la députation en Corrèze, son fief. Cocasse, mais drôlement futé ! Car soudain, on commence à voir venir la manœuvre. Sitôt les élections passées, et comme les chances sont grandes qu’elles aboutissent à une chambre ingouvernable, on verra Flanby sur son scooter entrer triomphalement dans la cour de l’Élysée. Reçu par le Président Macron, ce nouveau député populaire mettra en place avec son ancien ministre un gouvernement comprenant les rescapés du parti présidentiel et ses alliés, les députés socialistes mous de son espèce, quelques écolos idiots utiles dingos et quelques députés LR traumatisés par le pacte diabolique de Ciotti. Quant aux LFI, ils iront brailler seuls dans leur coin d’Assemblée.

Ainsi, le Nouveau Front populaire accouchera d’une énième version du Front pour les gogos, mais il n’aura rien de plus populaire qu’avant. Peut-être même que l’ancien Président deviendra le Premier ministre de son ancien ministre !

Jean-Pierre Pélaez
Jean-Pierre Pélaez
Auteur dramatique

Vos commentaires

50 commentaires

  1. Bravo ! Tout est dit. Félicitations pour votre article et votre style caustique. Vous expédiez superbement cette gauche et vous arrivez à la perspective hautement probable : un tour de piste et on repart avec les mêmes cyniques.

  2. Ces législatives réservent bien des surprises ne serait ce que le nombre record de procurations déposées en un temps également record au moyen d’un système électronique des plus incompréhensible. A qui vont elles profiter?

  3. Cette fois ce sera un excellent carburant pour se bouger et décider de quitter ce pays fondamentalement à gauche . Je rigole quand je pense aux doux rêveurs qui ont mis la bouteille de champagne au frais. Tout se passe comme prévu.

  4. La cohésion de ce nouveau front populaire éclatera au lendemain des élections par une bataille de chiffonniers que sont tous ces bobos de gauche au programme frelaté. C’est une course à l’échalote pour cette gauche unie de circonstance. Le patriotisme pour la France n’ est sûrement pas à l’ordre du jour mais la course aux bonnes places. Ils surjouent tous tels de mauvais acteurs . Il est vrai que sept ans de Macronie ont donné le ton. Où sont les grands hommes politiques au lieu de ces gamellards ?

  5. Scénario catastrophe mais crédible ! On peut cependant espérer que toutes ces nullités se contrecarrent et s’engueulent pour les postes bien juteux , pugilats et échauffourées permanents . On va bien se marrer avec des larmes plein les yeux .

  6. « une mollassonnerie politique ultralibérale, mondialiste et européiste, et qui n’a de socialiste que le nom ». Il serait vraiment grand temps que ceux qui écrivent dans BV sachent ce qu’est le Libéralisme avant d’écrire n’importe quoi ! Qu’ils aillent lire Adam Smith, Ricardo, Hayek ou Von Mises, entre autres ! Croire que ce pauvre Glucksman qui ne sait pas où il habite est libéral c’est de l’imposture intellectuelle. Tous les politiciens Français, je dis bien tous, sont, de facto, socialistes. Et ce, de la droite à la gauche. à leurs yeux seuls l’étatisme et le protectionnisme fonctionnent ! Pas étonnant que depuis le 10 mai 81, la France sombre chaque jour un peu plus.

  7. La honte ne l’éttouffe pas ce flanby indigne . Par contre les contribuables le nourrissent bien . Ces alliances me donnent la nausée mais le bonheur arrivera après les élections , quand les résultats vont tomber ils vont à nouveau s’étriper comme des charretiers .

  8. M. Hollande doit avoir des pensées controversées dans son intime conviction « moi qui était si bien dans mon rôle de capitaine de pédalo , me voilà embarqué comme galérien sur une Réale … peut-être aussi trop fan certainement du célèbre film les révoltés du Bounty « 

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