Le Syndicat de la famille conteste l’agrément du Planning familial à l’école

©Alexander Grey Pexels
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Le renouvellement du contrat entre le Planning familial et l’Éducation nationale a été signé discrètement cet été, en pleine période de remaniement gouvernemental. Il permet à l’association de continuer sa mission, qui dure depuis 2013, pour les cinq années à venir. Un renouvellement que remet aujourd'hui en question le Syndicat de la famille (SDLF). Pour sa présidente, Ludovine de La Rochère, interrogée par BV, ce contrat donne à l’association la légitimité de propager, auprès des enfants, une idéologie dangereuse, « sans fondements scientifiques ». Le Syndicat de la famille voudrait que le ministère mette « un terme à ce partenariat ».

Quand le Planning impose ses thématiques

Pour appuyer ses inquiétudes, le SDLF a publié un rapport, le 23 octobre dernier, dressant un tableau pour le moins troublant des contenus d’éducation sexuelle introduits en milieu scolaire. Outre les programmes de l’Éducation nationale qui abordent, entre autres, la question de l’identité de genre, le rapport détaille les éléments que certaines associations partenaires – dont fait partie le Planning familial – transmettent aux élèves dès 11 ans. « Savoir que j’ai le droit d’avoir plusieurs amoureux-euses », « découvrir qu’il y a autre chose que la pénétration », « choisir le pronom qui me plaît »... Autant d’affirmations qui ne servent qu’à prouver, une fois de plus, le parti pris idéologique, connu depuis longtemps, du Planning familial, dont le projet, depuis 2018, « s’articule dans le cadre d’analyse de l’intersectionnalité », au croisement de toutes les luttes portées par le wokisme.

L’association, qui se targue de répondre aux besoins constatés sur les territoires, ne semble pas prendre en compte les intérêts de son public en termes de vie sexuelle et affective, dénonce le SDLF. D’après son rapport d’activité de 2022, si seulement 2 % des usagers consultent l’association individuellement pour des questions de vie sexuelle (hors IVG, contraception, grossesse et IST), ce thème représente pourtant 16 % des interventions collectives. De même, alors que 5 % des consultations concernent des questions de vie affective, ce sujet est abordé à hauteur de 15 % dans les interventions en groupe.

« Beaucoup d’argent pour une mission peu définie »

Ludovine de La Rochère est claire : une telle association militante et politique n’a pas sa place dans les salles de classe, auprès des plus jeunes. D’autant que ce ne sont pas moins de 2,8 millions d’euros que l’État a alloué, pour une période de dix ans, au Planning familial. Lequel juge ce montant encore insuffisant, « eu égard aux besoins du territoire en matière d’information et d’accès aux droits ».

Le contribuable français est-il prêt à confier l’éducation sexuelle de ses enfants à une association qui affirme qu’un « homme peut être enceint » ou que le polyamour est un droit comme un autre ? Pour Ludovine de La Rochère, le Planning familial « joue de la légitimité conférée par l’Éducation nationale pour aller très au-delà de sa mission primaire ». Une mission déjà sujette à débat. Vient-on à l’école pour apprendre l’histoire, les mathématiques et le français ou pour se voir distribuer des préservatifs ?

« Personne ne veille »

Pour le SDLF, cette « légitimité » jouit du fait de n’être jamais inquiétée ! Parce que « personne ne veille » et ne « remet en cause ce qui vient de l’Éducation nationale », se désole sa présidente, pour qui le ministère donne au Planning familial les clés pour gagner en influence auprès des enfants.

L’absence d’un programme clair et précis sur l’éducation sexuelle rend tout contrôle difficile. Il revient donc à l’appréciation de chaque intervenant de choisir les conseils, informations ou images qu’il souhaite transmettre aux élèves. Ludovine de La Rochère stigmatise « un énorme manque de responsabilité et de sagesse » vis-à-vis des élèves de la part de l’Éducation nationale. Elle interpelle donc le ministre, Anne Genetet, sollicitant un entretien pour remettre en question la légitimité des agréments avec le Planning familial et d'autres associations dont « les messages dangereux sont de l’ordre de l’inacceptable vis-à-vis de la protection de l’enfance ».

