Législatives partielles : La République en marche … arrière
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Les législatives partielles, durant un quinquennat, ont toujours une signification sur la popularité de la majorité en place, et plus généralement sur l'état de l'opinion. Certes, la participation y est toujours inférieure à celle des élections générales, et elles ne peuvent modifier le rapport de force à l'Assemblée, où le parti du Président bénéficie d'une domination sans partage. Ainsi, durant le quinquennat Hollande, ces législatives partielles avaient, dès 2012-2013, annoncé l'effondrement du PS et la montée en puissance du FN, et les difficultés de l'UMP. Les trois évolutions qui avaient permis à Emmanuel Macron de se faire une place. Et de gagner.
Ce dimanche avaient donc lieu les premiers tours des deux premières partielles du nouveau quinquennat. Si la participation, comme prévu, est en nette baisse, il faut tout de même relativiser le phénomène car les législatives générales de juin dernier avaient, elles-mêmes, été marquées par une abstention très forte, historique, de plus de 50 %.
À Belfort, ancienne circonscription - de gauche - de Jean-Pierre Chevènement, c'est le candidat LR Ian Boucard qui est arrivé nettement en tête, autour de 40 % (+13), devant le candidat MoDem soutenu par la majorité, donné à 26 % (–11). Situation inversée par rapport à juin dernier. À l'étage du dessous, on trouve les candidats FN (–11) et LFI autour de 10 %. Et, au sous-sol, cohabitent le PS et Sophie Montel, candidate philippotiste, autour de 2 %. Cela est suffisamment parlant pour être souligné : le PS est bien mort et le parti de Philippot est mort-né.
Dans le Val-d'Oise, la candidate LREM arrive en tête, avec 29 %, mais elle est en net recul aussi. Elle affrontera le candidat LR qui a recueilli 23,7 %. Les outsiders LFI et FN sont, là encore, relégués autour des 10 %.
Bien sûr, il faudra attendre dimanche prochain pour voir si cette alerte pour le parti du Président se confirme. Si c'était le cas, cela montrerait que la grogne que l'on perçoit sur le terrain, avec le mouvement dans les prisons, la colère des automobilistes et des motards, les questions d'immigration et le problème du retour au pays des djihadistes prend une tournure politique. Et que les Français ont choisi de sanctionner les ambiguïtés de M. Macron sur ces sujets, non pas en recourant aux extrêmes, mais en se portant sur les candidats LR.
D'ores et déjà, M. Wauquiez peut se prévaloir d'avoir réussi à remobiliser, après les militants et les sympathisants, les électeurs de droite, qui ne se reconnaissent pas autant que certains sondages veulent nous le faire croire dans la politique et les candidats de MM. Macron et Philippe. Il voulait être le premier opposant. Les Français semblent lui dire : « Chiche ! »
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