Les maires des petites villes et villages tentent d’endiguer l’insécurité

Une interdiction de consommer de l’alcool et de se réunir à plus de trois personnes : c’est l’ultime solution qu’a trouvée le maire de cette petite commune pour lutter contre les incivilités. À Colombier-Saugnieu, Pierre Marmonier affirme avoir épuisé tous les recours pour endiguer le problème. Il a dû se rendre à l’évidence : seule la manière forte semblait efficace face à la poignée de délinquants troublant la paix de ce village de 2.700 âmes, en banlieue lyonnaise.
Sollicité par des habitants excédés, l’élu a donc décidé d’interdire les regroupements de plus de trois personnes et la consommation d’alcool dans plusieurs zones du village. À l'origine de ces mesures radicales, de nombreuses plaintes visant des jeunes désœuvrés, souvent âgés d’une quinzaine d’années, certains déjà majeurs. « Une cinquantaine de pétards ont été sciemment passés par-dessus mon portail. Des coups de sonnette, jusqu’à 200 par jour. Des jets de pierres, des insultes graves », témoigne une habitante, auprès de BFM TV.
Saint-Omer : la mairie saisit le procureur
Colombier-Saugnieu est loin d’être la seule petite commune à voir sa sécurité se dégrader, au point d'obliger les élus à prendre de nouvelles mesures. À Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais, c’est la longue rue d’Arras qui pose problème, révélait un reportage de BFM TV diffusé le 5 avril. Des rondes policières ont été renforcées dans cette ville qui compte 14.600 habitants et la mairie a annoncé avoir saisi le procureur pour réclamer la mise en place d’une cellule de veille. Elle serait chargée de faire face aux problématiques rencontrées par les riverains et commerçants qui se plaignent d’une augmentation de l’insécurité. Ceux qui évoquent des violences « quasi quotidiennes », verbales ou physiques, accusent des sans-abri d’être à l’origine de ce climat.
À Bosgouët, un petit village de moins de 800 habitants dans l’Eure, le maire a signé, au début du mois d’avril, un « protocole de participation citoyenne » pour affronter le même problème. Il a également installé des caméras de surveillance pour endiguer les incivilités récurrentes, selon Paris Normandie.
Le Territoire de Belfort en alerte
Une problématique également dénoncée, fin mars, par les maires du Territoire de Belfort lors de l’assemblée générale de l’Association des maires du département. Parmi différentes thématiques, celle de la sécurité est « récurrente », selon L'Est républicain. Trafic de stupéfiants, commerces de nuit qui dérangent : les raisons sont suffisantes pour faire intervenir la puissance publique. L’État a fait fermer plusieurs établissements, en quelques mois. Selon les informations relevées par le journal local, la sécurité se dégrade sur l’ensemble de ce territoire, « y compris dans les villages ». Au début de l’année 2025, les violences sexuelles se sont, ainsi, envolées de 54,64 % sur un an, selon Ville-data.com.
L’héritage des émeutes de 2023
Les émeutes de l’été 2023 avaient par ailleurs été un terrain propice à ce genre de dégradation de la tranquillité dans les petites et moyennes villes, comme en témoignait un reportage de CNews consacré à la commune de Bressuire, dans les Deux-Sèvres. Une bande d’une vingtaine d’individus avaient profité de la tension à l'échelle nationale pour faire un raid en centre-ville et piller des établissements. À Romans-sur-Isère, quelques mois avant le drame de Crépol, le quartier de la Monnaie avait déjà fait parler de lui. Durant la période d’émeutes, une cinquantaine d’individus avaient répandu la terreur dans ce quartier de 2.700 habitants, durant la nuit du 1er au 2 juillet.
De petites villes en villages, les mêmes scènes se répètent. Les maires alertent, les habitants craquent et les mesures se durcissent. En vain. Le sentiment d’insécurité n'est plus « de l’ordre du fantasme »...

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34 commentaires
La photo montre que cette petite ville a un charme fou.
Ne disons plus « incivilité », euphémisme destiné à encourager les délinquants. Disons la réalité : délinquance ou crime, suivant les cas.
Je trouve très sain que le peuple veuille se défendre, quant l’Etat est défaillant à assurer sa sécurité, voire quand il est complice des voyous.
« endiguer l’insécurité »… l’expression est foireuse. Tu tires ou tu tires pas; C’est tout.
De quoi se plaignent tous ces gens ? L’insécurité n’est qu’un sentiment. Alors pour en guérir profitez de vos 12 séances gratuites chez un psy et tout sera réglé !
C’est bien de prendre des mesures, mais est-ce que le maire a les moyens de les faire respecter ? Plus rien ne fonctionne dans ce pays, tous les services de l’Etat sont sous-dimensionnés, car seule l’Ukraine est digne de recevoir l’argent de nos impôts … J’imagine bien, dans une ville de 2500 habitants, une cellule de 3 ou 4 gendarmes avec 2 voitures, dont 1 qui fonctionne encore, qui court toute la soirée d’un incident à l’autre. Peut-être que si les pompiers les aident, arriveront-ils à arrêter un mineur qui sera relâché le lendemain, si ce n’est pas le soir même. Déprimant, sans espoir …
malheureusement tous nos villages seront touchés bientôt . Cela est du à 1) le grand déclassement 2) le grand remplacement .Et pourtant il y a des politiques qui alertent depuis quelques années sur la situation du pays je crains que si rien est fait l’ addition du grand remplacement plus le grand déclassement fera le grand effacement de la france
litanie ressassée à l’encan.
Je rappelle qu’au sein d’un certain parti qui a le vent en poupe,et dont la créatrice connait actuellement des annuis judiciaires, « le grand remplacement » est une théorie complotiste .Ce qui revient à dire que ça n’existe pas.
