Les alertes à la bombe se multiplient dans les collèges et lycées de France

Cyber criminalité

Moins de trois semaines après la rentrée scolaire, les lycées et collèges de France ont déjà bien du fil à retordre. Pénurie de professeurs, querelles autour de l’abaya et, enfin, souci dont ces établissements auraient bien voulu se passer : fausses alertes à la bombe, à répétition.

Près d’une vingtaine d’établissements ont ainsi reçu, en l’espace de quelques jours seulement, des messages de menaces, des alertes à la bombe, conduisant à l’évacuation des lieux afin de faire intervenir des équipes de déminage, des chiens spécialisés, etc. Un branle-bas de combat chronophage et surtout angoissant pour les professeurs comme pour leurs élèves.

La semaine du 11 septembre, ce sont pas moins de huit lycées et collèges qui ont été menacés et donc évacués en Gironde… à chaque fois sans découvrir la moindre trace de danger. Des sources rapportent ainsi au Figaro que ces faux avertissements seraient probablement le fait de « plaisantins », étant donné qu’« il est rare d’être prévenu quand il y a vraiment une bombe ». Une piste envisageable, mais qui n’exempte pas de la plus grande des prudences, au cas où une menace sérieuse se présenterait.

Pour l’heure, toutes les pistes sont explorées.

Le 18 septembre, la semaine a de nouveau commencé sur les chapeaux de roue, cette fois-ci en Seine-Maritime. Six lycées et collèges de Rouen et son agglomération ont ainsi été ciblés par des menaces… qui se sont révélées fausses. Il s’agit, précisément, du lycée des métiers Grieu à Rouen, le lycée Gustave-Flaubert à Rouen, le collège Fontenelle à Rouen, le lycée Marcel-Sembat à Sotteville-lès-Rouen, le lycée Fernand-Léger à Grand-Couronne et le CFA Simone-Veil à Rouen. Outre la Seine-Maritime, le lycée Paul-Éluard en Seine-Saint-Denis a été victime d’une alerte à la bombe, le mardi 19 septembre, toujours sans preuve, de même que le lycée Marie-Curie, à Tarbes, (Hautes-Pyrénées), qui a également dû être évacué.

Pour l’heure, toutes les pistes sont explorées. Cela n’empêche pas de se référer aux cas similaires survenus par le passé, qui se révèlent des plus éloquents. Cette année, deux cas principaux de cybercriminalité ont ainsi été démasqués : alertes à la bombe, menaces d’attentat… des procédés semblables aux menaces reçues au cours du mois de septembre. Le profil des coupables est surprenant : ce sont des enfants, des adolescents. Au mois de février 2023, trois adolescents de 14, 15 et 17 ans étaient mis en examen en Gironde pour avoir diffusé des messages de menaces après avoir piraté des ENT [espace numérique de travail, NDLR], début janvier. À cause d’eux, quinze établissements avaient dû être évacués. Plus récemment, en septembre, deux adolescents de l’agglomération bordelaise ont également été mis en examen, après avoir diffusé des alertes à la bombe dans différents lycées et collèges de France.

Il n'est pas question de fichés S, d'adolescents radicalisés ou autre. Il s'agit simplement, si l'on en croit les informations diffusées sur le profil de ces jeunes, d'adolescents « comme les autres ». Simplement, galvanisé par la terreur des Français sur la menace réelle que représente le terrorisme sur leur sol, nos petits « plaisantins » ne trouvent rien de mieux que de faire régner un climat d'angoisse dans les établissements scolaires. Un climat qui résonne d'autant plus étrangement qu'il fait suite au meurtre, bien réel celui-là, de Samuel Paty. Mais la France est devenue ce pays où menaces et agressions sont devenues monnaie courante, à tel point que même des enfants, inconscients de ce avec quoi ils jouent, n'hésitent plus à s'en faire les relais et contribuent à les banaliser.

Des enquêtes sont en cours et apporteront certainement des conclusions aux récentes menaces qui ont touché les établissements scolaires en cette rentrée 2023. Il n'y a plus qu'à espérer que les fauteurs de troubles soient sévèrement condamnés afin de passer l'envie à leurs petits camarades de s'amuser sans se soucier des conséquences néfastes que peuvent avoir de tels passe-temps.

Marie-Camille Le Conte
Marie-Camille Le Conte
Journaliste à BV

Vos commentaires

35 commentaires

  1. En 39/45 les quelques français qui ont combattu les nazis savaient où était l’ennemi. Il était en face de lui et reconnaissable avec un uniforme spécifique. Aujourd’hui, les ennemi sont au milieu de nous, il vivent avec nous, certains disent même « Ils sont gentils ». Il est impossible de le distinguer sauf à la barbe, encore que maintenant la barbe devient un uniforme général, donc confusion certaine.
    Un ordre, une étincelle, un message sur les réseaux sociaux suffiront à déclencher l’aapocalypse.

