Les locaux du PC du Nord attaqués : Fabien Roussel, bouc émissaire de la gauche déconfite ?
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On l’a entendu durant toute la campagne et on va nous le seriner, 24 heures sur 24, jusqu’au dimanche 24 avril : le danger, c’est « l’extrême droite ». Le parti de Marine Le Pen est le ferment de la guerre civile et c’est Éric Zemmour qui arme ses milices.
Il est vrai qu’on voit régulièrement dans nos villes des bandes s’entraîner au lancer de cocktail Molotov ou au tir de mortier d’artifice. Dimanche soir, on les a ainsi vus à l’œuvre à Rennes, et puis à Lyon, à la Croix-Rousse, s’adonnant à leur sport favori : barricades, saccage du mobilier urbain, dégradation des devantures de commerces et de banques, etc.
Sont-ce les troupes de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour ? Non. Ce sont des Black Blocs, des jeunes gens d’« ultra-gauche » (l’adjectif extrême, plus stigmatisant, est réservé à la droite), mécontents d’appartenir à un univers qui n’a pas pu se qualifier pour le second tour de la présidentielle. Alors, en grands démocrates qu’ils sont, ils veulent refaire le scrutin dans la rue.
En raclant les fonds d’urne d’un PS moribond et les scories des partis révolutionnaires de Mme Arthaud et M. Poutou, Jean-Luc Mélenchon s’est hissé à une troisième place très honorable puisque seulement 421.420 voix le séparent de Marine Le Pen.
C’est plus que n’en peuvent supporter ses aficionados, alors il leur faut un coupable : c’est donc Fabien Roussel qui est appelé à jouer le rôle du traître. Car les chiffres sont là : le candidat du Parti communiste a retenu le choix de 802.615 électeurs, soit 2,28 % des suffrages exprimés au soir du premier tour. Qu’importe si la philosophie et les programmes du PC et de LFI diffèrent, ce sont autant de voix qui ont manqué à Mélenchon pour accéder à la seconde marche du podium, a déclaré, lundi, Adrien Quatennens, député LFI du Nord. En quoi, on peut imaginer qu’il donnait ainsi raison aux zozos qui ont attaqué le siège de la Fédération communiste du Nord, multiplié les messages de menace et tagué à travers la ville des slogans comme « Roussel = ennemi du peuple ».
Dégradation des locaux d'@EELVNantes et du @PCF 44 : tout mon soutien face à ces actes inadmissibles et contraires au respect des principes élémentaires du débat démocratique dans notre République
— Johanna Rolland (@Johanna_Rolland) April 11, 2022
Ce sont les mêmes qui, au nom de « la lutte contre le fascisme », ont tout au long de la campagne agressé les militants du RN et de Reconquête au point que Jordan Bardella, président par intérim du RN, a écrit, fin mars, à Gérald Darmanin pour lui demander de « sévir » enfin contre les auteurs d'agressions de militants de son parti et de celui d’Éric Zemmour.
Il écrivait : « Par ce courrier, je veux attirer votre attention sur la succession ininterrompue d'agressions ayant visé ces derniers jours des hommes et des femmes engagés dans la campagne électorale. Cette escalade doit cesser immédiatement avant qu'un drame ne survienne. L'État doit sévir à l'endroit de tous ceux qui empêchent la libre expression des opinions politiques dans notre pays. » Un vœu pieux… Et l’eurodéputé d’ajouter : « Qu'elles soient le fait d'individus militants d'ultra-gauche ou d'agresseurs opportunistes », ces agressions « sont chaque fois déclenchées par le sentiment d'impunité dont leurs auteurs bénéficient systématiquement ».
On pourrait ajouter qu’il en va de même pour les jeunes Corses. Les casseurs rennais le savent bien, l’un d’eux déclarant à l’AFP : « En cinq ans, Macron, il a tout cassé et là on le refout au second tour… Nous, ça nous fout la rage et on n’a que ça pour s’exprimer : le feu et casser des trucs. » Moyennant quoi, les slogans de ce dimanche soir n’étaient pas « On emmerde Macron » mais bien « La jeunesse emmerde le fascisme national, Le Pen dynastie fasciste », « Brûle la droite » et « Guerre sociale ».
Faut-il encore en faire la démonstration ? Si fascisme il y a, il est bel et bien à gauche. Avec la complaisance des grands médias et du gouvernement…
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Un vert manteau de mosquées
12 commentaires
C’est bien pourquoi nous devons nous réjouir de voir Mélenchon seulement en troisième position.
On risque de revenir au « temps des cerises » : la tutte de communards contre les Versaillais. Le « mur des fédérés » va reprendre du service, ou plutôt sa forme moderne : l’éborgnage et le gazage. Pauvres policiers qui vont devoir défendre un pouvoir honni contre une foule déchainée et qui seront au final les victimes désignées !
Règlements de comptes entre potes, un peu comme dans la grande délinquance ou autres droguistes de cages d’escalier. Que du bonheur !
Très bonne conclusion qui prouve qu’il n’y a pas pire fasciste qu’un antifa.
Il est évident que ce communiste franchouillard, à l’ancienne, sympathique, a pris des voix à Mélanchon l’islamo gauchiste qui arrive donc en troisième place.
Oui, il est vrai que durant cette campagne, les locaux et les militants du RN et de Reconquête ont été la cible d’agressions odieuses sans que cela n’émeuve personne, surtout pas nos champions de la justice « impartiale » ! quelques permanences macronnes ont été la cibles de dégradations, mais là, bizarrement, les auteurs se sont retrouvés en prison 48 h après leurs actes ….
Ouvrez les yeux, tous ces casseurs sont intelligemment piloté et ne servent que les intérêts de Macron tout en faisant accuser les cocos et les insoumis
Comme MLP va l’emporter on finira par savoir qui finance les blacks blocs, No borders et anti Fa. Hardi !
Que ces gens-là règlent leurs comptes entre eux.
Nous n’allons pas être sollicité pour sauver et payer pour les dégâts électoraux des cocos aussi ?
Y’a déjà Pécresse et Jadot qui font la manche, et Hidalgo viendra sûrement.
Si la français devaient se faire du souci et plaindre tous les losers, ils en seraient réduits à faire la manche eux aussi !
Chère Marie,
Que vous avez raison et que vous le dites es bien. Je m’interroge encore de la complaisance de la gauche envers la violence de gauche….
Vous l’aurez compris, c’est son bras armé lui permettant l’ostracisation de la droite de l’ordre et l’appel au « nous ou le chaos » mais hélas les « veaux » en ont décidé autrement pour cette élection ,une fois de plus.
Si Mme Le Pen ne l’emporte pas; c’est décidément qu’une majorité de Français est plus bête que la moyenne et qu’elle n’a que ce qu’elle mérite. Il n’y aura à ce moment là, qu’à se résigner à voir la France s’effondrer, et à la quitter (à regrets) :( !