La raison principale de cette décadence sociétale est l’immigration massive de populations non ou trop peu instruites et ne partageant pas les mêmes codes civilisationnels. La seconde est leur sentiment d’impunité constitué par des sanctions non respectées voire non appliquées. Parlez-en aux forces de l’ordre ou aux contrôleurs dans certains transports en commun ou aux services d’urgences hospitalières !
Plus besoin de voyager, en France nous avons l’Afrique, le Maghreb, le Mexique et la Colombie et des pays de l’Est. Seuls les asiatiques sont quasiment invisibles bien que présents.
Oui
On s’achemine tranquillement vers une situation à la brésilienne :des bandes de gamins désœuvrés comme on dit, qui sèment la terreur à l’abri d’une impunité relative jusqu’à ce que la population réagisse et la bas, cela a été assez sanguinaire. La France aurait perdu toutes les guerres récentes si d’autres pays n’avait pas été là et ce, à cause des politiques incompétents ou pourris. On remet le couvert ?
Pourquoi utiliser une photo de Puy-l’évêque (Lot) alors que ce département n’est pas concerné, semble t il?
La solution est simple,la création d’une police municipale armée car depuis plus de trente ans, cette troisième force de police est très professionnelle localement et par la création d’une police intercommunale armée aussi. Légalement,il n’y a pas d’autres solutions pour soulager les gendarmeries . Mais les maires,le veulent-ils, et certains encore rechignent à créer une police municipale et lorsqu’ils le font,ils arment leurs agents que de matraque,bombes lacrymogènes,et menottes,sans armes létales alors que les délinquants eux ne reculent devant rien. Surtout que depuis trente ans,voire plus,une formation au maniement des armes est diligentée par des policiers nationaux, gendarmes et depuis plusieurs années déjà par des policiers municipaux ayant aussi le diplôme d’instructeur. Oui, ça coûte de l’argent, mais les gens qui habitent ces communes délaissées doivent comprendre qu’il faut en passer par là.Vous pourrez mettre autant de caméras que vous voulez,sans intervention humaine et sans présence sur le terrain,rien ne fonctionnera comme il le faudrait. Et je sais de quoi je parle.
Une police municipale formée, armée d’armes létales, soutenue par une brigade de locaux entrainés, des habitants participants, est une solution locale qui peut être multipliée à tous les petits territoires. Si rien n’est fait, il est certain que des « associations » locales vont se charger de faire respecter l’ordre, mais avec des techniques beaucoup moins académiques.
On récolte ce qu’on a semé!
Il faut avoir une réponse adaptée avec cette racaille, impliquer les parents, qui ont un devoir d’éducation, taper au portefeuille et renvoyer, chez eux, tous les illégaux. Il y aurait tant de chose à dire et à faire…D’ailleurs que fait la seule force légitime, en France, financée par nos impôts, parmi les plus importants au monde ? Si l’État est défaillant pour assurer la sécurité de nos enfants, de nos familles, de nos biens, de notre culture, de nos paysages, que faut-il en conclure ?
Programme merveilleux mais utopique car ne produisant que des discussion sur les modalités, moyens, etc… Cela fait quarante ans que l’on applique cette technique, que nos politiques discutaillent avec plus de ci moins de ça pour le résultat actuel. Si le peuple ne prend pas l’initiative, les dérives sécuritaires vont apparaître et les cimetières se remplir.
« Douce France
Cher pays de mon enfance
Bercée de tendre insouciance
Je t’ ai gardée dans mon coeur »!
C’était autrefois!
J’ai lu qu’un maire avait lancé un protocole de participation citoyenne … voilà qui devrait refroidir les punks à chiens, les mineurs isolés et autres dealers partisans du règlement de compte en pleine rue, au couteau ou à l’AKM. Le problème, c’est que quand un maire veut imposer un couvre-feu ou des mesures simplement efficaces, il est accusé de fascisme et se fait tomber dessus par la LDH. Les droits de l’Homme sont réservés aux délinquants, les victimes, elles, n’y ont pas droit.
» il est accusé de fascisme et se fait tomber dessus par la LDH » parce que le peuple ne réagit pas, se contente de couiner, voter, d’espérer un providentiel sauveur, pour toujours le même résultat : quand va t il vigoureusement réagir?
« Le sentiment d’insécurité n’est plus de l’ordre du fantasme ».
Ça n’a jamais été un fantasme.
Pourquoi diable, dans ce pays, attendons-nous toujours, pour agir, que la situation soit alarmante ?
On connaît la rengaine habituelle : bah, on a tous été gamins, il faut bien que jeunesse se passe…
On n’en est plus là. Nous n’avons plus affaire à des gamins malicieux mais à des jeunes mal intentionnés.
Quitte à paraître sévère, je prône la tolérance zéro. Avec des punitions qui ne soient pas de simples réprimandes.
Et il faut absolument que les parents soient impliqués pour la réparation des dommages éventuels.
Pourquoi diable, dans ce pays, attendons-nous toujours, pour agir, que la situation soit alarmante ?
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Et même là, est-ce qu’on agit?
« Et même là, est-ce qu’on agit? » Ben non, on attend que ce soit l’autre…on a sa petite tranquillité à préserver tout même…
responsabiliser les parents des enfants délinquants.
Supprimer les allocations voir le droit aux hlm
« responsabiliser les parents des enfants délinquants » encore faudrait il que ces parents aient de l’autorité sur leurs rejetons, ce qui n’est pas le cas, ce sont les rejetons qui dictent la loi aux parents. Supprimer le droit aux HLM? Ils s’installerons dans la rue avec le soutient des associations…
Et le droit de résider en France.