Les agences de la transition écologique sous le feu des critiques

Capture écran portail de l'Assemblée nationale
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Mardi 28 janvier, la commission du développement durable de l’Assemblée nationale recevait en audition le président de l’ADEME, l’agence publique de la transition énergétique. Ce mercredi 29 janvier, ce sont l’OFB (Office français de la biodiversité) et l’agence bio qui doivent être auditionnés par les parlementaires. Ces agences de l’État sont montrées du doigt, ces derniers jours, comme autant de symboles d’un État obèse et dispendieux.

L'ADEME pour quoi faire ?

Devant les députés présents pour son audition, Sylvain Waserman, président directeur général de l’ADEME et ancien député MoDem, défend son institution avec aplomb : « Nous sommes un modèle efficace et puissant. » Peu importe les critiques de doublons ou d’argent public gaspillé, rien ne doit entraver la marche en avant de la sacro-sainte transition écologique. Les élus de La France insoumise apportent leur soutien à l’agence, victime « d’attaques massives de la droite et l’extrême droite », et fustigent « ceux qui n’ont aucun problème pour sabrer la transition écologique ». Le député écologiste Nicolas Bonnet évoque des « critiques infondées ». En effet, quelques jours auparavant, Gérard Larcher s’en est pris à l’établissement public et ses « 4 milliards de budget et près de 1.100 équivalents temps plein, estimant que la question de l’efficacité de la dépense publique se pose ». Valérie Pécresse a suggéré sa suppression, déplorant « la double instruction des dossiers entre l’ADEME et les régions ». Pendant l’audition, le député LR Jean-Pierre Taite rappelle que « la France connaît un contexte budgétaire d’une gravité inédite, l’une des causes structurelles est le développement incontrôlé des opérateurs de l’État. On en dénombre entre 400 et 1.200, avec un coût estimé entre 50 et 80 milliards d’euros. » Le député RN Timothée Houssin s’interroge, de son côté, sur « les mesures envisagées par l’ADEME pour rationaliser son action et éviter les doublons avec d’autres organismes publics ou privés ». Quelques mois auparavant, le Rassemblement national, lors de l’examen du budget, proposait un amendement visant à supprimer 80 opérateurs et agences de l’État, dont l’ADEME. Droit dans ses bottes, Sylvain Waserman n’émettra aucun signe de remise en question, mettant en avant le seul et unique objectif de son agence : « la décarbonation est notre fil conducteur », le veau d’or de la transformation écologique, et justifie ses « 3,4 milliards de budget que l’État leur confie pour être aux côtés des entreprises ».

Les paysans terrorisés

L’agence Bio et l’OFB, dont les responsables sont auditionnés ce 29 janvier, font aussi l’objet de critiques virulentes. Ces agences, qui n’ont seulement que quelques années d’existence, avancent à marche forcée et semblent broyer toute résistance sur leur passage.

L’Office français de la biodiversité (600 millions de budget) est chargé de faire respecter les nouvelles normes environnementales qu’exige la transformation écologique. Parmi les 3.000 agents disponibles, 1.700 inspecteurs de l’environnement disposent de pouvoirs de police administrative et judiciaire. Dotés d’une arme de service, ils font irruption dans les exploitations agricoles et sèment parfois la terreur dans le monde paysan. C’est ce céréalier dans l’Oise, suspecté d’avoir traité au glyphosate un chemin rural qu’il n’était pas le seul à utiliser. Il a clamé son innocence pendant neuf mois devant l’OFB avant de se donner la mort. C’est cet éleveur de vaches dans la Nièvre qui reçoit la visite des agents de l’OFB, dénoncé par son voisin qui a trouvé un nid vide de passereaux après le taillage d’une haie et qui encourt une amende conséquente, voire une peine de prison. C’est cet éleveur laitier dans les Vosges qui est dénoncé par une association de défense de l’environnement et qui est visité par des agents de l’OFB armés pour avoir « détruit l’habitat d’un castor en enlevant un tas de branches dans notre champ suite à des crues hivernales ».

« Paysannophie » ?

Dans sa déclaration de politique générale, François Bayrou avait vertement critiqué les inspecteurs de l’OFB, employant le termes d'« humiliation » et de « faute », avant de rétropédaler en les assurant de « son soutien ».

Le 15 janvier dernier, sur France Inter, un agent de l’OFB, membre du Syndicat national des personnels de l’environnement-Force ouvrière, comparait les agriculteurs à des dealers. « Aujourd’hui, on a le sentiment que ce que veulent les agriculteurs, c’est de ne plus nous voir dans leurs exploitations. C’est du même ordre que si les dealers demandaient aux policiers de ne plus venir dans les cités. »

Vos commentaires

46 commentaires

  1. Je suis totalement hostile aux politiques de transitions énergétiques et écologiques de l’Union Européenne ! Parce que je m’inscrit totalement en faux sur le péril climatique actuelle ! Non le réchauffement climatique actuelle de +2 degrés, ne met absolument en péril l’équilibre climatique de la planète actuelle ! La où il y aura un péril pour l’équilibre climatique de la planète, c’est si le réchauffement climatique atteint où dépasse +4 degrés dans les années 2070 2075 ! La il y aura péril pour l’équilibre climatique de la planète ! Pourquoi ? Parce que avec un réchauffement supérieur où égal à +4 degrés ! Nous risquons d’atteindre des seuil irréversible, telle que la fonte total de l’Arctique, la fonte total du permafrost et de pergélisole, dans l’Arctique Américain, l’Arctique Canadien, l’Arctique Scandinave et l’Arctique Russe, la fonte partiel de l’Antarctique Occidentale dont le socle rocheux se trouve sous le niveau de la mer, ainsi que la fonte accéléré du Groenland ! Tous ces phénomènes risquent d’accroitre la monté des Océans, d’accéléré le réchauffement climatique, des continents et des Océans et d’accroitre ainsi les grands déséquilibres ! Nous devons é tout pris agir, pour ne pas atteindre dans les années 2070 2075, un telle réchauffement climatique ! Le péril ne se trouve aujourd’hui ! Mais il se trouve pour demain ! Nous devons nous adapté au réchauffement climatique actuelle et agir, pour l’empêcher d’atteindre +4 degrés ! Hervé de Néoules !

  2. A propos de puissance, l’OFB contrôle -t-il la toxicité des produits alimentaires importés ? A propos de puissance, l’Union Européenne, 449 millions d’habitants, les USA 347 millions. Pour quelles raisons dame URSULA ne conduit-elle pas l’Union Européenne à devenir plus puissante que les USA , cf potentiel industriel, énergie, armement , etc ? Impuissance flagrante. Les raisons ? Connues mais inavouables.

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