Le travail c’est la santé. Rien faire, c’est la conserver ? La nostalgie du confinement
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Est-ce parce qu’ils ont pris goût au confinement et à ce ralentissement du temps, loin du triptyque métro-boulot-dodo ? Ou est-ce qu’à force d’entretenir les peurs autour du virus, quitte à se méfier de son prochain potentiellement contaminant derrière son masque, l’avènement de notre société sans contact est en train de progresser dans les esprits de certains, jusqu’à espérer un nouveau reconfinement ?
Ils sont nombreux à souhaiter retrouver cette tranquillité chez eux. En témoigne ce directeur d’une association, dans Le Parisien : « Les autorités dansent le madison : c'est un coup à droite, un coup à gauche. On limite, mais juste dans certaines zones, on ferme les boîtes mais pas les bars, on ferme les bars mais pas les restaurants… Si on veut mettre un frein un peu violent, tant qu'on n'a pas de traitement ou de vaccin, eh bien on s'arrête ! »
Mais allez interroger les 55 % des dirigeants de PME qui craignent la faillite à cause de la pandémie, ceux-ci n’ont pas le loisir de se poser cette question de rester bien au chaud à la maison. Il faut dire qu’à force d’interpréter de manière fallacieuse les courbes épidémiques, une partie de nos concitoyens vit désormais tétanisée et sans aucune gêne d’être à nouveau privée de libertés.
Pourtant, les médecins l’affirment, les cas sont bénins. La députée Martine Wonner le confirmait au micro de Boulevard Voltaire : « Il n’y a pas d’inquiétudes outre mesure à avoir par rapport à la virulence du virus et par rapport au nombre de personnes malades. On n’a jamais eu aussi peu de décès en France que cette année. Les chiffres ne mentent pas. Quand on compare les chiffres de l’INSEE depuis 2014, à part le pic de mars et d’avril, on a aujourd’hui globalement nettement moins de personnes décédées que les autres années. Ne pas continuer cette stratégie de la peur me paraît tout à fait fondamental. Avoir des idées claires sur ce qui se passe réellement dans les services hospitaliers. S’ils sont aujourd’hui à ce point saturés, c’est bien parce que l’hôpital va très mal. Il n’y a pas suffisamment de moyens. » Et Le Point ajoute que « les nouvelles admissions en réanimation […] sont en baisse, avec 114 patients soit 29 de moins que la veille ».
Sur un plan économique et social, un nouveau confinement aggraverait une crise déjà inédite et provoquerait sûrement de nouveaux morts liés aux violences domestiques, anxiétés ou aggravations des inégalités. Sur le plan sanitaire, il empêcherait certainement le virus de circuler et d’atteindre le niveau d'immunité collective qui ferait rempart à la maladie. Simon Cauchemez, auteur d’une étude à l'Institut Pasteur, mesurait au printemps qu’environ 6 % de la population avait été infectée par le virus. Or, il en faut 70 % pour éviter que l’épidémie ne reparte. La Suède a choisi cette voie de l’immunité collective sans confiner ni imposer le port du masque. S’il est sans doute trop tôt pour tirer des conclusions hâtives, l’on notera cependant que ce pays compte près de 57 morts pour 100.000 habitants, contre 45 en France. Ce qui est loin de ressembler à l'hécatombe annoncée par les médecins opposés à cette stratégie. Il serait grand temps de se réveiller, de sortir de cette « tor-peur » dévastatrice et cette soumission à ce totalitarisme hygiéniste, sous peine de se voir imposer de nouvelles restrictions de libertés.
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