Les Karen en ont assez ! Jusqu’à quand va-t-on les stigmatiser ?
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Marine Tondelier a osé critiquer la qualification du Hamas, sur Sud Radio, de « groupe de résistance » par Danièle Obono. « Bon, maintenant, ça suffit ! Ce qu’il s’est passé, le samedi 7 octobre en Israël, n’a rien à voir avec de la résistance », écrit, sur X, Marine Tondelier, qui évoque des « propos scandaleux ». Ni une, ni deux, Danièle Obono a rétorqué : « Marine "Karen" Tondelier va demander à voir mon superviseur (qu’elle s’imagine être soit Manuel Bompard, soit Jean-Luc Mélenchon) pour essayer de me faire virer. » Notons que Marine Tondelier a été soutenue par la sénatrice socialiste et ancien ministre Laurence Rossignol.
Quand une députée répond à une critique politique par l’insulte gratuite et la méchanceté, on a atteint le point de non retour. Soutien et amitié á @marinetondelier https://t.co/8xeaPg2hqD
— Laurence Rossignol (@laurossignol) October 20, 2023
Karen, il faut le savoir, est devenu, aux États-Unis, un nom générique méprisant désignant les mères de famille WASP [White Anglo-Saxon Protestant, Anglo-Saxon blanc et protestant, NDLR] votant Trump. Sur le site de Femme actuelle, on peut lire que ce prénom est devenu « un moyen de dénoncer la haine raciale » (sic) : « très répandu aux États-Unis, le terme "Karen" désigne une femme blanche généralement âgée de 30 à 60 ans et ouvertement raciste. […] L’expression est devenue virale […] depuis le meurtre de George Floyd. » Et le site féminin de conclure en toute objectivité : « Une chose est sûre, les "Karen" sont devenues un véritable fléau. » Sur le site de BFM TV, on peut lire également que « le prénom Karen est devenu une insulte, aux États-Unis » : « À l’origine, Karen désigne la mère de famille blanche, issue de la classe moyenne. Procédurière, voire agressive, elle demande toujours à parler au manager et appelle la police à tout bout de champ. » Le site compare les Karen aux « Kevin en France, supposés ringards et issus de classe populaire » et précise que, pendant la crise sanitaire, le « surnom Karen s’est encore élargi et intègre celles qui refusent de porter un masque au nom de leur liberté ».
Que nous dit, en filigrane, cette passe d’armes ?
Tout d'abord que Danièle Obono est imprégnée par le mouvement woke d’outre-Atlantique. Elle en tire ses références et ses expressions.
Ensuite, que la NUPES n’est pas près de se reformer. Mutatis mutandis, Danièle Obono traite peu ou prou Marine Tondelier de bourgeoise versaillaise votant Éric Zemmour. Pour LFI, tout est extrême droite, même EELV. Soyons logiques : comment le parti pourrait-il signer une nouvelle alliance avec des Karen ? Si Jean-Luc Mélenchon est accusé de cliver et isoler LFI, convenons que Danièle Obono, dans l’exercice d’autoconfinement politique, n’est pas mauvaise non plus. Quant à Marine Tondelier, elle devrait copier dix fois, pour la graver dans son cerveau, cette phrase du conventionnel Pierre Victurnien Vergniaud : « La Révolution est comme Saturne, elle dévore ses propres enfants. »
Enfin, cette passe d'armes nous dit qu’il est des prénoms, comme Karen - mais aussi Kevin ou Matteo -, que l’on a droit d’essentialiser pour les stigmatiser. Imagine-t-on un député user du sobriquet Mustapha ou Mohamed pour désigner de façon globalisante des individus portant telle ou telle caractéristique déplaisante ? Si c'est insupportable pour l’un, pourquoi ne l’est-ce pas pour l’autre ?
« Le prénom est désormais lourd à porter pour les "vraies" Karen. Certaines auraient même préféré prendre des surnoms pour éviter les éventuelles moqueries », peut-on encore lire sur le site de BFM TV. « Je m’appelle Karen depuis 67 ans, nous confie l’une d’entre elles, je suis fière de mon prénom et je l’adore mais il a été dévoyé pour des raisons politiques. Question : je peux invoquer les minorités et lancer une procédure pour amalgame ? »
De fait, l’interrogation est pertinente. Cette dynamique Karen qui n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds nous signale, au passage, que Karen est le prénom de l’héroïne d’Exodus, roman historique de l'américain Leon Uris, qui a inspiré le célèbre film du même nom. Le livre raconte… la création de l’État d’Israël. Karen Hansen Clement est le nom d'une jeune fille allemande rescapée des camps. Danièle Obono ne le savait peut-être pas. Mais convenons que le moment était spécialement mal choisi pour s’acharner sur Karen.