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 04/11/2024 à 18:47.

Vos commentaires

22 commentaires

  1. Dévoiement total du  » planning familial » qu’il faut arrêter de subventionner, ils ont outrepassé leurs droits, tout ce qu’on leur demande, c’est de laisser nos enfants tranquilles.

  2. Raison pour laquelle les arabo-musulmans ne veulent pas s’intégrer. Leur religion leur permet de reprendre l’éducation de leurs enfants après la propagande du planning familial….. ce que ne font pas les français de souche.

  3. Encore une preuve que l’état se met à genoux devant des minorités qui embêtes une très grande majorité de français. Quand la France aura un gouvernement fort qui envoi promener ces cancers.

    • La dictature des minorités, avec la préférence étrangère, sont les deux mamelles du macronisme, directement inspiré par nos maîtres mondialistes.

  4. Ce n’est pas spécifiquement au planning familial qu’il faut interdire les interventions dans les écoles, mais pour n’importe quelle association. Réservons les interventions dans les écoles aux seuls corps de métier pour raconter leur travail, ça éviterait en partie de se retrouver avec des jeunes qui à 15 ans n’ont pas la moindre idée du métier qui leur plairait.

  5. « eu égard aux besoins du territoire en matière d’information et d’accès aux droits » !! C’est drôle mais depuis mai 68 les Français ne se sont découvert que des DROITS !!
    Et « des DEVOIRS » c’est quand que ces associations mortifères vont s’en occuper ? Et ce n’est pas l’incompétente « ministre » de l’éducation nationale qui va s’atteler à la tâche.

      • Oui, Il faut que les « parents vigilants » s’empare du problème. Que l’association se développe, s’associe avec la PEEP qui semble absente du débat depuis quelques années ! Qu’il reste au moins cela de « Reconquête ».

  6. Tant que l’état continuera à subventionner ce genre d’organisme, ça ne cessera pas. Mais les parents concernés devraient aussi s’indigner. Et puis allez donc consulter les fédé confession musulmane sur ce sujet,je pense que pour une fois,ils pourraient être nos alliés de circonstance.Il faut détruire,légalement bien sûr, le pouvoir de nuisance du planning familial, et ça commence par l’argent et la contestation de son idéologie mortifère.

  7. L’école pourrait t’elle revenir à ses fondamentaux ? C’est à dire enseigner les bases aux élèves de primaire et les approfondir au lycée ? Laisser le reste qui relève de l’intimité de nos enfants

    • Et de leur innocence, qui doit être respectée et protégée. Il y a des choses qu’ils doivent apprendre en fonction de leur propre développement, sauf prévention d’abus dont ils pourraient être les victimes. Mais, cet enseignement trop poussé fera déjà d’eux, par son excès, des victimes d’abus sexuels.

  8. Le Planning familial – Encore un comité Théodule qui a dérivé de ses objectifs initiaux suite à noyautage par le wokisme. Il faut arrêter de le subventionner.

    • Je pense qu’avant même que le wokisme ne se développe chez nous, le planning familial n’a jamais fait preuve de protection pour l’enfant à naître. Cherche-t-il à apporter aux femmes des raisons de ne pas avorter ? Leur propose-t-on le choix de l’accouchement sous forme, alors que tant de couples sont prêts à adopter ? Et combien de femmes sont éprouvées à vie, par une décision contre laquelle elles se sentaient ?

  9. Je ne doute pas une seconde que chaque salarié du planning familial rappelle ,chaque matin ,à son conjoint ou sa conjointe qu’il ou elle a le droit d’avoir plusieurs amoureux ou amoureuses ou les deux. Où est la famille là- dedans ?

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