Le Sénat vote un projet de loi Immigration durci mais sans rupture

Le Sénat a adopté, le mardi 14 novembre, une version officiellement « durcie » du projet de loi Immigration. Le gouvernement défendra le texte à l'Assemblée à partir du 11 décembre.

Un texte largement revu

Largement adopté à 210 voix contre 115, le texte de loi soumis au vote des sénateurs a nettement été revu par la droite et ses alliés. La réforme, qui reposait à l’origine sur deux « jambes » - contrôler l'immigration, améliorer l'intégration -, compte davantage de mesures pour faciliter les expulsions d'étrangers délinquants, simplifier les procédures d'éloignement et décourager les entrées sur le territoire. « Le Sénat a redonné une cohérence au projet en le durcissant et en rejetant le "en même temps" de la version gouvernementale », affirme le président du groupe LR, Bruno Retailleau.

Du côté des oppositions, la gauche a voté contre ce texte. « Le volet intégration a totalement disparu du texte », s'est désolée la sénatrice socialiste Marie-Pierre de La Gontrie.

« Un renoncement et le refus d’une rupture »

Le texte est également refusé, à l’opposé de l’Hémicycle, par les trois sénateurs Rassemblement national, dont Christopher Szczureck (Pas-de-Calais), qui regrette un texte qui « aurait pu mettre fin à l’immigration illégale, au travail clandestin et aux régularisations massives : le projet de loi sur l’immigration n’est finalement qu’un renoncement et le refus d’une rupture ».

Une analyse partagée par le sénateur Reconquête Stéphane Ravier qui a dénoncé, sur X : « De nombreux durcissements bienvenus mais pas de rupture. Au contraire, une porte béante pour la régularisation des clandestins dans les filières professionnelles en tension. »

Le groupe macroniste (RDPI) et celui des Indépendants où siègent des sénateurs Horizons ont voté pour ce texte, certains appelant néanmoins à la réécriture de certains articles par l'Assemblée nationale.

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