« Le RN, c’est la cacophonie de la dette », estime… Bruno Le Maire !

capture d'écran @ France5
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« Nous n'avons pas les moyens de financer les dizaines de milliards d'euros supplémentaires de Mme Le Pen », a déclaré Bruno Le Maire, dans une tribune du Figaro, publiée ce mercredi 12 juin.

Le ministre de l’Économie et des Finances d’Emmanuel Macron a estimé qu’« une crise de la dette est possible en France » et pourrait advenir si le Rassemblement national (RN) venait à emporter une majorité législative, les 30 juin et 7 juillet prochains. « Depuis qu'une victoire du RN est envisageable, le coût de la dette française explose », a-t-il ajouté. Le RN, c’est « la cacophonie de la dette », assure Bruno Le Maire. Et de renchérir : « Le programme de Marine Le Pen me fait furieusement penser à la politique marxiste menée en 1981 et qui a plongé notre pays dans une récession économique épouvantable. »

Alors que la note de la dette française vient tout juste d’être dégradée par l’agence Standard & Poor’s, passant de AA à AA-, ce vendredi 31 mai, cette déclaration peut sembler malencontreuse. Mais rassurez-vous, « si, aujourd’hui, nous avons un niveau de dette élevé, c’est parce que j’ai sauvé l’économie française », se glorifiait Bruno Le Maire, le 1er juin, au micro de Benjamin Duhamel sur BFM TV. Parce que, oui, « j'ai sauvé les usines, j'ai sauvé les restaurateurs, j'ai sauvé les hôteliers, j'ai sauvé le monde de l'événementiel, j'ai sauvé des emplois, des compétences, la filière aéronautique… », assurait-il. Une déclaration qui lui a valu une salve de quolibets, tout autant que son roman, dont un passage érotique avait suscité une vive polémique auprès des internautes français. Dans son dernier livre, La Voie française, publié cette année aux Éditions Flammarion, il vante ses bonnes actions, avec prétention. À la tête d’une dette publique de 3.013 milliards d’euros, le locataire de Bercy pourrait faire preuve d'une plus grande assiduité et d'une plus convenable gravité dans l’exercice de ses fonctions.

Le mauvais bilan d'un ancien LR

Car le bilan est loin d’être irréprochable. Qu’en est-il de l’audit financier de Bruno Le Maire, depuis que l’ancien cadre des Républicains a choisi de rejoindre le gouvernement d’Emmanuel Macron, il y a maintenant de cela plus de sept ans ? Situation des finances publiques dégradée, endettement public galopant… L’État français est à l’agonie, atteint de spasmes sporadiques : crise des gilets jaunes, crise des retraites, crise agricole… Et le « quoi qu’il en coûte » du temps de la crise sanitaire tout autant que l’hérésie économique du bouclier tarifaire sur l’énergie ne peuvent être un prétexte à défausser le ministre Le Maire de ses responsabilités.

« 5,5 % de déficit et 110,6 % de dette publique : la dernière symphonie du Mozart de la finance ressemble au chant du cygne […] un bilan désastreux ! » fustigeait Éric Ciotti, sur X. De 2019 à 2023, le déficit public a en effet plus que doublé, sous la direction Le Maire, passant de 2,4 % du PIB à 5,5 % (INSEE). La « Renaissance » de la salubrité économique française n’est donc pas au programme, du moins pour l’instant. Mais notre ministre de l’Économie semble croire à ses illusions : « Avoir affronté les deux crises les plus graves depuis un siècle me rend plus léger et très libre pour l’avenir […] », confie-t-il, ce jeudi 13 juin, dans les colonnes du Figaro. Plus léger que la dette nationale, à coup sûr. « Le plus important, c’est le sentiment du devoir accompli »… On ne sait si ces déclarations reflètent le cynisme ou la légèreté du personnage.

