Le tribunal a tranché : le coq Saturnin pourra continuer à chanter
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Cet article a été publié le 23/02/2023.
L'été, c'est aussi l'occasion pour beaucoup de Français de retrouver leurs racines paysannes en prenant des vacances à la campagne. Une campagne sans coq qui chante, est-ce vraiment la campagne française ? Une question que ne se posent pas certains mauvais coucheurs prêts à en découdre au tribunal pour que le gallinacé, symbole de notre vieille France, se taise...
Cocorico ! Après Maurice et Pitikok, deux volatiles respectivement originaires de l’île d’Oléron et des Hautes-Alpes, c’est au tour du coq Saturnin de remporter un combat judiciaire pour le moins exotique. Arrivé à l’été 2021 dans le petit village de Villalbe, près de Carcassone (Aude), Saturnin n’a pas été accueilli par tous avec la même chaleur. Logé chez un couple ravi de ce nouveau colocataire, le coq avec ses vocalises a cependant tôt fait d’exaspérer l’un des voisins qui s'est déclaré profondément incommodé par ce chant trop matinal.
Déterminé à défendre son confort coûte que coûte, ce voisin porte plainte, réclamant le départ immédiat de cet encombrant gallinacé ainsi que 5.000 euros de dommages et intérêts. Tout de même, il n’habite pas à la campagne pour se farcir des bruits d’animaux en tous genres ! Engagés malgré eux dans une guerre picrocholine avec leur voisin, les propriétaires de l'animal font part de leur stupéfaction : « Nous ne pensions pas, un jour, aller au tribunal pour un coq ! » De son côté, le plaignant se lamente sur son sort : « Je suis le bourreau à abattre, dans cette histoire, c’est très violent. » Le conflit s’est finalement soldé, en fin de semaine dernière, par un rejet de la plainte de la part du tribunal de Carcassonne. Le voisin a encore la possibilité de faire appel de cette décision mais, pour l’heure, il reste encore à Saturnin de beaux jours devant lui.
Ce n’est pas la première fois que des esprits chagrins tentent de mettre fin à des bruits ou même à des odeurs jugées insoutenables. Et le dénouement n’a pas toujours été heureux, comme ce fut le cas pour cet éleveur de vaches du Cantal, attaqué en Justice par un couple de retraités en raison des nuisances olfactives occasionnées par son troupeau. Une revendication absurde ? Pas aux yeux de la cour d’appel de Limoges, qui a condamné l’éleveur à verser la somme de 8.000 euros pour dédommager ses voisins. Dans le Puy-de-Dôme, ce sont les cloches de l’église qui ont provoqué l’irritation d’un riverain. Celui-ci a fait remonter sa plainte à la mairie, a lancé une pétition et est même « venu raconter son calvaire dans l’émission de Julien Courbet sur RTL ». La vie des Français est soumise à des épreuves qu’on ne soupçonne pas…
Au fond, ce que ces pseudo-ruraux honnissent, c’est le réel pris dans son intégralité, c’est la France profonde. Les vaches, c’est sympa pour « L’amour est dans le pré », ça rend bien le petit côté « campagne » qui dépayse le citadin devant sa télé. Mais pitié, pas l’odeur ! Les cloches, qui renvoient à l’histoire millénaire de notre pays, inaudibles ! Et que dire de cette attaque contre le coq, emblème gaulois puis français par excellence. Tout cela est bien joli en images, mais totalement incompatible avec la vie de certains citadins qui se pensent campagnards et qui n’hésitent pas, pour que leur bien-être soit parfait, à aller jusqu’au tribunal pour pourrir la vie des vrais amoureux de nos campagnes.
« La France, tu l’aimes ou tu la quittes », comme disait l'autre. On pourrait en dire autant de la campagne.
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27 commentaires
ce voisin qui a porté plainte contre l’éleveur qui était là bien avant lui, et qui a empoché 8000 euros, est ce que cet argent a supprimé les odeurs ?
