Les influenceurs et leurs « clients » politiques sous pression 

Capture d’écran (570)

Starlettes siliconées vendant l’eau de leur bain, promotion toute voile dehors des Émirats, fric facile, business de l’apparence mais aussi véritable machine à duper le public, le marché des influenceurs vient de prendre du plomb dans l’aile.

L’émission était attendue. Dimanche soir, France 2 a diffusé un « Complément d’enquête » sur les influenceurs. Initialement prévue le 8 septembre mais reporté en raison du décès de la souveraine britannique Élisabeth II, le documentaire « Arnaques, fric et politique : le vrai business des influenceurs », présenté par Tristan Waleckx, faisait déjà l’objet de pressions multiples de la part des premiers concernés. Les révélations et les attaques lancées par le rappeur Booba (suivi par plusieurs millions de personnes) contre ce milieu, et notamment Magali Berdah, la fondatrice de l’agence Shauna Events brassant des millions d’euros, ont achevé d'attiser la curiosité des téléspectateurs. Cette même Magali Berdah s'est montrée en perdition devant les questions du journaliste durant l’émission, une séquence déjà culte.

Influenceur, c’est quoi ?

Le terme est apparu avec l’émergence des réseaux sociaux, et notamment sur Instagram. Au départ, l’idée consistait, pour des marques, à faire promouvoir leurs produits moyennant cadeaux et rétributions, par des personnes aux comptes particulièrement suivis. Ainsi, tel influenceur s’affichant avec des vêtements griffés publiait sous sa photo un lien menant directement à la boutique. Mais cela ne s’est pas arrêté là. Percevant la manne publicitaire, des pays comme le Qatar ou les Émirats se sont servis de la notoriété d’influenceurs dénués de scrupules pour créer une demande touristique.

Parfois, ce sont des ministres eux-mêmes qui font de la politique par le biais de ces influenceurs. On pense, notamment, à Marlène Schiappa dans une séquence proprement ahurissante qui a fait les choux gras des internautes, ou encore Emmanuel Macron faisant dans le concours d’anecdote avec les youtubeurs McFly et Carlito, suivis sur YouTube par des millions d’abonnés.

Instagram, YouTube TikTok... Autant de canaux pour promouvoir de manière détournée et parfois frauduleuse un produit, qu’il soit politique ou commercial. C’est en tout cas suffisamment important pour que le parquet de Grasse confirme, jeudi dernier, avoir ouvert une enquête pour « pratiques commerciales trompeuses » et « escroquerie en bande organisée », affirmait le présentateur. Le tout sur la base d’une plainte du rappeur Booba.

Carton plein pour l’émission en tout cas qui, malgré l’heure tardive, a réuni près d’un million de téléspectateurs, sans compter les replays et les extraits qui sillonnent la Toile.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 13/09/2022 à 21:32.
Marc Eynaud
Marc Eynaud
Journaliste à BV

Vos commentaires

16 commentaires

  1. Je sais, je suis un vieux schnok.Mais tout de même, se laisser conditionner par un ou une « influenceur(ceuse), c’est n’avoir que du vent dans le citron ! On doit savoir ce qu’on veut, c’est un minimum, non ?

  2. Je ne trouve plus la citation exacte, ni à qui elle est attribuée… mais, de mémoire, elle me semble assez appropriée au phénomène décrit.
    « Il y a trois manière de vivre : des produits de la terre, des produits de la mer, et de la bêtise des hommes »

  3. ces influenceuses ne sont que des ado attardées où l’intelligence est absente , faire de l’argent à tout prix en ressemblant à une poupée Barbie siliconée pour faire vendre des marchandises !
    les influenceurs eux aussi ne cultivent que l’aspect physique , et le cerceau où est- il ? ( sous la ceinture ) ?
    la mafia mondialiste du grand commerce exploite ces imbéciles en leur faisant de gros chèques ! c’est une forme de prostitution et d’esclavage que ces pauvres jeunes adultes ne comprennent pas !

  4. En fait,c’est surtout depuis que Zuckerberg à racheté instagram que tout est parti en vrille. À l’origine instagram n’avait comme seule vocation que des photos de paysages. Mais l’ogre a sniffé le bon coup,a racheté l’affaire pour 1 milliard puis c’est empressé de mettre les 2 concepteurs à la porte. 2 ans après’son chiffre d’ affaire se montait a 8 milliards.

  5. étonnant que aux rangs des influenceurs on ne parle pas des journalistes invités aux  » soldes très privées des grandes marques de luxe »……

  6. Les influenceurs et influenceuses sont les valets visibles de notre société du mensonge. Ils sont le reflet de la dégénérescence de l’occident.

  7. Attention danger, certains manipulés par des mafias , sont prêts à vendre n’importe quoi pour satisfaire leurs portefeuille. Cela s’appelle tout simplement de l’abus de confiance.

  8. En quelques sortes une grosse mafia mondiale qui se paye les plus faibles et les idiots. L’UE en est un exemple parfait ou ils y font ce que les mafieux veulent en toute impunité dont profitent tous les politiques de tous bords car majoritairement devenu au fil du temps de petits mafieux prétentieux payés quoi qu’il arrive par ceux qui travaillent et qui de nos jours ne veulent plus travailler ce qui n’est que la rançon de tous les excès fiscaux des idiots qui nous gouvernent et qui sont partout dans l’UE à la solde d’une puissante mafia venue des USA qui n’a qu’un seul objectif celui de détruire le monde.

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