L’ennemi, le méchant, c’est le Blanc, c’est l’ancien colonisateur
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Souvenez-vous de la conférence de Bandung, en 1955, qui aboutit à la condamnation du colonialisme – notamment du colonialisme français – et posa les bases du mouvement des non-alignés. Il s’agissait, à l’origine, de se protéger de l'influence des États-Unis et de l'URSS qui gouvernaient le monde. Cuba, Castro arrivé au pouvoir, rejoignit ce mouvement des non-alignés, ce qui prouve, s’il en était besoin, qu’on peut se prétendre non-aligné et avoir choisi son camp.
Voici qu’un « comité du Bandung du Nord » organise, du 5 au 7 mai, une conférence internationale à la Bourse du Travail de Saint-Denis, officiellement dans le même esprit qu’en 1955. Son objectif ? "Proposer l'idée d'une Internationale Décoloniale qui scellerait une alliance politique entre les mouvements décoloniaux d'Occident." Cette épithète rappelle le "camp d’été décolonial", réservé aux personnes "racisées", organisé en août 2016 et 2017.
Dans sa déclaration, ce comité vise les pays d’Europe occidentale, d’Amérique du Nord et d’Océanie, qui ont colonisé et se sont partagé l’Afrique, l’Asie et les Amériques. Les non-Blancs y "font l’expérience du racisme dans toutes les sphères de la vie". Et de préciser que "le racisme ne se manifeste pas uniquement à travers les discriminations sur la base de la couleur de peau, mais également sur la base de la religion, de l’origine et de la culture. [Il] est enraciné dans les institutions économiques, sociales, politiques et culturelles."
Pour des « non-alignés », ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère et font preuve d’un manichéisme primaire. L’ennemi, le méchant, c’est le Blanc, c’est l’ancien colonisateur.
Cette réunion se fait sous le parrainage de Mumia Abu-Jamal, ancien Black Panther, condamné à mort aux États-Unis pour le meurtre d’un policier, puis à la réclusion à vie. Il est devenu l’icône de la gauche et de l’extrême gauche : il fut nommé citoyen d'honneur par plusieurs maires communistes de Seine-Saint-Denis et même par Bertrand Delanoë, en 2003, qui argua, pour se justifier, que "cet acte a symbolisé le refus de la peine capitale".
Parmi les principaux intervenants, on compte Angela Davis (militante communiste et ancien membre des Black Panthers), Élie Domota (syndicaliste guadeloupéen qui, lors de la grève générale de 2009, accusa la France d’envoyer des charters de gendarmes "casser du nègre" chez lui), Fred Hamton Jr. (Afro-Américain et activiste politique, fils d’un célèbre membre du Black Panther Party) et Muntadhar al Zaïdi, connu pour avoir lancé ses chaussures en direction du président George W. Bush, à Bagdad, en décembre 2008.
Bref, du beau monde qui, comme vous le voyez, n’a pas de préjugés anti-blanc et œuvre pour la paix interculturelle ! Ils auraient pu choisir notre Président comme invité d’honneur, s’il ne s’était trouvé en Nouvelle-Calédonie, lui qui s’est plu à dire, en Algérie, que la colonisation est « un crime contre l’humanité ». Emmanuel Macron, soutien d’anciens Black Panthers, ce ne serait pas une affiche ordinaire !
Alors qu’on s’interroge de plus en plus sur les conséquences d’une immigration débridée, alors que les zones de non-droit se multiplient dans les banlieues, alors que le communautarisme se développe, le gouvernement ne s’inquiète guère de la tenue, en France, de telles réunions, où les Blancs sont systématiquement mis en cause. Il est prompt à dénoncer le racisme chez les défenseurs de notre culture et de notre identité, mais semble rester indifférent aux manifestations du racisme anti-blanc.
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