« Les couteaux, ça reste à la maison », la vidéo gag de la mairie de Paris

Capture écran LCI
Capture écran LCI

Vendredi dernier se tenait à la halle Georges-Carpentier, dans le XIIIe arrondissement de Paris, la présentation des mesures qui constituent « l’acte III » de la politique de prévention des rixes mise en place par la ville de Paris en 2019.

Premier volet fin 2018 quand, devant la multiplication des rixes dans la capitale (225 rixes entre bandes rivales et 8 morts depuis janvier 2016), on a lancé les États généraux de la ville « en partenariat avec la préfecture de police, le parquet, la protection judiciaire de la jeunesse, l'Éducation nationale et les associations, pour mettre un coup d'arrêt au phénomène ».

En lieu et place, ce sont les coups de cran d’arrêt qui se sont multipliés… Alors, « face aux rixes, on ne peut pas se reposer sur nos lauriers, on n’est jamais à l’abri d’une poussée de fièvre. Il faut être en permanence sur le qui-vive face à un phénomène imprévisible », a fort justement dit, vendredi, Nicolas Nordmann, l’adjoint au maire de Paris Anne Hidalgo chargé de la sécurité.

Le couteau est à la mode

Le Parisien, qui suit l’affaire, nous informe que « en plus des actions déjà lancées depuis cinq ans, la ville souhaite désormais mener "un travail spécifique sur la question des armes blanches" ». C’est pourquoi on annonce le lancement, en janvier, d’une opération d’ampleur : 200.000 euros (!) sont débloqués pour… un appel à projet dans le cadre d’une campagne à destination de nos jeunes champions du maniement de surin.

Et puis, on réunit les enfants des écoles et on leur passe une petite vidéo. Celle qui a été projetée aux collégiens venus de tout Paris, ce vendredi, avait un joli titre : « Les couteaux, ça reste à la maison ». On a frôlé l’injonction : ça reste à la maison « dans le tiroir de la cuisine. » C’est drôlement dissuasif ! Surtout pour les profils dont il est question ci-dessus, genre dealer de banlieue, voire Afghan ou Tchétchène sous crack et sous OQTF. Pas vraiment le profil à ranger les couverts à la sortie du lave-vaisselle...

Bref, une fois de plus, on refuse de regarder le problème en face alors qu’il y a urgence. Selon les chiffres fournis par la mairie de Paris, les rixes sont en forte hausse. Alors que 26 rixes avaient été dénombrées, en 2023, dans Paris intra-muros, nous en sommes déjà à 40, pour cette année 2024.

Une majorité de jeunes étrangers

En mai dernier, France Info révélait le contenu d’une note confidentielle de la Direction nationale de la police judiciaire. On y apprenait que « tuer par arme blanche est le mode opératoire le plus fréquent » dans notre belle France. Ainsi, entre 2019 et 2021, ce sont 29 % des homicides qui ont été commis à l'aide d'un couteau, et 120 attaques quotidiennes ont été recensées en 2020. Arrivent en tête des départements concernés : Paris, la Seine-Saint-Denis, la Somme, les Ardennes, la Marne, la Mayenne, les Deux-Sèvres, la Haute-Vienne, le Gers, les Hautes-Pyrénées, les Pyrénées-Orientales, la Savoie, l'Ardèche, la Drôme et les Bouches-du-Rhône.

Si la majorité de ces crimes ont lieu dans la sphère privée et, le plus souvent, « dans un contexte d'altercation entre connaissances », il est à noter que, « depuis 2019, la totalité des actes terroristes ont été commis à l'aide d'une arme blanche et 58 % des homicides liés aux rivalités entre bandes ».

Les victimes sont jeunes et connues des services de police dans 46 % des cas. Quant aux auteurs, ce sont à 87 % des hommes et 63 % sont, eux aussi, connus de la Justice. La note précise également qu’ils sont « souvent de nationalité étrangère » et que « lorsque le mis en cause pour homicide par arme blanche est étranger, la victime est également de nationalité étrangère dans 65 % des cas ». Le genre à laisser sagement le couteau à la maison, parce qu'Anne Hidalgo l'a demandé...

Picture of Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

40 commentaires

  1. Si les couteaux doivent rester à la maison , les kalachs et armes à feu doivent rester dans les caves ?
    Sauf pour les bons français qui doivent restituer leur » lebel « de collection aux autorités !
    Quand on regarde les statistiques concernant les meurtres accomplis avec des armes blanches , on ne peut s’empêcher de penser aux innombrables agressions ou menaces qui n’ont pas necessairement finies par des morts mais n’en sont pas moins traumatisantes pour cela . Par que celles de plus en plus nombreuses qui finissent par des décès sont le haut du pavé, si je puis dire . Je pense sincèrement qu’il faut considérer aussi le reste qui donne la réalité de l’insécurité en France . C’est comme les gens contraints de vivre dans les quartiers avec le deal et la visibilité islamique comme seul horizon . Quel cauchemard ! Surtout quand on a des enfants ! C’est cela qu’il faut considérer, aussi, mais cela ne gêne visiblement pas les petits bourgeois gauchistes qui entretiennent le traffic par la consommation récurrante de cannabis et autres substances dont ils relativisent totalement l’usage, comme si c’était des médicaments ou des bonbons . Rien que de l’anodin qui fait tout de même des morts liés au « deal « ,directs et collatéraux !