Il serait temps de verbaliser ces plaignants pour « procédures abusives » qui font ralentir la justice pour des faits autrement plus grave.
Il arrive parfois que la justice est un regard intelligent sur les faits…
j’adore le » je suis le bourreau à abattre dans cette histoire, c’est très violent » !!! et votre bêtise Monsieur vous pensez pas qu’elle est très violente, passablement ridicule et dépassée ! repartez en ville, là vous aurez des bruits » citadins » et la pollution qui va avec ! y’a vraiment des coup de pieds au c qui se perdent !
Les intello des champs, ces hélas fameux néo-ruraux, sont pour la plupart une calamité. C’est comme si ayant acheté une maison riveraine de la rocade toulousaine j’allais porter pour pollution sonore. Heureusement, des notaires concernés par des ventes immobilières situés dans une commune classée « rurale » consignent cette spécificité dans l’acte de vente. Ainsi coqs, ânes, vaches, cloches etc ne risquent rien, leurs propriétaires non plus.
Excellent Évariste !
Petit, on m’avait dit que Saturnin était un canard …. Pour avoir gagné comme cela, Saturnin est-il migrant illégal et isolé ?
Les juges ont-ils eu un accès de clairvoyance. ?
Après Maurice, Pitikok, vive Saturnin, pour leurs combats de coqs victorieux face à l’intolérance humaine.
Ces urbains pensent se réfugier des bruits et des odeurs à la paisible campagne dans le silence absolu qui soignerait leur fatigue citadine. On ferait mieux de les inviter naturellement à un dîner de C…
Tels le rat des villes et le rat des champs, le paysan (et j’en suis un) et le bobo-pastèque ne sont pas fait pour vivre ensemble. A chacun son milieu et qu’il y reste, sans préjudice à l’autre.
si vous ne supportez pas le chant du coq, les meuglements des vaches, les cloches qui sonnent , alors citadins notre campagne n’est pas pour vous retournez dans vos villes qui puent ! et pour une fois bravo la justice !
Encore un vert qui voit rouge quand il est confronté à la réalité – bravo le coq et redouble d’énergie dés potron-minet!
Quand j’ai migré de la région Bordelaise, vers le Pays Basque, certains pensèrent que c’était vers la côte. Pas question, ce n’était pour ma bourse. Mais dans le Pays profond, je devenais un « BOUSEU ». Pourtant citadin, je ne regrettais pas ce choix. Les odeurs certes parfois puissantes, mais bien plus naturelles que les pots d’échappement. Boire un lait entier venant de la ferme, quel délice. Manger des œufs frais venant de votre poulailler, quel saveur! Pas comparable avec les œufs d’élevage intensif. Contempler de ma fenêtre la chaîne Pyrénéenne en hiver couverte de neige, sous un ciel bleu, quel merveilleux spectacle. Aller se balader au printemps à San Sebastian le dépaysement assuré. La mer, la montagne, la campagne, et la tranquillité. Malgré de drame horrible à saint jean de luz qui nous endeuillent tous.
Ses détracteurs devront encore attendre pour un bon coq au vin…
Comment peut-on encombrer le système judiciaire par de tels procès ? Ces pisse-vinaigre intolérants devraient être purement et simplement éconduits, voire punis pour plainte indûment portée. Et puis, ces emerdeurs sortis de la ville, n’étaient -ils pas incommodés par bruits, promiscuité et odeurs de la ville ?
Bien vrai.
Tout à fait d’accord, sans doute ce « plaignant » préférerait il l’appel des minarets…
Effectivement, il est infiniment moins risqué de s’attaquer à un coq!
Ca au moins l’avantage de nous changer de palmade !
C’est vrai. Un coq n’est pas palmé
Eh oui on est d’accord « la campagne tu l’aimes ou tu la quitte » . Entre les coqs , les vaches ou les voitures et les motos , la crasse et l’insécurité mon choix est vite fait .