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste
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59 commentaires
Détourner des prénoms pour en faire une étiquette à usage d’insulte relève de la période de post-puberté, à l’usage des lycéens.
Ces personnes « politiques » auraient intérêt à grandir, si elles veulent garder – ou plutôt tenter de gagner – une certaine crédibilité.
Comment a-t-on pu élire des députés du calibre de cette Mme OBONO ???? Marre de copier les Etats-Unis dans tellement de domaines. Au fait c’est quoi le racisme ? Ah c’est très pratique de détourner le mot pour en faire n’importe quoi. Ce n’est pas avec notre minable gouvernement que les choses vont changer hélas ! Pauvre France.
Commencez par dire qu’elle a bien des réactions tribales… juste pour voir!
OBONO !!!!!Députée Française qui soutient l’ennemi d’Israel, et qui est récemment nommée JUGE auprès de la cour de Justice de la République….Pétard, mais on croit rêver. On est en plein cauchemar. En pleine dérive. Suis-je en France ou sur un territoire dézingué !!!!
Qu’il y ait une poignée d’élus complètement à « l’ouest » ne serait pas très grave en soi, ce qui est grave par contre, c’et qu’il y a pas mal de « têtes en friches-bas du front », pour les suivre dans leurs délires et malheureusement ces gens là, sont imperméables à toute argumentation rationnelle. En clair ce sont des sons!
Cette anedocte en dit long sur le niveau du personnel politique actuel et de ceux qui prétendent le remplacer. Pendant que la France sombre dans la dette, l’inflation, la violence barbare et frôle la guerre, ces gens là font leur actualité, pour ne pas dire le buzz, avec leurs minables et insignifiantes invectives qui ne servent qu’à faire exister médiatiquement des personnalités sans envergure.
Quand on voit que la Obono vient d’être nommée au Tribunal de Justice de la République (qui « juge » les polititocards véreux) on se dit que la France est, non seulement au fond du trou, mais qu’elle creuse toujours plus profond pour s’enfouir dans la fange.
Obono ferait bien d’aller voir ce qui se passe au Gabon, là-bas, ils ont besoin d’une femme comme elle pour remettre de l’ordre.
Et dire que Mme Obono est jugé à la cour spéciale qui va juger M.Dupont Moretti.
Mme Obono , ou l’art de la dialectique tombé bien bas . Pauvre France.
Les doubles nationaux ne devraient pas être autorisés à se présenter aux élections… Cette Obono en est la parfaite justification. C’est une honte de voir cette anti-francaise à.l’Assemblée Nationale.
Décidément…Ils sont obsédés par les « Yankees »…considérant, très vraisemblablement, que ça fait plus « chic » que toute référence à une France « moisie » de chez les bouseux…France à l’avenir donc très incertain et dont le passé soi-disant glorieux n’aurait aucun intérêt, si l’on les interprète bien…Il suffit de se pencher sur les manifestations – bien françaises, celles-là – où nombre de pancartes sont écrites en anglais, au cas où l’on ne comprendrait pas. Rajoutons-en une petite couche du sud de la Méditerranée et nous voilà bien servis, entre Karen, Kevin et Matteo…
Rappelons que Obono « et sa bande bien connue “ et d’une famille descendant de 2 tribus africaines escalvagistes. Peut être devrait elle faire pénitence et s’autoflageler. Qu’elle balaye devant sa porte.
Ça vaut bien Marie Chantal où Marie couche toi là …aucune importance comme toutes les insultes elles ne valent que l’importance qu’on y attache et ça ne donne ni ne l’enlève rien à celle où celui qui les reçoit.
Karen Kevin Matteo sont des prénoms étrangers à la mode qui marquent leur époque tout comme les Colette Monique ou Nicole ont marqués la mienne, ceux qui exhument des prénoms moyen âgeux comme HeloïSe ou Renaud détiennent peut être la vérité de la durée jdns le temps…
de mon temps, c’était « Marie-Chantal » et « Gérard » . On n’en faisait tout de même pas tout un plat, ça faisait surtout rire !
« Gérard est resté coincé dans l’ascenseur !!! » qui s’en souvient aujourd’hui ??????????
Moi
Donc pour tous ces racistes d’exteme gauche: Karen, c’est bien, mais Corinne ce n’est pas bien????
Bien.