Notre Zorro national des comptes publics, qui estime s’être porté au secours de la situation budgétaire française, rendra, selon toute vraisemblance, son tablier de grand argentier de l’État d’ici l’été. De quoi donner le temps à notre Balzac des temps modernes d’écrire un nouveau roman. De son côté, le président de la Cour des comptes Pierre Moscovici regrettait, quelques mois plus tôt, dans Le Monde, le dérapage « important » et « très, très rare » du déficit public, qui place la France dans une « situation fâcheuse ». Un doux euphémisme…

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Anna Morel
Journaliste stagiaire. Master en relations internationales.

Vos commentaires

85 commentaires

  1. C’est le « Mozart 2 de la finance » qui le dit.
    Celui-là non plus ne s’étouffera pas dans ses scrupules.

  2. Une fois de plus, on croit rêver ! Ces propos déconnectés pourraient prêter à sourire si toute cela n’était pas aussi grave pour la France. Le Maire, qui a le temps d’écrire un bouquin par an même s’il est censé gérer un ministère important en même temps, est toujours et encore ministre et il a déjà oublié l’état financier catastrophique dans lequel il a mis la France ? Ou alors, serait-il tellement peu présent à son poste de ministre qu’il croit que c’est Bardella ou Le Pen qui sont ministres du budget depuis 7, voire 10 ans ?

  3. lui est son patron ne manque pas d’air , en voulant nous faire prendre des vessies pour des lanternes, son excellent déficit financier de la France c’est encore le RN ! dommage le ridicule ne tue pas !

  4. Sous macronie on aura tout entendu ! En 7 ans, les Mozart de la finance ont ajouté 1000 milliards d’euros à la dette. Ils prétendent être les meilleurs. Il ajoute, sans pudeurs : « « Nous n’avons pas les moyens de financer les dizaines de milliards d’euros supplémentaires de Mme Le Pen », . La solution est pourtant évidente, même pour un béotien, il suffit d’agir comme les Mozart de la finance . Le RN ne pourra pas faire moins bien.

  5.  » On ne sait si ces déclarations reflètent le cynisme ou la légèreté du personnage  » ! Et bien moi, et beaucoup de mes concitoyens savons: c’est la légèreté Et le cynisme, associés à un certain culot et une incompétence crasse.

  6. Son outrance est proportionnelle à la dette qu’il a accrue dans des proportions abyssales !
    Le devoir accompli qu’il invoque est celui que lui a demandé de faire Davos et Klaus Schwab : 70 % des commerces doivent disparaitre, d’où le covid, ainsi que les derniers fleurons industriels français .
    Il peut se reconvertir en croque-mort !

  7. Le Le Maire il ne doute jamais de lui et il le dit les 1100 milliars c’est pas lui,le déficit c’est pas lui,c’est les autres du RN,OUI OUI il le dit car il y croit dur comme fer,c’est pas moi monsieur c’est ELLE MARINE.

  8. Bruno Le Maire : + 82 milliards par an de dettes supplémentaires … pour l’instant. pas d’autres commentaires

  9. Ce qui est formidable avec ces « Elites » , c’est que même devant leurs échecs avérés , ce n’est jamais leur faute et ils continuent à donner des leçons et de critiquer les autres !! C’est insupportable cette arrogance

  10. Il ferait mieux de fermer sa grande gueule car sa trahison des LR puis ses actions émérites comme ses déclarations péremptoires sans parler de certains écrits « dilatés »montrent à l’envie les qualités intrinsèques et la haute valeur morale de ce monsieur.

  11. J’ai sauvé, j’ai sauvé ……. et nous allons mettre la Russie à genoux !! faut être sacrément gonflé pour dire cela!!!et maintenant c’est Mr Macron qui nous dit «  7 ans que je travaille comme un fou «  ah ça pour détruire la France ils sont très forts !!!
    Quand j’entends tout ça

  12. Ce doit être de l’humour d’écrivain sans doute. Il laissera la France en aussi mauvaise posture financière que Pierre Maurois. Et ce n’est pas LFI qui redressera la barre. Qui au finances si le RN gagne ? Voilà une question à se poser.

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