  2. Les responsables de notre sécurité manquent de courage, pourquoi ne pas faire des contrôles systématiques au faciès, pourquoi continuer à payer à tort et à travers, pour des raisons que j’ignore toutes cette population errante, qui chaque jour brule, saccage, vole, tue ? et tout cela sans aucune condamnation, et même s’il y a condamnation, ce n’est pas suivi d’effet. Un peu de courage que diable, il s’agit de notre sécurité, de notre avenir, du bien-être de la population qui œuvre pour notre belle France.

  3. Paris est déjà plus dangereuse que pas mal de villes d’Amérique du Sud et on tend vers un record. Les parisiens finiront bien par être à « couteaux tirés » avec leur gentille maire, pardon mairesse.

  4. Vu le profil des personnes se promènent avec des couteaux sur eux, je pense qu’effectivement cette campagne est très dissuasive !!!
    Encore de l’argent jeté par la fenêtre !
    Pas grave, c’est l’argent des Français !!
    Écoeurée et toujours à me poser la question  » mais pourquoi ce déni »?

  5. Il y a longtemps que les vrais parisiens ont déserté Paris Les quartiers n’appartiennent plus aux natifs et tout ce qui en faisait le charme n’existe plus qu’au cinéma. Mme Hidalgo est la maire des bobos LGBTQ et la digne représentante du wokisme et de la démesure. Vulgaire et avec un bilan financier catastrophique elle s’inscrit dans la tendance du déclin de la France.

  6. Quand je lis « appel à projet », comme presque quotidiennement dans le Journal Officiel, c’est bizarre mais je pense immédiatement « Mac Kynsey » »

  7. Hidalgo va interdire le ramassage des couteaux sur la plage et gare au restaurant qui les propose sur sa carte, ahahah!

  8. Bientôt ce sera Laguiole, Opinel et tous les fabricants de couteaux qui seront tenus coupables des agressions à l’arme blanche au prétexte que s’ils n’en avaient pas fabriqué les agresseurs n’auraient pas pu faire des attaques au couteau…

  9. Sans oublier les cutters, les tournevis et les boules de pétanque, considérées comme armes de 5ème catégorie !
    Tous ces seconds couteaux nous exaspèrent avec leur slogan débile, que 65% des utilisateurs étrangers de ces couteaux ne peuvent comprendre puisqu’ils ne comprennent pas le français !

  10. Si les couteaux, ça reste à la maison, Mme Hidlago, parce que vous constatez qu’ils circulent trop nombreux et à bas bruit dans la capitale, vous pourriez ajouter, et les masques doivent en sortir. En effet, Il n’est pas bien loin le temps de la guerre contre la Covid-19 que vous meniez avec une rigueur toute macronienne. Et aujourd’hui il court toujours, à bas bruit, car vous n’en faîtes plus sur ce sujet pour lequel vous en faisiez un peu trop à l’époque.

  11. L’arme en soi n’est pas dangereuse, qu’elle soit blanche ou non; comme la route n’est pas « meurtrière », tant que des irresponsables ne roulent pas dessus. Donc, tout port de couteau sur soi ne devrait pas être un délit (arrêtons tous les Scouts de France, alors). C’est une manie chez ces gens de Gauche de toujours essayer – ou faire semblant – d’intervenir sur les conséquences, au lieu de s’intéresser aux causes.

    • Débat éternel un click dans la main d’un flic n’est pas dangereux tant il est terrorisé par les conséquences de son utilisation. Dans ma main, ce serait autre chose ?

  12. C’est là qu’on peut juger que ces gens-là sont en parfait décalage avec la réalité et avec le peuple, ils ne connaissent pas les problèmes quotidiens, puis il faut voit aussi peut-être l’intérêt de cette campagne par exemple qui a remporté l’appel d’offres, proche de qui etc.

    • Détrompez-vous, ces gens sont parfaitement renseignés, ils ont les vrais chiffres, les vraies statistiques, bref tout ce qu’on nous cache avec soin. Ils poursuivent un projet de société que rien ne peut arrêter ni ralentir, pas même les morts, pas même les actes de barbarie. Notre sort leur importe peu, nous ne faisons pas partie de ce projet, nous en sommes exclus car jugés indésirables.

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