L’encombrant Quatennens !

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Vont-ils faire coïncider son retour avec celui de Grégoire de Fournas et couvrir ce dernier sous les cris pour planquer celui du député insoumis ? En tout cas, les couloirs de l’Hémicycle sont agités par une rumeur : Adrien Quatennens serait sur le point de revenir siéger à l’Assemblée nationale.

Un éloignement dû officiellement à un arrêt maladie, à la suite du scandale provoqué par sa vie conjugale et la gifle qu’il a administrée à son épouse avec qui il est en procédure de divorce.

La gauche divisée

Pour Fabien Roussel, c’est non. Le député et ancien candidat communiste à l’élection présidentielle a été on ne peut plus clair : « Si mon fils avait fait ce que Quatennens a fait à sa femme, je ne lui adresserais plus la parole »a-t-il affirmé, mardi. Il avait déjà déclaré, lundi, dans la presse, que « chez nous, nous ne proposerions pas à un député qui a avoué avoir giflé son épouse de pouvoir revenir et de faire comme si c’était oublié ».

Parmi les modérés, il faut noter la présence surprenante de Sandrine Rousseau. La députée EELV avait déclaré dimanche, dans « Questions politiques », sur France Info, que son collègue insoumis avait à convaincre les femmes « que sa présence [à l'Assemblée nationale] est utile ». En d’autres termes, il doit demander pardon et devenir un allié safe pour ses camarades intersectionnelles. Il faut dire que Quatennens n’est pas un adversaire politique prioritaire pour Sandrine Rousseau : celle-ci avait moins de scrupules devant le cas Bayou, qui souffre, semble-t-il, d’un dossier bien moins conséquent qu’Adrien Quatennens. Les députés écologistes semblent, d’ailleurs, observer un silence pudique face à une séquence « qui ne regarde que les insoumis », souffle-t-on chez les Verts de l’Assemblée nationale.

Au même moment, Olivier Véran a confié son malaise en voyant « qu'un député de la République ait pu violenter sa conjointe ». Pour lui, le geste du député insoumis le « disqualifie » dans le débat politique. Une réaction des macronistes qui tranche avec la passivité avec laquelle le député M’Jid El Guerrab, député LREM du précédent mandat, avait été traité. Le député des Français de l’étranger avait eu maille à partir avec la Justice après avoir fracassé à coup de casque son ancien collègue socialiste Boris Faure. Condamné, il a été exclu du groupe LREM mais avait continué de siéger dans l’Hémicycle de la précédente législature.

Fournas-Quattenens : l’hémiplégie de LFI

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le cas Quatennens embarrasse la NUPES. Entre ceux qui bataillent pour qu’ils disparaisse et ceux qui veulent le réhabiliter, parmi lesquels Jean-Luc Mélenchon, le cas du député à la chevelure flamboyante fait bien moins consensus que celui du député RN Grégoire de Fournas, coupable d’avoir émis le souhait que l’Ocean Viking retourne en Afrique avec ses passagers. Un crime odieux qui dépasse visiblement largement celui d’Adrien Quattenens. À croire que ce dernier a légèrement fauté quand Fournas a carrément blasphémé. Il n’empêche, après avoir voté la fin du cumul des mandats, que l’Assemblée nationale semble peu encline à en finir avec le cumul des mandales.

Marc Eynaud
Marc Eynaud
Journaliste à BV

Vos commentaires

15 commentaires

  1. De toutes façons le cirque national de l’assemblée aura une prestation de clowns des uns contre d’autres. La NUPES n’est là que pour exercer la chienlit. C’est à l’image de la société française actuelle en déliquescence. Pendant que ces pitreries nous lassent, l’article 49/3 passe.

  2. L’idée de la faire revenir en même temps que le député puni du RN me semble judicieuse .
    Trop occupés à invectiver le méchant RN on ne regardera pas le gifleur ….!

  3. Il doit démissionner. Mais où sont donc les féministes ? Sur la corde raide en recherche d’équilibre sans doute.

  4. Qui s’assemble se ressemble même dans la médiocrité ces malfaisants de gauchistes ne sont pas à une turpitude prêt, ces élus baignent dans la bassesse, là est leur point commun.

  5. Quelque chose cloche dans cette pantalonnade.
    S’il ne vient plus à l’Assemblée, il doit démissionner et une élection organisée dans la circonscription ainsi libérée.
    Comment des députés républicains peuvent se placer au-dessus de la justice et punir arbitrairement un de leur collègue par une sanction illégale. Même si Quatenens est condamné par un juge, il faut que le verdict soit assorti d’inéligibilité pour qu’il perde son mandat.

    Cordialement

  6. Et veran n’a pas de malaise devant les 15.000 soignants privés(ées) d’activité en violation de la Constitution ?

    • N’oubliez pas que Saint Véran fait partie des protégés de Jupiter, il n’y aura donc jamais de sanction contre lui

      • Je pense plutôt qu’il y a des cadavres enfermés dans un placard… macron a voulu s’en débarrasser mais ne la pas fait, pourquoi ?
        Sans doute, dans quelques temps, verreux ayant pris conseil auprès de Colomb nous sortira quelques bons secrets…

  7. Mauvaise comédie, l’Assemblée Nationale ! Le bureau très majoritairement hostile au R.N. exclut un député (de quel droit constitutionnel ??? ) pour un désordre qu’il n’a pas initié (son apostrophe ayant été rapidement balayée par un « mais non ! »), mais ne se saisit pas du désordre constitué par un député qui agresse physiquement un autre député à coup de casque (arme par destination) ! Les vainqueurs jugent les vaincus, est-ce -celà un état de droit ? Et le scandale constitué par l’accusation infâmante (voire pénalement condamnable) de racisme sans l’ombre d’une preuve ? Qui s’en saisit ? Lamentable et écœurant ! Lâchez la meute !

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