Les Journées mondiales de la jeunesse, une histoire humaine mais aussi de foi

JMJ

Le coup d'envoi des Journées mondiales de la jeunesse au Portugal a eu lieu ce mardi ! C’est dans le pays des apparitions mariales de Fatima que se déroule la 37e édition de ce grand rassemblement de jeunes catholiques du monde entier. Ces derniers répondent ainsi à l’invitation du pape François, qui perpétue l’aventure lancée en 1984 par Jean-Paul II et poursuivie par Benoît XVI.

Ancien aumônier des étudiants à Cracovie, le saint pape polonais voulait renouer avec la jeunesse du monde. Ainsi, c’est en 1984, à l’occasion d’un Jubilé international des jeunes à Rome que Jean-Paul II lance ces futurs « JMJ » devant plus de 250.000 jeunes réunis en ce jour de la fête des Rameaux. Dans une lettre adressée à l’avenir de l’Église, le successeur de saint Pierre proclame : « Votre pèlerinage vous a amenés ici, dans une attitude de recherche : par le Christ Rédempteur, vous cherchez un monde nouveau. Et vous êtes la promesse de ce monde nouveau, à construire aussi pour vous, dans la joie de ceux qui ont une vie à vivre. »

Un événement mondial

Fort du succès de ce premier rassemblement de la jeunesse dans la Ville éternelle, le pape décide de relancer chaque année cet événement. Le Christ étant universel, ces JMJ le seront aussi et auront lieu en Europe et dans le monde entier. Ces événements sont les plus connus médiatiquement et sont au nombre de 15, sur les 37 JMJ organisées à ce jour. Les autres éditions, plus modestes, sont organisées dans chaque diocèse du monde à l’initiative des évêques locaux.

Au fil des ans, chacune de ces « journées » devient alors un événement mondial comme en 1991, lors de la 6e édition, où Jean Paul II arrive dans une Pologne enfin libérée du joug communiste. En 1995, les JMJ ont lieu à Manille, dans les Philippines, où plus de 5 millions de croyants réunis font de ce moment l’un des plus grands rassemblements de masse de l’histoire de l’humanité. Ce pape, dont la réputation de globe-trotter n’est plus à faire, voyage dans le monde entier. Il rencontre la jeunesse à travers de nombreux pays et continents : l’Argentine, l’Espagne, la Pologne, les États-Unis, les Philippines, la France, l’Italie et, enfin, le Canada.

La disparition de Karol Wojtyła, en 2005, jette une ombre quant à l’avenir de ces événements : les papes suivants auront-ils la force et l'énergie pour poursuivre l'œuvre de leur prédécesseur ? La réponse est oui. Ainsi, Benoît XVI participera à trois éditions des JMJ avant de laisser la place à François en 2013. Ce dernier y participe cette année pour la quatrième fois (après les JMJ de Rio de Janeiro, de Cracovie et de Panama.)

Joie, prière et adoration

À l’occasion de ces événements, les évêques proposent aux jeunes pèlerins de passer quelques jours dans leurs différents diocèses. Cette initiative permet de faire connaître des régions méconnues mais aussi d’étendre l’esprit missionnaire qui plane sur les esprits lors de ces rassemblements. Benoît XVI institua, par le biais d’un chemin de croix et d’une adoration eucharistique, des moments de silence afin que ces journées de joie et de fête demeurent aussi des temps de prière, mais aussi d’exhortation de la jeunesse. Une génération encouragée à devenir actrice de sa vie dans la société afin de la changer et peut-être la sauver. En 2016, aux JMJ de Pologne, le pape François déclarait ainsi : « Si nous ne nous engageons pas, d’autres le feront à notre place, et pas toujours les meilleurs. »

Eric de Mascureau
Eric de Mascureau
Chroniqueur à BV, licence d'histoire-patrimoine, master d'histoire de l'art

Vos commentaires

15 commentaires

  1. La photo de cette tribune papale ne me dit rien de bon : pourquoi masquer ces paroles d’Evangile par du rose qui n’est ni la couleur du Portugal ni du Vatican ? Etre inclusif d’accord mais dans quel TOUT ? Prend Seigneur le peu que je suis et donne moi le tout que Tu es…

  2. L’affluence au JMJ contraste avec des vocations sacerdotales qui restent en berne, quasi bulles en France. Ces grands rassemblements sont ils religieusement bien utiles? Des retraites spirituelles, un temps sans smartphone et réseaux sociaux ne seraient elles pas, à notre époque, plus riches d’enseignements ?

    • à Ejalladeau
      Vous avez raison, il s’agit d’un moment festif pour des jeunes du monde entier et nous pouvons nous en réjouir ,malheureusement au retour nous ne retrouvons pas ces jeunes dans nos églises,d’ou l’ absence de vocations ,c’est logique !

    • à Anne Aurore Angélique
      Vous avez tort car ce pape donne de bons conseils sur le jardinage, et la manière de cultiver son potager .

  3. Les jeunes de François ne peuvent pas être les mêmes que ceux de Jean Paul II ni de Benoît XVI . Entrisme .

  4. La ferveur d’une belle jeunesse qui, par sa force et son espérance, inspire…
    Mais dérange aussi.
    Ils sont jeunes et forts, qu’ils continuent d’inspirer d’autres générations.

  5. Je suis heureux de voir toute cette jeunesse catholique se rassembler pour vivre un grand moment d’unité et de prière, en revanche ce pape est pour moi un mondialiste pro islam pour lequel je n’ai aucune complaisance.

  6. Ce pape, mal aimé d’une frange de catholique, de chrétien ne représente et ne représentera assurément une fois disparu que sa doctrine politique, mais là n’est pas l’essentiel, l’essentiel réside dans les mouvements de foules immenses de jeunes pour les JMJ et de moins jeunes aussi pour le Pèlerinage de Chartres, etc., etc. là est l’avenir, non dans les critiques stériles vis à vis du Saint Père. Adieussiatz

  7. Ce pape est un hypocrite : il ne s’engage pas pour les cathos , ne fait rien pour sauver nos édifies religieux et je vais m’arrêter là pour rester polie .

  8. François n’est qu’un mondialiste mis en place pour détruire l’église catholique et la remplacer par son contraire, l’église synodale ouverte même aux ennemis du christianisme.

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