    • Kevin et Mattéo. Afin de ne pas stigmatiser une partie de la population, les prénoms ont été changé. Pour les nationalité, ils sont ou anglais ou espagnol, voire italien.

  2. Plutôt que d’aller se mêler de tout et partout en prenant souvent parti à tort et à travers, nous ferions mieux de nous occuper de ce qui se passe chez nous en France et dans nos territoires et départements d’outre mer et cela avant qu’il soit trop tard. Là nous sommes occupés par l’ennemi et c’est donc à l’armée de s’en occuper.

  3. Avec les islamistes dont on peut imaginer que grand nombre d’adeptes d’une façons de vivre comparable à une secte et donc incompatible chez nous en sont pas vraiment contre ce terrorisme de tout genre tout en constatant que le rectorat avec une grande partie du corps enseignant y sont quelque part non dépourvu d’une certaine responsabilité, le grand exemple nous viens du sort réservé à monsieur le professeur Samuel Pati et combien d’autre victimes au futur.

  4. « sévèrement condamnés » ? Sous Macron ils risquent tout au plus un léger rappel à loi, léger pour ne pas les traumatiser.

  5. C’est le prix du grand laxisme macronien , du laissons faire généralisé. La contamination semble se diriger vers la petite jeunesse ce qui était à prévoir. Les familles soucieuses de leurs enfants devront rapidement créer un véritable cordon sanitaire avec inscriptions dans le privé, haute surveillance des relations et observation du pourrissement quotidien . Ne rien attendre de personne dans une société pourrie jusqu’à la moelle.

    • Le laxisme de Macron n’est que la touche finale au laxisme généralisé édicté et entretenu depuis des décennies.. Il a des tors, ce n’est pas une flèche, j’irai jusqu’à dire que c’est un nuisible, mais il a eu déjà bon nombre de prédécesseurs dont certains étaient et sont célèbres.

    • « l’abaya n’est pas un vêtement religieux, mais si vous êtes contre, vous êtes islamophobe. » Sans doute une nouvelle sourate des banlieues.

  6. Et derrière ces alertes à la bombe , je présume , des Robert , des Marie-Ange , des Jean-Pierre , des Marcel …

  7. Les menaces de bombes russes dans les écoles ukrainiennes, à la rentrée, dénoncées à grands cris par Zelinsky se sont transportées en France. D’ici à ce qu’on dise que c’est un coup des Russes, n’est pas bien loin.

    • Evitez ce genre de rapprochement. Les russes, bien que peu recommandables pour les « Poutinistes », sont loins d’être aussi dangereux que les islamistes.

  8. Il est évident que nous payons le prix fort quant au laxisme de notre gouvernement avec Mr Macron en tête mais , oserai-je rappelé que ce dernier fut élu par 2 fois par les mêmes qui, aujourd’hui , lui jette l’opprobre . Bien sûr il y avait, à cette époque une autre alternative mais nos concitoyens manipulés par certains médias bien intentionnés on craints d’y adhérer . Il ne se passe pas une seule journée sans que nous soyons stupéfaits par l’actualité , aujourd’hui c’est les fausses alertes à la bombe , mais demain ? a quoi devons -nous nous attendre dans cette France qui ne ressemble plus à rien ?

  9. Tout baigne, dans ce pays. Vraiment; éducation, santé, sécurité, contrôle des frontières, niveau de vie, impôts, emploi. On ne sait par quoi commencer pour complimenter Macron et le Maire.

      • A quand la destitution du stagiaire incompétent de l’Elysée ? Qu’attendent le sénat et l’assemblée nationale ?

        Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien.” “Personne ne commet une faute plus grande que celui qui ne fait rien parce qu’il ne peut pas faire beaucoup.” “Où commence le mystère finit la justice.” “Un Etat sans les moyens de changer se prive des moyens de se conserver.” (Edmund Burke 1729-1797)

  10. Le grand remplacement, partout, tous les jours, à tout âge, dans toutes les activités du pays. La racaille est partout. Avec ses protecteurs du Syndicat de la Magistrature, ses avocats et promoteurs de la NUPES, grâce aveugles et aux naïfs de Renaissance, du MODEM d’Horizon et de quelques LR qui laissent faire en essayant de faire croire qu’ils font quelque chose, elle tient le haut du pavé et se croit intouchable. La valise ou le cercueil, à ce rythme, ce n’est plus pour dans bien longtemps.

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