L’épouvantail d’une guerre civile, une dangereuse prophétie autoréalisatrice ?
![émeutes pillages ©Shutterstock](https://media.bvoltaire.fr/file/Bvoltaire/2024/04/IL20240409191026-shutterstock_2312742355-scaled-929x522.jpg)
Agiter l’épouvantail d’une guerre civile en cas de majorité de l’union de la droite pourrait-il modifier le comportement des Français et constituer une tragique prophétie autoréalisatrice ? Est-ce l’arme politique ultime de démoralisation massive des Français attachés à leur identité, à leur souveraineté et à leur sécurité, pour les terroriser par la peur et le procédé manipulatoire de l’inversion accusatoire ?
Sept fois allusion à « la guerre civile »: une obsession ?
La question s’impose alors que, lors d’un entretien accordé ce 24 juin au media Génération do it yourself, le Président Macron a cru bon de prononcer sept fois le terme « guerre civile » pour qualifier le danger, selon lui, de violences consécutives aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains. On notera, au passage, que ce média se présente comme « le podcast qui part à la rencontre de celles et ceux qui se sont construits par eux-mêmes ». Comme si Macron s’était construit lui-même et n’était pas une créature conditionnée et préparée au pouvoir narcissique contrôlé, dès sa jeunesse, puis par des groupes mondialistes de pression et d’intérêts idéologiques et financiers.
Ce martèlement présidentiel rappelle amèrement l’appel obsédant à la mobilisation générale au nom de « Nous sommes en guerre ». L’inoubliable et funeste année 2020 a été marquée au fer rouge par le contrôle social des populations jusqu’à l’échelle individuelle. Emmanuel Macron se donnait alors des allures surfaites de commandant en chef pour ajouter un nouvel état d’urgence à celui, déjà décrété et jamais aboli, de la guerre contre le terrorisme. Décidément, tout n’est devenu qu’état d’urgence, sous le régime macronien d’extrême présidentialisme, justifiant le recours excessif à l’article 49.3 de la Constitution pour s’affranchir du consentement citoyen, peut-être bientôt à celui de l’article 16 pour s’arroger indûment les pleins pouvoirs en se présentant comme le sauveur providentiel d’un péril imaginaire.
La division des Français à outrance
À vrai dire, ce péril n’est pas si imaginaire, tant le pompier-pyromane présidentiel a créé les conditions d’une extrême radicalisation des communautés, renvoyées systématiquement dos à dos depuis sept ans d’un travail acharné de déconstruction nationale. Notre pays a été dépouillé de nombreux fleurons économiques bradés à des puissances étrangères, en même temps que privé continûment de ses attributs d’identité et de souveraineté, transférés et dilués dans un Lego™ technocratique qui n’a d’européen que son adresse géographique et de légitime que des soutiens non citoyens. Comble de cynisme, le prince de la communication manipulatoire aux commandes incontrôlables de la France a détourné l’origine du spectre de guerre civile, qu’il a lui-même suscité, pour diviser les Français et la rendre possible, voire probable, dans tous les cas de figure, pour en attribuer la cause à une droite nationale forte en passe d’accéder par les urnes à la primature, avant la présidence.
Pour illustration, le scientiste athée Macron a évoqué, dans un quotidien national, « le risque de conflit lié aux appartenances religieuses, faisant allusion aux guerres de Religion entre protestants et catholiques ». Cette manipulation dangereuse et indigne d’un dirigeant national pourrait être l’étincelle qui met le feu aux poudres. Ce 25 juin, sur une chaine de radio nationale, le criminologue Alain Bauer a qualifié Macron de « pyromane-pyromane », laissant peu d’espoir au recours aux pompiers institutionnels. On peut craindre que ce sentiment collectif n'affecte l’avenir proche de la France par la vision catastrophiste imposée aux Français. L’histoire politique et économique est pleine d’exemples improbables et tragiques, de prophéties autoréalisatrices aux ressorts psychologiques.
Macron déclare gravement que « les décisions les plus lourdes se prennent seul ». On comprend, sans l’approuver, son ambition incoercible d’entrer dans l’Histoire. D’autres y sont entrés parfois pour le meilleur, souvent pour le pire. On peut lui rétorquer que les décisions prises seul peuvent avoir les conséquences les plus lourdes. Espérons que la majorité des Français saura garder son sang-froid, résister à ces manipulations et faire le choix courageux et pacifique d’une France souveraine et fidèle à ses racines.
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23 commentaires
D où son déguisement le 30 juin pour aller voter.