Le tribunal administratif valide l’expulsion de l’imam Mahjoubi
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Le recours déposé en référé-liberté par l'avocat de l'imam Mahjoub Mahjoubi, expulsé vers la Tunisie jeudi 22 février dernier, a été rejeté par le tribunal administratif de Paris. Dans un mémoire de trente pages, son avocat avait fait valoir que l'imam avait construit sa vie en France.
Le tribunal administratif explique que la juridiction doit « concilier les exigences de la protection de la sûreté de l’État et de la sécurité publique avec la liberté fondamentale que constitue le droit à mener une vie familiale normale ». Il ajoute que « les comportements » de l'imam sont « des actes de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de l'État, soit des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination ou à la haine contre une personne déterminée ou un groupe de personnes ».
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Mahjoub Mahjoubi, interpellé à son domicile de Bagnols-sur-Cèze, dans le Gard, avant d’être expulsé, est visé par une enquête préliminaire pour apologie du terrorisme après avoir fait l'objet de plusieurs signalements par la préfecture du Gard. Lors de ses prêches, il avait des paroles qui « remettent en cause les principes de la République », qualifiant par exemple « les drapeaux tricolores » de « drapeaux sataniques », mais il avait également tenu des propos antisémites ou remettant en cause la place de la femme dans la société.
L'avocat de l'imam, Me Samir Hamroun, a annoncé faire appel auprès du Conseil d'État.
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