Les médias vont-ils remercier les casseurs du tribunal d’Aurillac ?
A Aurillac, Eric Dupond-Moretti était venu constater les vertus de l'égalité homme-femme posée en « grande cause nationale » par Emmanuel Macron : 250.000 euros de dégâts pour la défense d'une festivalière verbalisée après avoir déambulé sur la voie publique tous seins dehors. Les casseurs ont suivi comme un seul homme la préoccupation première du gouvernement. Plutôt que se réjouir de ce mouvement de révolte face à l'inégalité de traitement de la nudité en milieu auvergnat, le ministre affiche cette mine consternée qui lui valut dans une autre vie d'attendrir les jurés les plus coriaces. Au sein... ou disons à l'intérieur du Palais de Justice mis à sac et partiellement incendié, le Garde des Sceaux fait part de son indignation : « C'est un spectacle de désolation... Aucune cause ne justifie que des crétins décérébrés viennent brûler une juridiction ». La distribution de « celles z'et ceux » est momentanément suspendue... Reprise après les travaux.
Gagnés par la fièvre woke, les médias n'osent souligner l'imbécillité de leurs plus fidèles abonnés. Titrer sur le coût des réparations serait classé « extrême-droite ». Les rédactions sont sous tension. Un faux pas et ce sont des centaines de punks à chien qui préféreront lire Valeurs Actuelles. Perdus pour perdus... Leur vengeance serait terrible.
A toutes fins utiles, les paroles d'Eric Dupond-Moretti sont décortiquées, analysées et passées au scanner. Bingo ! Au cours de ses échanges avec la presse, le bougre s'est laissé aller à cette remarque ironique avec plein de morceaux de machisme dedans : « Je constate que parmi les journalistes femmes qui m’ont interrogé, personne n’était devant moi les seins nus, hein ! ». Le coup de chance qui peut sauver la gauche du flagrant délit de bêtise est arrivé. Macron soit loué. Il a su dépêcher sur place celui par qui le détournement de sujet est désormais possible. Un comité de pleureuses se met en place. LCI se mouche bruyamment, le Huffington post manque défaillir, BFMTV hurle à la mort.
A la suite de la cohorte médiatique bouleversée, Olivier Faure arrive tenant en main ses condoléances. Une député PS est sous respirateur. La palme de la compétition revient à la vice-présidente du groupe écologiste à l'Assemblée, Sophie Taillé-Polian, qui apporte tout son soutien aux victimes (!). Celle-ci omet d'évaluer le coût des travaux pour remettre les deux journalistes sur pied.
Le palais de Justice d'Aurillac ne sera pas assez remis à neuf pour juger l'auteur de cet attentat au féminisme. Venu pour dénoncer la débilité coûteuse d'un groupuscule d'agités du bocal, l'ex-avocat se retrouve sur le banc des accusés. La pirouette est de toute beauté. Double axel suivi d'une récupération sur les dix commandements du mondialisme. Sans ces valeureux défenseurs de la femme aux seins nus, personne n'aurait décelé l'odieux machisme qui sommeille en Dupond-Moretti. Faut-il les décorer, ces manifestants, les porter en triomphe sur les Champs Elysées ? La sphère médiatique prépare la contre-offensive. Les bienfaits de la destruction de biens publics seront examinés sans faux semblant par Jean-Michel Aphatie. Avant de raser le Château de Versailles, le chroniqueur dressera la liste des bâtiments officiels sur lesquels s'exercer.
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)
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24 commentaires
L’exibitionnisme est un délit et le tribunal condamné les délits, il n’y a rien de plus normal ! Par contre démolir le tribunal pour rendu de justice est une nouveauté non acceptable même si la justice n’est plus toujours très juste ! Je me réjouis de la réaction de Mr Dupond Moretti, au moins le wookisme n’est il qu’apparent !
Il fait très chaud les hommes se mette bien torse nu pourquoi pas les femmes .
Sur les plages de France et d’ailleurs, bien des filles sont seins nus (ou topless cela fait mieux) alors quelle idée que de monter en épingle ce non évènement ?
Des délinquantes qui doivent assurer pécuniairement leurs actes. Qu’elle est un goût pour l’exhibition soit, mais accompagner cela par la violence, non.
Les casseurs doivent mettre la main à la poche ? Demandez donc aux maires qui ruinent leur budget pour s’empresser de reconstruire les écoles saccagées avant la rentrée ! Du bbla bla et des mensonges permanents. D’ailleurs, quel cirque pour une femme se baladant les seins nus : on a le droit de porter l’abaya, le voile, le hidjab en faisant du foot, etc. Alors, les naturistes devraient aussi avoir le droit de se promener dans la tenue de leur choix, non ? Ben voyons, un peu d’égalité dans ce pays.
Notre ministre à étudier la tenue des femmes journalistes remarquant qu’aucune d’entre elles n’avait les seins nus qu’alors du contraire il se serait peut être libéré, à soir.Couvrez ce sein que je ne saurais voir, par de pareils objets les âmes sont blessées. Molière et son Tartuffe ne sont décidément pas mort ainsi que bien d’autre une culture que certaines autres cultures rapportées ne peuvent soutenir.
Merci pour le ton inimitable de cet article …
Un vrai plaisir que de lire cet article.
Je suis toujours émerveillé, quand je vois le visage souriant, plein de bonté de Dupont-Moretti, qui a été choisi pour illustrer un sujet concernant la justice, c’est un rayon de soleil dans cette morne matinée. Merci encore. (lol) Quand au reste, le choix de cette personne est due à une erreur de casting, comme la plupart des autres, y compris le premier d’entre eux. Hélas!
Ce ministre de la justice , M. DUPOND- MORETTI, je n’en ferais pas ma tasse de thé….mais je l’approuve à 100% quand il déclare que LES CASSEURS doivent mettre la main à la poche, RICHE ou PAUVRE…..TU CASSES VOLONTAIREMENT TU ASSUMES…..PAS DE CADEAUX….
Absolument, riches mais aussi et pauvres qu’on appel couramment et fortuitement opportunes, insolvables en les réduisant au minimum vitale avec un contrôle stricte et c’est bien possible de le faire.
Merci Jany Leroy, vous m’avez fait rire de grand matin, moi qui suis généralement plutôt déprimé. Votre article m’a « rebiscoulé ». (Oc).
Merci pour cet excellent article qui m’aura bien fait rire et qui décrit la triste réalité d’une France qui se noie dans des querelles sans intérêts.
En matière de « mine consternée » la photo de l’article résume tout du personnage !
Tout comme les casseurs le mois dernier il faut les faire payer pour ces dégâts . Mais en macronie on n’augmente pas les impôts on taxe toujours davantage les mêmes couillons . Faut bien que quelqu’un paie , oui mais jusqu’à quand …..
Et qui va payer ?? Les contribuables ou les punks à chiens insolvables mais déjà largement subventionnés par nos impôts et nos allocations ????