Le Vatican attristé par la cérémonie des JO – mais que sera celle de clôture ?

Réagissant à froid - une semaine après -, le Vatican a publié un communiqué concis pour déplorer la tonalité antichrétienne de la cérémonie d’ouverture des JO. « Le Saint-Siège a été attristé par certaines scènes de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris et ne peut que se joindre aux voix qui se sont élevées ces derniers jours pour déplorer l’offense faite à de nombreux chrétiens et croyants d’autres religions. »

Le Saint-Siège joint donc sa voix à celles de BV et de tant d’autres pour faire entendre ce que Challenges appelle, avec mépris, « la complainte des réacs ». Réac, le Vatican ! C’est ne pas être bien renseigné sur le progressisme avoué du pape François. De la parodie de la Cène interprétée par des drags-queens dans les rôles principaux et secondaires, le Saint-Siège n’est d’ailleurs qu’« attristé ». Le pape François est connu pour être colérique, on aurait aimé qu’il émane du communiqué un parfum de sainte colère.

Le texte donne en tout cas raison à l’analyse que BV a faite de la cérémonie, tout comme certains de ses acteurs mêmes - et malgré les molles dénégations de Thomas Jolly : la tonalité christianophobe n’était pas un fantasme de « l’extrême droite » et le mécontentement de tant de gens, en France et à l’étranger, n’était pas une manipulation du RN (il n’a pas le bras si long). Ce n’est pas aux prélats du Vatican, ni au Conseil des Églises du Moyen-Orient, ni aux évêques de France qu’on fera prendre une Cène pour un Festin des dieux, y mît-on toute l’autorité du Monde.

Une cérémonie de clôture « dystopique »

Alors que Paris 2024 n’a toujours pas répondu aux questions de BV sur la cérémonie d’ouverture, les épreuves se succèdent, les médailles s’engrangent et la clôture approche. Rendez-vous ce dimanche à 21 heures devant votre écran ou au stade Saint-Denis. Le spectacle sera au rendez-vous. Ce sera, selon les mots même de Thomas Jolly, « très visuel, très chorégraphique, très acrobatique avec une dimension opératique [sic] pour donner une grande fresque visuelle ». Il se dit que Tom Cruise lui-même descendra du toit du stade en rappel (42 mètres de haut).

Quel sera l’argument? On sera entre Grèce antique et avenir dystopique où les JO ont disparu. « C’est pour dire que les Jeux sont précieux, fragiles. Que ce monument humain peut disparaître », explique Thomas Jolly. Hélas, comme sa cérémonie d’ouverture nous l’a montré, il n’y a pas que les JO qui peuvent disparaître…

Quoi qu’il en soit, des voyageurs du futur retrouveront des vestiges de la cérémonie d’ouverture - beurk ! - et des Jeux olympiques. Impressionnés, ils vont les fonder à nouveau. Les JO auront-ils disparu à cause de la montée de l’extrême droite et seront-ils relancés par une femme en burka, nouvelle Coubertin ? J’extrapole, mais comment, sinon, ne pas tomber dans la fadeur ? Parce que, enfin, un Schtroumpf révélant que, nu, on n’a pas vraiment où cacher un revolver, et une Cène parodiée par des drag-queens, difficile de faire mieux.

L’espoir des « réacs » que nous sommes ? La cérémonie de clôture sera en partie aux mains des Américains, puisque les prochains Jeux auront lieu à Los Angeles. Un délire wokiste et déconstructiviste ne serait pas perçu comme unificateur, aux États-Unis. Cela devrait freiner la « créativité » de Thomas Jolly. Qu’il se console en se souvenant que « la force naît par la contrainte et meurt par la liberté », disait Léonard, peintre d’une certaine Cène.

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