Le voyou et les deux ministres
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On savait, depuis le temps, le « nouveau monde » capable de s'affranchir allègrement des règles de bienséance. Pour faire court : cour d’honneur de l’Élysée transformée en boîte de nuit, président de la République en un collé-serré avec des repris de justice antillais au doigt d'honneur joyeusement dressé. Plus « soft », porte-parole en sweat-shirt pyjama au Conseil des ministres… Mais l’on vient d’en apprendre une nouvelle. De mieux en mieux, avons-nous envie de dire !
L’information ne fait surface que maintenant, révélée la semaine dernière par Valeurs actuelles. Si l'on en croit le magazine, Adrien Taquet, secrétaire d'État auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, et Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, n'ont rien voulu savoir, ils n'en ont fait qu'à leur tête, semble-t-il. Pourtant, ils ne pourront pas dire qu'ils n'avaient pas été prévenus ! Par Manuel Aeschlimann, le maire (LR) d'Asnières, dans les Hauts-de-Seine. De quoi s’agit-il ? L’affaire remonte à février dernier, lors du grand débat.
Messieurs les Ministres, vous souhaitez rencontrer ces jeunes habitants de la ville ? Faites attention où vous mettez les pieds, les jeunes en question ont un « lourd passé judiciaire », prévient le maire, qui contacte directement Adrien Taquet. Julien Denormandie est, lui aussi, mis en garde par le cabinet du maire. Ces jeunes avec qui vous voulez « échanger », ce ne sont pas des enfants de chœur, vous savez ! Vous seriez bien inspirés d'annuler cette réunion. Et puis, les rencontrer dans leur repaire de drogués, vous êtes sûrs ? Je l'ai fait fermer. Décision finale des deux représentants de la République ? On maintient la rencontre ! À l’image de leur patron, ces deux jeunes ministres macronistes : on ne change pas de cap ! Le côté « disruptif », peut-être, aussi. Très tendance en Macronie.
Ah ça, pour ne pas être des enfants de chœur, ce ne sont pas des enfants de chœur, ces jeunes avec lesquels ces deux ministres voulaient tailler la bavette ! Particulièrement Mahfouse Aidara, 26 ans. Jugez plutôt.
« Condamné pour viol en réunion en 2011, condamné pour vol aggravé en 2007 et 2001 ; condamné pour recel de bien provenant d'un vol en 2008. Condamné pour dégradation de bien public en 2010, pour violence sur personne dépositaire de l'autorité publique en 2009, outrage à personne dépositaire de l'autorité publique en 2015 et, la même année, menace sur personne dépositaire de l'autorité publique. Condamné encore pour violence contre son conjoint en 2016 et... outrage envers le maire d'Asnières en 2016 » (Valeurs actuelles).
Mais ce jour de février, tout le monde est aux anges. Mafhousa rit même de toutes ses dents. Vite, un selfie à trois ! Et voilà, immortalisés, deux ministres de la République et un multi-délinquant. On ne sait pas si les deux ministres ont envoyé la photo à Christophe Castaner et Marlène Schiappa…
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