Les « mijeurs », jeunes migrants délinquants, sévissent partout en Île-de-France !
N’allez pas au Pont-Neuf, ceux-là y sont à demeure. Une bande d’ados, garçons et filles, fausses pétitions à la main. Les jeunes repèrent une proie, une jeune femme isolée dans ses écouteurs. Ils l’entourent, papillonnent pour mieux la distraire et lui faire le sac. Depuis le trottoir d’en face, j’observe la scène avec un ami. On crie pour alerter la jeune femme qui n’entend rien, ne voit rien, mais la meute s’éloigne en nous injuriant. Un autre client arrive…
On trouve les mêmes ados dans le métro. Ils aiment les rames en continu, celles où l’on peut circuler d’un bout à l’autre ; ils coincent les passagers dans les soufflets, les bousculent sur les banquettes en long… « Attention, des pickpockets sont actuellement dans la rame… »
La crise sanitaire a chassé les touristes. Les armées de Chinois qui faisaient les beaux jours des grands magasins ne sont plus qu’un souvenir. Il faut trouver des victimes ailleurs, alors le champ d’action s’est élargi et c’est maintenant toute l’Île-de-France qui subit l’assaut des hordes de « mijeurs ».
Le Parisien de ce mardi nous rapporte qu’« en région parisienne, le nombre d’interpellations de jeunes migrants délinquants pour des cambriolages et vols est en forte hausse ». Ainsi ce jeune qui comparaît devant le tribunal correctionnel de Versailles. Arrêté avec deux complices de 11 et 12 ans à Plaisir (Yvelines), il a affirmé être âgé de 14 ans. Mais comme le terroriste à la machette, il est en réalité beaucoup plus âgé qu’il ne le prétend. « Les tests radiologiques réalisés sur ses os à l'institut médico-légal de Garches (Hauts-de-Seine) lui en donnent 19 », nous dit-on, si bien que les juges du tribunal correctionnel de Versailles l’ont condamné à 18 mois de prison ferme, le 8 septembre. Reste le plus intéressant dans cette histoire, la déclaration de l’accusé au tribunal : « Je vole pour le compte de deux Algériens qui me donnent des médicaments. »
Ils sont ainsi des centaines, « de vrais mineurs, cette fois, pour la plupart marocains, à vivre de cambriolages et de vols à l’arraché en Île-de-France ». De jeunes délinquants, baptisés « mijeurs » par la police, car ils se présentent toujours comme mineurs pour échapper aux poursuites. Un âge que les tests osseux peinent à établir car la marge d’erreur est de plus ou moins deux ans.
Aux dires de la préfecture de police de Paris, « depuis trois ans, leur nombre a augmenté avec une succession de vagues migratoires ».
Les chiffres sont effarants :
– En 2018, 7.603 interpellations de mineurs isolés dans l'agglomération parisienne (Paris, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Hauts-de-Seine),
– En 2019, 9.134 interpellations, soit une hausse de 20 %,
– Sur les huit premiers mois de 2020, 6.309 interpellations de mineurs étrangers, soit 300 de plus qu'en 2019 sur la même période. Au total, « une nouvelle augmentation de 42 %, qui atteint même 51 % à Paris » !
Pour ceux-là qui ont été arrêtés, combien dans la nature ?
Au service concerné, la DSPAP (la direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne), on précise que « la moitié des personnes interpellées pour cambriolages sont des mineurs isolés maghrébins ». Moins de Roms, donc, peut-être parce que les polices des deux pays travaillent en coopération, ce qui n’est pas le cas avec les pays du Maghreb. « Parfois, on va avoir une réponse pénale digne de ce nom parce que le vol s'accompagne de violences, et là, la qualification juridique permet au parquet de pouvoir requérir l'enfermement des mineurs », dit un haut gradé au Parisien. Parfois… Mais la France est bonne mère. Privilégie, pour ces jeunes mineurs, le placement en foyer. Sauf que… « Ils sont placés en foyer et deux minutes après, ils fuguent », ajoute le haut gradé.
Les chefs de ces réseaux connaissent la loi mieux que vous et moi ; ils en connaissent surtout les failles et se jouent de notre lâcheté.
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